2008-05-20

Nous ne voulons pas subventionner les pêcheurs

Les pêcheurs ont déjà bénéficie de généreux plans d'aide publics par le passé. Confrontés à la hausse du pétrole, ils demandent de nouvelles subventions. Nous, contribuables, ne voulons pas subventionner les pêcheurs. Nous sommes, comme eux, chacun dans nos activités, confrontés à la hausse du prix du carburant (d'ailleurs composé essentiellement de taxes, dont les pêcheurs sont déjà dispensés !). Les pêcheurs sont-ils prêts à nous subventionner pour nos frais de carburants ? Au nom de quoi le transfert se ferait-il vers cette catégorie particulière de la population, aux dépens des autres ?

S'il s'agissait d'une mauvaise passe à traverser, on pourrait y songer, à titre temporaire, par pure générosité de l'Etat à nos dépens, en considérant que confrontés à une mauvaise passe nous serions aidés aussi, le temps de retrouver des circonstances plus favorables. Mais ce n'est pas le cas. La pêche française est dépendante de subventions permanentes, et l'activité de pêche est en déclin structurel, avec la baisse des stocks de poisson.

Si des exploitations de pêche ne sont pas rentables, elles doivent fermer. Cela laissera davantage de poisson en mer, et moins d'offre de poisson sur le marché fera monter les cours, permettant aux pêcheurs restants de redevenir bénéficiaires et de vivre de leur pêche. Comme au Canada, il ne faut pas empêcher les pêcheries condamnées de fermer. Elles pourront se recycler dans d'autres types de production de poisson : élevage, pêche à l'aide de technique moins énergivores (caseyage, senne...) que le chalut... Ou faire tout autre chose. Aller travailler dans les secteurs économiques qui se développent. La France doit cesser de soutenir ses industries déclinantes, pendant que ses concurrents encouragent les industries qui se développent.

Nous ne voulons pas subventionner les pêcheurs.

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