Afrique
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à ce jour, 1 200 000 personnes de la région du Darfour, dans l’Ouest du Soudan, ont fui leurs villages.
129 camps de réfugiés sont dispersés sur une superficie équivalente à celle de la France.
Le taux de mortalité brut est de 2,9 morts pour 10 000 personnes par jour au Darfour occidental, et de 1,5 au Darfour septentrional, selon une étude conduite du 15 juin au 15 août 2004. Les données du Darfour méridional sont manquantes.
Un taux supérieur ou égal à 1 mort pour 10 000 personnes par jour caractérise une crise humanitaire. Au Darfour, le taux de mortalité est 3 à 6 fois supérieur au taux attendu.
50 à 75 % des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans est liée à la diarrhée, due à l’insalubrité.
La violence touche particulièrement les hommes de 15 à 49 ans. La violence et les blessures sont à l’origine de 15 % du total des décès.
En août 2004, une aide alimentaire pour 900 000 personnes, un accès à une eau salubre pour 700 000 personnes, 30 000 latrines et 127 dispensaires pour 950 000 personnes ont été fournis.
L’effort humanitaire, notamment pour l’eau et les soins aux blessés, est nécessaire, mais il ne suffira pas à mettre fin à des affrontements qui ne sont pas religieux, puisqu’ils opposent des musulmans à des musulmans, mais plutôt ethniques, entre des milices soudanaises se disant d’origine arabe et des Soudanais noirs, et politiques, entre une rébellion accusant le gouvernement de négliger le Darfour et un gouvernement qui a laissé faire voire a encouragé l’activité des milices pour réprimer la rébellion. En tout état de cause, ceci est révélateur d’une défaillance du gouvernement soudanais, incapable de protéger efficacement la sécurité et le droit de propriété des habitants du Darfour.
La crise au Darfour aurait déjà fait 50 000 morts.
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