2008-12-26

Sex libri

Cette chaîne de Noël est passée par Rubin, Lomig, Criticus, et Libertas n'y a pas échappé. À son tour, Libertas tague : Le blogue du QL, Tropical Bear, Edslog, Aster, XIII, Firewave, Aurélien.

Si je retourne à la source, la Maison du Faucon, la question est :

Quels sont les six livres qui me représentent le mieux ?

1984, de George Orwell
La Loi, de Frédéric Bastiat
Aden Arabie, de Paul Nizan
L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono
Fictions, de Jorge Luis Borges
Bran Ruz, d'Alain Deschamps et Claude Auclair

... après avoir longuement hésité, et écarté (entre autres) :
Les Contemplations, de Victor Hugo
Le maître de Santiago, de Montherlant
la Bible, ouvrage collectif
Manuel, d'Epictète
Discours de la servitude volontaire, de La Boétie
The picture of Dorian Gray, d'Oscar Wilde
une sélection de nouvelles de Mark Twain
Byron, de Giuseppe Tomasi di Lampedusa
The intelligent investor, de Benjamin Graham

2008-12-24

Joyeux Noël aux lecteurs de Libertas

Une lecture de circonstance, de Charles Gave, pour les lecteurs de Libertas :


Journal de bord de la crise 8

Effrayante perspective : la spoliation délibérée des créanciers, qui entacherait durablement la signature de la France, de l'Europe : "Le plan B pour relancer l'économie ? L'inflation..." (article des Éco-comparateurs)

Mais Alexandre Delaigue, l'auteur de cet article, a raison : il n'y a que 3 façons de sortir d'une situation de surendettement :
- faire défaut
- faire de l'inflation
- tailler douloureusement dans les dépenses

La France n'ayant pas le courage politique de pratiquer la 3e solution, il reste les deux premières. La 2e est difficile sans putsch contre la BCE (selon plusieurs scenarii envisageables : sortie de l'euro, rupture avec l'Allemagne gardienne du temple de la stabilité monétaire, ou reniement par celle-ci d'un point cardinal de sa politique depuis l'hyperinflation des années 1930). Reste, en dernier ressort, la 1e solution.

Liens :
- Objectif Liberté
- Tropical Bear
- Blogue du QL
- Peter Schiff

2008-12-21

Blogueurs libéraux

Un nouveau groupe Facebook a vocation à réunir tous les blogueurs libéraux : Libertarian bloggers

L'objectif, le souhait, est de construire des ponts, d'établir un maillage entre blogueurs libéraux au-delà des langues et des cultures, et en particulier avec ceux qui ont le courage de défendre les idées de respect de la vie, de la liberté, de la propriété, dans d'autres pays que ceux d'Occident qui, malgré leurs défauts, leurs imperfections, ressemblent tout de même à des démocraties libérales.

Tous les blogueurs libéraux, quelle que soit leur langue ou leur chapelle, sont donc invités à rejoindre ce groupe.

2008-12-18

Service public

Journée de merde :

- pas de taxi à la station Saint-Paul (pénurie résultant du monopole, injustifiable privilège, dont les rapports Rueff et Attali ont tenté de venir à bout, en vain), un moment envisagé, malgré le risque d'embouteillages sur l'autoroute A1, et trop de bagages pour le moto-taxi (qu'il faut obligatoirement réserver, monopole injustifiable des auto-taxis oblige)

- le RER B annoncé direct pour Roissy s'est arrêté Gare du Nord, sans aucune explication ; après une première annonce prévenant que le trajet sera direct pour Roissy, une seconde annonce demande aux voyageurs de descendre ; la rame est partie au garage, dans l'autre sens, après avoir occupé le quai de longues minutes ; puis il a fallu attendre la rame suivante, qui était un omnibus : Saint-Denis, La Courneuve, Drancy, Aulnay-sous-Bois et autres riantes bourgades ; rame taguée, voyageurs étrangers avec leurs bagages dans une rame bondée ; arrivée avec beaucoup de retard à Roissy : bonjour l'image de la France

- plus personne au comptoir de la compagnie aérienne (publique, étrangère) pour délivrer une carte d'embarquement

- l'embarquement était encore en cours, mais sans carte d'embarquement pas d'embarquement (en dépit du billet électronique) : l'agent d'Aéroports de Paris (entreprise publique) refuse de laisser passer

- appel à l'agence parisienne de la compagnie aérienne : voyez cela avec votre agent de voyages (à l'étranger)

- au comptoir de la fédération de compagnies, on indique que pour la compagnie membre de celle-ci, "on ne peut rien faire, il faut s'adresser à leur guichet", où (cf. supra) il n'y a plus personne... du coup, avion raté, alors que l'embarquement n'était pas achevé

- retour à Paris... en RER (dans l'espoir d'un fonctionnement normal au retour, et pas envie que cette journée épuisante soit en + ruineuse : 50 à 56 euros le trajet en taxi pour Paris !) : 3 guichets automatiques de la SNCF (publique) sur 6 étaient en panne, la réparation est annoncée pour dans 10 jours, et l'un des 3 restants ne prenait plus les pièces de monnaie (ce qu'il indique en français, que sont bien en peine de comprendre bien des voyageurs)...

