2011-12-26

L'Europe selon Johan Norberg

Johan Norberg est l'auteur de l'excellent Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste. Voici un extrait de sa récente analyse de L'Europe selon Merkozy pour UnMondeLibre.org :

"Ils auraient pu laisser les pays agir librement, mais avec l'exigence qu'ils trouvent leurs propres ressources pour le faire. Au lieu de cela, les pays nagent dans l'argent des autres, mais sont empêchés d'en abuser par un système de supervision non testé, bureaucratique et européen qui a peu de légitimité démocratique. La France et l'Allemagne ont également dit que ce n'est que la première étape vers la coordination de la politique budgétaire et la législation du travail, ainsi que de l'ensemble du cadre réglementaire financier de l'Europe.

Ce n'est rien de plus que la préparation d'une union politique et budgétaire qui, pour beaucoup, était toujours présupposée par l'union monétaire. C'est une union que les peuples ont à maintes reprises rejetée, votant contre à chaque fois qu'ils en ont eu l’occasion, mais dont les bureaucrates de Bruxelles ont tout aussi souvent dit qu'ils ont encore l'intention de créer. « Je suis convaincu que l'euro va nous obliger à créer un nouvel ensemble d'outils de politique », déclarait en 2001 au Financial Times Romano Prodi, alors président de la Commission européenne. « Il est politiquement impossible de le proposer maintenant. Mais un jour il y aura une crise et nous allons créerons alors ces outils. »

Nous y sommes aujourd’hui. La crise prédite est une réalité. Au lieu de résoudre la crise, Paris, Berlin et Bruxelles saisissent l'occasion pour refaire l'Europe d'une manière qui est si politiquement impopulaire qu'il faut une crise pour faire plier tout le monde. Tout le monde s'indigne du veto de David Cameron contre ce projet, mais il a toujours été absurde d'imaginer que la Grande-Bretagne serait d'accord pour une solution impliquant le détournement des institutions de l'UE et leur montée en puissance. Et il devrait être tout aussi impensable que la Suède soit partie prenante."

2011-12-25

Joyeux Noël aux lecteurs de Libertas



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2011-12-23

Ron Paul, la revanche du libéralisme classique

Bel exploit de Daniel Tourre : obtenir la publication d'un "point de vue" libéral dans Le Monde. Evidemment, cela déplaît aux commentateurs du lectorat, qui par réflexe ou par ignorance, déforment le propos. Mais ce texte touchera heureusement, hors des indécrottables doctrinaires socialistes, quelques libéraux qui s'ignorent, et des honnêtes hommes et femmes qui ne se satisfont pas de l'actuelle opposition entre étatistes de droite et étatistes de gauche et sont en quête d'une société plus respectueuse des droits individuels.

Lire : Daniel Tourre, premier conseiller du parti libéral démocrate : Ron Paul, la revanche du libéralisme classique

2011-12-20

Pétition pour la publication du rapport sur le financement des syndicats

Signez la pétition lancée par le député Nicolas Perruchot, qui demande la publication de son rapport sur le financement des organisations syndicales, enterré par Bernard Accoyer : http://www.droitdesavoir.net/

2011-12-17

Mélenchon, Le Pen, Wauquiez, même combat

Consternante démagogie protectionniste. Le protectionnisme, cela ne marche pas, c'est apparemment séduisant mais les apparences sont trompeuses. Le protectionnisme est destructeur de richesses ; la liberté des échanges est créatrice de richesses. On le sait depuis longtemps, et on le constate par la sortie de la misère d'un grand nombre de pays africains et asiatiques (oui, c'est difficile à entendre, quand on est un Français qui souffre des maux engendrés par 30 ans de politiques socialistes ; il est plus facile de blâmer l'étranger que nous-mêmes ; mais Libertas n'est pas là, contrairement aux démagogues, pour vous flatter).
Morceaux choisis de l'entretien de Laurent Wauquiez avec Arnaud Leparmentier et Vanessa Schneider (Le Monde) :

"Toute l'Europe est globalement en déficit. Elle perd des parts de marché, et l'emploi dans l'industrie baisse. La question d'un protectionnisme, s'il est européen, ne doit pas être un tabou pour notre famille politique. Il faut tourner la page de l'époque où la droite et le centre clamaient "vive le libre-échange" en croyant qu'il allait produire un monde meilleur. (...) Je ne crois pas à la main magique du marché qui équilibre tout cela. Se protéger n'est pas un gros mot. Le président le dit et le fait depuis 2007 (...)"
-- Etes-vous d'accord avec Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ?
"Pas du tout. Leur approche est nationale. Leur protectionnisme enferme, celui que je prône protège. La question du protectionnisme sera au coeur de la campagne. (...) La frontière est devenue un gros mot qu'il faut réhabiliter. On est dans une mondialisation sans limites et sans frontières. Il faut assumer qu'il y a une frontière, qui doit être protégée et défendue. La démondialisation à la Montebourg, c'est un concept de bobos, fondé sur l'idée que tous les pays vont s'unir et qui fait l'impasse sur la circulation des travailleurs. On est dans une compétition mondiale : le but est de se protéger."

En résumé :
- L'Europe va mal, en fermant les frontières (sans AUCUNE indication sur les modalités pratiques, évidemment), cela ira beaucoup mieux.
- La fermeture des frontières version "droite sociale"(iste), ça n'a rien à voir avec la fermeture des frontières version PC ou FN: vous connaissez la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur: le bon chasseur, il tire, et le mauvais chasseur, ben... il tire.
- L'agitation du leurre protectionniste sera au coeur de la campagne de 2012... au mépris de nos engagements internationaux (OMC) et de l'intérêt de notre économie. L'important, c'est de capter les voix des Français inquiets, plutôt que de leur tenir un langage de vérité et de les préparer à la compétition internationale en réformant nos structures publiques obèses.

Comme quoi, on peut être surdiplômé, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et raconter n'importe quoi. Si l'UMP passe au protectionnisme, les libéraux se retrouveront, de fait, dans l'opposition à ces avocats de politiques qui nous enfoncent.

Voir aussi : citations antilibérales


2011-12-13

Charles Gave : ce n'est pas en détruisant la monnaie que vous allez créer de la richesse



"Je veux des prix libres... Ce n'est pas en détruisant la monnaie que vous allez créer de la richesse... Je n'ai jamais vu un retour de la liberté contre la technocratie se traduire par autre chose que par un progrès... Ce sont les Attali de ce monde qui se trompent sur tout depuis 40 ans. Quand le mur de Berlin est tombé, c'était une bonne nouvelle... Quand une technocratie crève, c'est toujours une bonne nouvelle."