2013-08-31

#Syrie : la situation n'est pas univoque



Alors que le Parlement britannique - en votant à 285 voix contre l'entré en guerre en Syrie et 272 voix pour - vient de donner une belle leçon de démocratie à la France, où un homme seul décide, il apparaît que la situation est loin d'être univoque. D'un côté un dictateur laïque, de l'autre une rébellion soutenue par les islamistes... Choisir entre la peste et le choléra.

Faut-il intervenir ? Avons-nous la certitude d'un succès militaire ? Quel objectif ? Si l'objectif n'est pas de renverser le régime, quel intérêt de s'impliquer dans ce conflit ? Si l'objectif est de renverser le régime, quel projet de reconstruction ?

Afghanistan, Iraq, Libye, trois expériences qui devraient nous inviter à ne pas rééditer ces guerres mal préparées, aux résultats non concluants, et si coûteuses en vies humaines, sans mûre réflexion sur les conditions de notre engagement.

2013-08-25

Le pape pour une église ouverte, inclusive, allant à la rencontre de sa périphérie

"Aujourd’hui, il faut une Église en mesure de tenir compagnie, d’aller au-delà de la simple écoute ; une Église qui accompagne le chemin en se mettant en chemin avec les personnes, une Église capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs de Jérusalem ; une Église qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent déjà en elles-mêmes aussi les raisons d’un possible retour, mais il est nécessaire de savoir lire le tout avec courage." (discours du pape François aux évêques du Brésil, 27 juillet 2013).

2013-08-24

Les relations troubles entre #socialisme et grandes fortunes

Il y aurait beaucoup à dire sur le lien entre socialisme et grandes fortunes.

Au premier abord, cela étonne. On croit que le socialisme, c'est l'égalité par la redistribution. On croit que la droite, c'est l'égalité des chances mais l'inégalité des fortunes récompensant le mérite. On se dit : mais s'ils sont riches et de gauche, pourquoi ne donnent-ils pas leur argent aux pauvres ?

Cette analyse à courte vue omet totalement les leçons du 20e siecle, l'apport de Hayek (The road to serfdom) et de la théorie des choix publics de Buchanan (The calculus of consent) - deux prix Nobel, en passant. Cette analyse omet de considérer qu'une économie socialiste est, nécessairement, une économie administrée. Et cela offre beaucoup de possibilités de mettre l'administration de son côté.

Pour l'entrepreneur, le marché est une chance et un allié, et l'administration parfois une entrave. Pour l'entreprise installée, c'est plutôt l'inverse. Pour une entreprise établie, la concurrence est une menace, et la protection du monopole par une réglementation complaisante permet la rente.

C'est ce que les libéraux dénoncent sous le nom de capitalisme de connivence (crony capitalism). Dans cet univers incertain, où les alliances se renversent, une seule boussole est fiable : l'intérêt du consommateur, qui est aussi celui du citoyen. 

2013-08-23

Le socialisme, idéologie de l'entrave

Cette obsession socialiste de mettre des entraves aux secteurs en croissance, tels que les auto-entrepreneurs ou les voitures de tourisme avec chauffeur, alors même que nous avons plusieurs millions de chômeurs. Il faut établir le référentiel du modèle économique sur les secteurs qui croissent, au lieu de défendre ceux qui stagnent ou reculent.

2013-08-20

Pour ou contre la peine de mort ?

Pour ou contre la peine de mort ? Trois philosophes confrontent leurs points de vue dans cet ouvrage : Beccaria, Roederer et Mill. Le texte de John Stuart Mill sur la peine de mort est inédit en français.