- RER B jusqu'à Paris : suppression des RER directs pour Paris, remplacés par des omnibus bondés ayant du retard (comme à l'aller), retard pris dès le départ de Roissy ; sans oublier l'ironie de l'affichage : "service normal le 18 décembre 2008" dit l'écran sur lequel on lit que 2 trains sont supprimés et un autre est retardé !

Les responsables de ces dysfonctionnements, notamment concernant la liaison économique vitale entre la capitale et son aéroport, se rendent-ils compte du coût engendré par ces retards sur l'économie ? Dans mon cas, un avion manqué, une réunion reportée, à laquelle participaient des personnes venues de plusieurs pays : le coût de ces quelques dizaines de minutes de retard est colossal.

Visiblement, ces retards et perturbations sont récurrents ces dernières semaines sur la ligne B du RER, et aucune justification n'a été donnée :
- Blog en commun
- SOS usagers
- Vous et la RATP
- RER B
- Notre Sevran
- Blog d'un voyageur francilien
- Transports Plateau

Deux remèdes :
- à court terme, et pas cher : supprimer l'interconnexion RATP/SNCF à la Gare du Nord : un conducteur doit assurer la totalité du trajet
- à long terme, et gratuit (financement privé) : construire le CDG Express (prévu en 2012 ; qui y croit ?)

2008-12-14

Libéraux de Lorraine

Vous êtes lorrain, de naissance, d'adoption ou de coeur ?

Vous êtes libéral ?

Rejoignez le nouveau groupe Facebook : Libéraux de Lorraine

2008-12-12

Journal de bord de la crise 7

2 liens en anglais (désolé pour l'anglais, mais curieusement, ce sont des anglophones qui ont écrit ces articles au raisonnement sain, quand dans les journaux francophones on lit des conneries de l'OFCE ou de pseudo-économistes de la FNAIM ou du PS) :

- 2008 année déviante : la bonne nouvelle est qu'on n'a jamais fait pire que la perte de 50 % de 2008 ; la mauvaise nouvelle est qu'en 1932, l'année qui a suivi la seule année aussi mauvaise que 2008, on a encore perdu 10 %... ; la nouvelle rassurante est qu'on a pris + 60 % en 1933.

- Le Congrès choisit le chômage : on pourrait parfaitement transposer le raisonnement en France (en remplaçant le Parlement par l'Elysée, qui cumule désormais les fonctions législatives et exécutives) : l'Élysée choisit le chômage...

Nouveauté : les prêteurs commencent à rechigner à prêter aux États européens. Cela pourrait contraindre les dépensiers publics à se calmer, mais annonce des jours pénibles et des remboursements coûteux. Quelqu'un connaît une entreprise de sécurité privée cotée ? Les émeutes anarchistes grecques pourraient être contagieuses.

2008-12-10

Journal de bord de la crise 6

Deux rappels :
- l'immobilier a baissé de 50 % en 5 ans au début des années 1990 en France : l'immobilier peut baisser
- les ventes de voitures ont baissé de 75 % lors de la crise de 1929 aux États-Unis : bonne nouvelle, on n'en est pas là ; mauvaise nouvelle : on peut encore tomber plus bas !

Quelques mouvements boursiers effectués en décembre :
- vendu quelques monétaires pour ramener leur part à 25 % du portefeuille
- complété ou acheté des actions européennes pour amener les valeurs étrangères à 10 % du portefeuille, dont des actions suisses, qui ont l'avantage d'être cotées... en francs suisses

Le match du moment : inflation (Vincent Bénard) ou déflation (Loïc Abadie) ?

Oui au travail dominical en France

2008-12-08

Libéralophobie

On est au-delà de l'antilibéralisme (réfutation argumentée), on verse dans la libéralophobie (détestation ou crainte irrationnelle). Libéralophobie : 57 occurences sur Google à ce jour. Mais je crois que ce terme ne peut que prospérer, car il décrit bien le climat intellectuel français contemporain. Contrairement à ce qu'affirment les étatistes de tout poil, le libéralisme n'est en France ni en situation d'hégémonie intellectuelle (à ce jour, ce n'est pas la pensée unique, c'est une pensée minoritaire voire marginale), ni mis en pratique, et il sert de repoussoir.

La moisson du jour : deux illustrations du libéralisme comme épouvantail irraisonné :

1. René Ricol, "médiateur du crédit" de la République française : "Je n'ai jamais eu confiance dans le libéralisme débridé pour assurer l'avenir de nos enfants. L'appât du gain est trop fort" (Le Monde.fr, 8 décembre 2008).

