2013-11-16

Bientôt, un duel #UMP / #PLD

Voici ce qu'on peut souhaiter :

- la marginalisation du PS, du PCF et du FN, complètement archaïques, par leur refus du monde contemporain ;

- l'UMP deviendrait la gauche du paysage politique : en faveur d'une économie de marché, mais avec un Etat fortement redistributeur, comme la gauche dans la plupart des pays développés ;

- le PLD deviendrait la droite : des réformes libérales, privilégiant la liberté d'initiative, l'égalité des droits et la récompense du mérite, plutôt que la redistribution étatique, avec le maintien d'un filet de sécurité pour les plus pauvres.

Un rêve ? Un rêve sans doute, tant la France en est loin.

2013-11-14

Rythmes scolaires ? Un non-problème

http://fr.wikipedia.org/wiki/Poudlard
"Le plus pressé, ce n'est pas que l'État enseigne, mais qu'il laisse enseigner. Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c'est le monopole de l'enseignement" (Frédéric Bastiat, dernière phrase de son ouvrage : Maudit argent !).

La polémique sur les rythmes scolaires en France est un problème créé de manière artificielle par la volonté socialiste d'une éducation nationale uniforme, hostile à la diversité et à la liberté de choix.

Laissez chaque établissement décider de ses rythmes scolaires,
laissez chaque famille choisir l'établissement scolaire de ses enfants,
et donnez pour chaque enfant un chèque-éducation, versé à l'établissement choisi par ses parents, correspondant exactement au budget de l'éducation nationale divisé par le nombre d'élèves.

Lien : Liberté scolaire - Enseignement catholique - Baccalauréat et socialisme

2013-10-24

depuis la fermeture de #SilkRoad le #bitcoin a gagné 60% face au $

Il y a 3 semaines, Charlotte Chabas, journaliste au Monde, écrivait que la fermeture du site Silk Road "pourrait avoir un impact conséquent sur le marché du bitcoin. (...) Le cours de la monnaie virtuelle a d'ailleurs fortement chuté après l'annonce du FBI, perdant jusqu'à 20 % de sa valeur".

C'était évidemment ne rien comprendre à ce qu'est le bitcoin, une monnaie indépendante, aussi indifférente à la fermeture d'un site de commerce de biens et services illégaux que peut l'être un napoléon ou un lingot d'or au naufrage du Titanic. Voire plus indifférente encore, puisque dématéralisée.

La preuve en est que le bitcoin a de nouveau dépassé la cote de 200$, gagnant environ 60% en valeur face au billet vert. Il y aura, évidemment, encore des hauts et des bas dans les cours du bitcoin. Mais comme l'or, qui reste une monnaie naturelle en dépit de sa taxation confiscatoire, il continuera à servir de monnaie d'échange et de réservoir de valeur encore longtemps, que les gouvernements et les journalistes le veuillent ou non.

Libertas accepte d'ailleurs les soutiens financiers en bitcoin, à l'adresse : 193Mm1pWYTUm49rqRVLUo72QbcqWQsJwMV

Conseil de lecture : Pour comprendre la véritable nature de la monnaie, il faut lire "Maudit argent !", de l'économiste français Frédéric Bastiat.

2013-09-04

Pourquoi si peu de femmes libérales ?



Consultez cette liste de libéraux : portail des auteurs sur Wikibéral. Sur plusieurs dizaines de philosophes libéraux, seulement deux femmes (sauras-tu les trouver ?). Les femmes sont la moitié du genre humain, et elles n'ont pas démérité en termes d'idées : Harriet Taylor Mill, Ayn Rand, Hannah Arendt...

Pourquoi y a-t-il si peu de libérales parmi les femmes philosophes ? pourquoi y a-t-il si peu de femmes parmi les philosophes libéraux ?

Les femmes libérales démocrates ont peut-être des idées sur la question ?

2013-08-31

#Syrie : la situation n'est pas univoque



Alors que le Parlement britannique - en votant à 285 voix contre l'entré en guerre en Syrie et 272 voix pour - vient de donner une belle leçon de démocratie à la France, où un homme seul décide, il apparaît que la situation est loin d'être univoque. D'un côté un dictateur laïque, de l'autre une rébellion soutenue par les islamistes... Choisir entre la peste et le choléra.

Faut-il intervenir ? Avons-nous la certitude d'un succès militaire ? Quel objectif ? Si l'objectif n'est pas de renverser le régime, quel intérêt de s'impliquer dans ce conflit ? Si l'objectif est de renverser le régime, quel projet de reconstruction ?

Afghanistan, Iraq, Libye, trois expériences qui devraient nous inviter à ne pas rééditer ces guerres mal préparées, aux résultats non concluants, et si coûteuses en vies humaines, sans mûre réflexion sur les conditions de notre engagement.

2013-08-25

Le pape pour une église ouverte, inclusive, allant à la rencontre de sa périphérie

"Aujourd’hui, il faut une Église en mesure de tenir compagnie, d’aller au-delà de la simple écoute ; une Église qui accompagne le chemin en se mettant en chemin avec les personnes, une Église capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs de Jérusalem ; une Église qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent déjà en elles-mêmes aussi les raisons d’un possible retour, mais il est nécessaire de savoir lire le tout avec courage." (discours du pape François aux évêques du Brésil, 27 juillet 2013).

2013-08-24

Les relations troubles entre #socialisme et grandes fortunes

Il y aurait beaucoup à dire sur le lien entre socialisme et grandes fortunes.

Au premier abord, cela étonne. On croit que le socialisme, c'est l'égalité par la redistribution. On croit que la droite, c'est l'égalité des chances mais l'inégalité des fortunes récompensant le mérite. On se dit : mais s'ils sont riches et de gauche, pourquoi ne donnent-ils pas leur argent aux pauvres ?

Cette analyse à courte vue omet totalement les leçons du 20e siecle, l'apport de Hayek (The road to serfdom) et de la théorie des choix publics de Buchanan (The calculus of consent) - deux prix Nobel, en passant. Cette analyse omet de considérer qu'une économie socialiste est, nécessairement, une économie administrée. Et cela offre beaucoup de possibilités de mettre l'administration de son côté.

Pour l'entrepreneur, le marché est une chance et un allié, et l'administration parfois une entrave. Pour l'entreprise installée, c'est plutôt l'inverse. Pour une entreprise établie, la concurrence est une menace, et la protection du monopole par une réglementation complaisante permet la rente.

C'est ce que les libéraux dénoncent sous le nom de capitalisme de connivence (crony capitalism). Dans cet univers incertain, où les alliances se renversent, une seule boussole est fiable : l'intérêt du consommateur, qui est aussi celui du citoyen. 

2013-08-23

Le socialisme, idéologie de l'entrave

Cette obsession socialiste de mettre des entraves aux secteurs en croissance, tels que les auto-entrepreneurs ou les voitures de tourisme avec chauffeur, alors même que nous avons plusieurs millions de chômeurs. Il faut établir le référentiel du modèle économique sur les secteurs qui croissent, au lieu de défendre ceux qui stagnent ou reculent.

2013-08-20

Pour ou contre la peine de mort ?

Pour ou contre la peine de mort ? Trois philosophes confrontent leurs points de vue dans cet ouvrage : Beccaria, Roederer et Mill. Le texte de John Stuart Mill sur la peine de mort est inédit en français.

2013-06-12

Journée extraordinaire #ERT #Grèce

Cette journée est assez extraordinaire :

On entend les journalistes de France Info frétiller, sentant soudain leur siège se dérober, répétant en boucle "la colère des salariés de l'audiovisuel public grec".

On entend Aurélie Filipetti dénoncer la fermeture de la télévision d’État grecque au nom du "pluralisme de l'information" (comme si la Pravda était le garant du pluralisme).

On voit les salariés dudit audiovisuel public grec se réfugier... sur un canal du parti communiste.

Et personne ne s'interroge sur l'utilité d'avoir au bas mot 17 chaînes de radio et de télévision d’État en France...

Fermer l'audiovisuel public, c'est possible, les Grecs l'ont fait !

La fin de la radio-télévision publique grecque fait immanquablement penser à cette pensée de Frédéric Bastiat :
Le Socialisme, comme la vieille politique d'où il émane, confond le Gouvernement et la Société. C'est pourquoi, chaque fois que nous ne voulons pas qu'une chose soit faite par le Gouvernement, il en conclut que nous ne voulons pas que cette chose soit faite du tout. Nous repoussons l'instruction par l'État; donc nous ne voulons pas d'instruction. Nous repoussons une religion d'État; donc nous ne voulons pas de religion. Nous repoussons l'égalisation par l'État; donc nous ne voulons pas d'égalité, etc. C'est comme s'il nous accusait de ne vouloir pas que les hommes mangent, parce que nous repoussons la culture du blé par l'État. 

L'absence de radio-télévision d’État ne signifie pas la fin de la radio-télévision grecque !