On appréciera le concept de libéralisme débridé, variation sur le thème bien connu du libéralisme sauvage, reflet de l'ignorance des fondements du libéralisme - qui requiert le respect de la loi ou du contrat loi des parties - hâtivement assimilé à l'anarchie. Pour leur part, les libéraux n'ont confiance ni dans le socialisme débridé, ni dans la réglementation débridée pour assurer l'avenir de leurs enfants.

2. Daniel Garrigue, député ex-UMP de Dordogne, se disant gaulliste, social et européen : "Au sein de l'UMP, les gaullistes sont de plus en plus marginalisés, on est de plus en plus dans du néolibéralisme, avec des positions qui varient au jour le jour selon l'humeur du président" (Nouvelobs.com, 5 décembre 2008). "La vérité, c'est que, dans ces régions [du grand Sud-Ouest : Poitou-Charentes, Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées], où nous nous sommes implantés derrière le général de Gaulle, derrière Jacques Chaban-Delmas et derrière Jacques Chirac, le discours néolibéral et atlantiste du président de la République ne passe pas" (Le Monde.fr, 8 décembre 2008).

On cherche désespérément le libéralisme, néo- ou archéo-, dans le discours et les actes de Nicolas Sarkozy, que l'histoire retiendra comme l'un des plus grands dépensiers publics de l'histoire de France... Quant à l'incompatibilité du Sud-Ouest avec le libéralisme, Jacques de Guenin, Douce de Franclieu et les mânes de Frédéric Bastiat apprécieront !

Liens :
- Sarko & les ultralibéraux
- citations antilibérales

2008-12-07

Lorraine libérale - Libéraux de Lorraine

Où en est le libéralisme en Lorraine ? Il vivote, voire semble quelque peu ensommeillé depuis le départ d'Éric Cunat et de Jean-Paul Oury.

Il est très très loin du socialisme, bien implanté, structuré, qui tient le conseil général de Meurthe-et-Moselle et le conseil régional de Lorraine.

S'il y a des blogueurs lorrains qui se reconnaissent dans les valeurs libérales, qu'ils n'hésitent pas à se signaler. Y a-t-il des professeurs d'économie, de sciences politiques, de droit, d'histoire, libéraux ? Des élus qui se disent publiquement libéraux ? Y a-t-il une histoire libérale de la Lorraine, avec des auteurs ou des élus libéraux, dans les siècles passés ? Contribuez à l'état des lieux des forces en faveur de la liberté en Lorraine, laissez un commentaire !

Sites libéraux lorrains :
Groupe Facebook : Libéraux de Lorraine
Liberté chérie Lorraine
Alternative libérale Lorraine
Alternative libérale étudiants Lorraine
Journal Libertas

et aussi :
J'irai voir en Amérique
Jean-Louis Guenego
Jean-Paul Oury
Martin Rérolle

2008-12-05

Révolution du Cèdre

Un combat que Libertas admire : celui de la jeunesse libanaise qui s'est levée pour sa liberté (souvenez-vous de la Révolution du Cèdre en 2005) toujours menacée (souvenez-vous du coup de force du Hezbollah en 2008)...

Attention, cette vidéo peut choquer les âmes sensibles...

2008-12-03

Commentaires affligeants du Monde

Lisez ces commentaires affligeants sur l'article de Jean Pisani-Ferry dans le Monde du 2 décembre 2008:

"il est plus que temps que tombe le nouveau "mur de Berlin" du libéralisme : comme jadis le système soviétique, le système libéral a montré aujourd'hui son incapacité à gérer les affaires du monde"

"Le problème fondamental de nos sociétés, c'est l'ultra libéralisme (...) Moins de services publics, plus de privé, est une hérésie. Dans aucun pays au monde, cela n'a fonctionné."

"Il y a eu, il y a encore, un "gouvernement" (dit "gouvernance") basé sur un consensus néolibérale qui nous a amené à la crise actuelle."

"Il manque malheureusement un paramètre. Depuis 20 ans l'Europe libérale a encouragé un transfert de revenus du travail vers le capital."

Et j'en passe... N'y a-t-il pas un seul abonné libéral au Monde, pour rappeler que la proportion de la dépense publique rapportée au PIB n'a cessé de progresser, et qu'on ne peut donc absolument pas parler de libéralisation de l'économie et de la société, mais plutôt d'une étatisation, d'une socialisation, d'une collectivisation de l'action humaine contemporaine. Dérégulation ? en apparence peut-être, mais il n'est qu'à voir le volume de normes nouvelles produites chaque année pour constater qu'en réalité, la régulation n'a également fait que croître. Comment ces commentateurs peuvent-ils de bonne foi accuser le libéralisme de maux observés dans une société française illibérale, où la dépense publique représente plus de la moitié du PIB ? Il est vrai qu'il ne reste peut-être plus beaucoup de lecteurs libéraux de ce journal, et qu'ils préfèrent Libertas ou le Réseau LHC. Voire Mediapart, si ce n'est pour ses analyses peu libérales, du moins pour son indépendance.