Et le raisonnement est transposable en France : quand s'est-on interrogé pour la dernière fois sur l'utilité pour le citoyen de financer simultanément France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, Arte, France 24, LCP, Public Sénat, sans compter RFI, France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Le Mouv' ?

2013-05-20

samedi 15 juin : grand débat "après la faustérité"

Débats Contrepoints
http://fausterite.eventbrite.fr/

Après la faustérité




Comment sortir la France et l'Europe de l'ornière ? Quels vrais remèdes après la fausse austérité (faustérité) que les politiques imposent à tout sauf à la dépense publique ?

Pour y répondre, Contrepoints vous propose quatre débats exceptionnels le samedi 15 juin à Paris. 


Un programme et plus de 15 intervenants de grande qualité pour identifier les meilleurs pistes de réformes en France et en Europe.

Samedi 15 juin 2013 – De 9h à13h
Salle AB, Maison des Mines et des Ponts et Chaussées, 270 rue Saint Jacques, Paris V

S'INSCRIRE ICI : http://fausterite.eventbrite.fr/

09h00-09h50 – Grand débat – La politique fiscale du gouvernement [titre provisoire]
Débat sur les sujets qui font l’actualité dont notamment les nouvelles taxes et la crise économique et sociale avec 4 représentants de partis politiques.

10h00-10h50 – Conférence de presse : Lancement du Manifeste pour la Solidarité Européenne
Un groupe d’économistes du nord, du sud de l’Europe et de pays non-membres de la zone euro présentera une stratégie pour une segmentation contrôlée de la zone euro afin d’aider l’Europe du sud et sauver l’Union européenne et le Marché commun.
Modérateur : Jean-Jacques Rosa (Sciences Po Paris)
Intervenants : Hans-Olaf Henkel (ancien président de la Fédération des industries allemandes), Stefan Kawalec (ancien vice-ministre des finances polonais), Brigitte Granville (Université Queen Mary de Londres), Alfred Steinherr (ancien économiste en chef de la Banque européenne d’investissement)

11h00-11h50 – Panel 1 : Baisser les dépenses publiques
Redéfinir le fonctionnement de l’État, des collectivités locales, des retraites, de l’assurance-maladie et de l’assurance-chômage.
Intervenants : Jean-Michel Fourgous (maire d'Élancourt, ancien député), José Piñera (International Center for Pension Reform), Dan Mitchell (Institut Cato), Pierre Garello (Université Paul Cézanne), Edward Stringham (Université Fayetville)

12h00-12h50 – Panel 2 : Libérer la croissance
Assouplir les contraintes fiscales et réglementaires qui pèsent sur le développement des entreprises et de l’emploi, simplifier l’administration afin de laisser la société se réinventer.
Intervenants : Enrico Colombatto (Université de Turin), Barbara Kolm (European Coalition for Economic Growth), Nicolas Lecaussin (Institut de Recherches Économiques et Fiscales), Erich Weede (Université de Bonn)

S'INSCRIRE ICI : http://fausterite.eventbrite.fr/

2013-03-29

Le vrai luxe, c'est la liberté

Le vrai luxe, c'est la liberté

"Découvrez quelques pages du numéro printemps-été 2013 dédié à la liberté, 
en kiosque dès aujourd'hui.

Et si la liberté, ce pouvoir de toute chose sur soi, ce refus d’être inféodé à ce en quoi on ne croit plus, c’était le nouveau luxe ? Pour ce numéro printemps été 2013, Vogue Hommes International part à la conquête de la liberté, de ses espaces, de ses héros. Peter Lindbergh à l’assaut de la folie, Larry Clark de la nuit, Glen Luchford de Cuba, Alasdair McLellan d’une silhouette sans tabou, et Solve Sundsbø de l’irrésistible top model Jarrod Scott saisi dans sa beauté nue…. Vogue Hommes International vibre au masculin corsé. Sans oublier, un escadron de guest stars d’Abel Ferrara à Wong Kar-wai, du fantôme de John Fitzgerald Kennedy à Rei Kawakubo en passant par Ryan McGinley, Hedi Slimane ou Asaf Avidan… Quand les seigneurs de l’art et de la mode s’expriment sans concession.

Vogue Hommes International n°17, Printemps-Eté 2013, en kiosque le 20 mars 2013."

2013-02-01

Christine Boutin, libéralisme anglo-saxon et identité française #mariagepourtous

Christine Boutin sur Radio Classique, ce 1er février 2013, à propos du projet de loi relatif à l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe :

"Nous sommes en train de glisser dans une logique libérale, anglo-saxonne. La France est en train de perdre son identité".

Anglo-saxon ?

Sauf que le mariage gay n'est pas (encore) voté chez les Angles, en Angleterre. Il n'existe pas non plus chez les Saxons, en Allemagne. Et s'il existe dans certains Etats des Etats-Unis, d'autres y sont farouchement opposés. Il est en revanche adopté notamment chez les Argentins, les Espagnols, les Portugais, les Belges, qui ne sont pas exactement anglo-saxons, ou alors c'est à en perdre son latin. Le mariage gay n'a donc rien à voir avec les Anglo-Saxons, construction mentale assez imaginaire qui recouvre une grande diversité de situations, et qui sert en général chez les Français à critiquer l'étranger lorsqu'il est plus libre et moins collectiviste qu'eux.

Libéral ?

Le mariage gay n'est pas conservateur au sens de Mme Boutin, c'est certain. Le conservatisme que Mme Boutin et ses amis prônent est celui de l'immobilité, du fixisme.

Le mariage gay est conservateur, en revanche, au sens où on l'entend dans le grand pays du conservatisme : bouger sur l'accessoire pour conserver l'essentiel. C'est pourquoi, en tant que conservateur, David Cameron est favorable à un projet similaire, au nom du conservatisme, en l'occurence au nom de la promotion et de l'extension de l'institution de la famille.

Français ?

L'identité française n'est pas condamnée à être le collectivisme autoritaire et immobile. Tout évolution en France, notamment pour sortir de plus de 30 ans de socialisme, serait faire perdre à la France son identité ? Il existe des penseurs libéraux français, dont la pensée devrait inspirer des changements au modèle social que nul ne nous envie. Montesquieu, Tocqueville, Bastiat, et tous les autres, font partie de l'identité française. Même s'ils sont reniés, tant à gauche par les socialistes qu'à droite par Mme Boutin et les siens.


On voit donc qu'encore une fois, le libéralisme sert injustement d'épouvantail, alors qu'il est probablement le seul remède au marasme français. Une citation de plus à ajouter à notre collection de citations antilibérales.

2013-01-28

Subsidiarité et libéralisme

Il me semble que nous avons une lecture excessivement restrictive du concept de subsidiarité.

On entend généralement par "principe de subsidiarité", en France, l'idée que l'échelon géographique supérieur est compétent lorsqu'il est mieux à même d'assurer une mission que l'échelon géographique inférieur (commune < intercommunalité < département < région < Etat < Union européenne).

Passons sur la critique du flou du critère, sur lequel il y aurait beaucoup à dire : seul à même ou mieux à même ? mais conservons cette idée de conserver la décision la plus proche possible du citoyen.

Passons aussi sur l'inapplication totale de ce principe en France, pays jacobin. J'ai entendu récemment que le fédéralisme allemand n'avait pas seulement une origine historique, mais avait aussi été délibérément imposé à l'Allemagne au sortir de la dernière guerre mondiale, afin de le maintenir dans un état de faiblesse, alors que l'on croyait que tout ce qui était gros et centralisé et planifié permettait d'accroître la puissance. La vérité est qu'ainsi, l'Allemagne était beaucoup mieux préparée à l'âge des réseaux et à l'économie de la connaissance que la France, dont l'administration succombe sous son propre poids, comme une URSS à l'échelle réduite.

Imaginons combien une France polycentrique, fédérale, se porterait mieux...

* * *

Mais nous nous éloignons du sujet de cet article, qui était de dire que la subsidiarité ne devrait pas s'entendre de cette seule manière.

La subsidiarité ne descend pas seulement jusqu'à la commune, mais jusqu'à la personne. De là, on déduit que :

Règle n° 1. Chaque personne doit être laissée libre de choisir de dépenser ou non.

Règle n° 2. Lorsque, par extraordinaire, le législateur décide d'imposer une dépense aux citoyens, considérant qu'il s'agit d'une nécessité impérieuse (éducation, assurance santé ou chômage ou vieillesse), chaque personne doit être laissée libre de choisir le fournisseur de cette prestation parmi plusieurs.

Règle n° 3. Lorsque les deux précédentes règles sont violées par le législateur, cette privation de chaque citoyen du droit de choisir de se procurer un bien ou ou un service ou d'y renoncer, et du droit de choisir le fournisseur de ce bien ou de ce service, devrait paraître particulièrement choquante, et être particulièrement contrôlée, et n'être admise que de manière temporaire, et être obligatoirement soumise au réexamen de sa nécessité au terme d'une période déterminée.

Et contemplons à quel point ces principes de subsidiarité et de liberté sont méconnus en France, pour des pans entiers de notre économie : éducation, sécurité sociale, etc.