2008-05-28

Le liberalisme vu par 4 profs

Quatre profs exposent le libéralisme dans un billet de leur blog : Mention très bien : Le libéralisme.

La teneur de leur propos, à commencer par l'étymologie fausse en préliminaire, ne semble pas mériter la moyenne. N'hésitez pas à leur suggérer quelques lectures de remédiation !

Fondation pour l'investigation sur les crimes communistes

L'ancien premier ministre estonien Mart Laar crée la Foundation for the investigation of communist crimes.

Histoire soviétique

Encore un film qui ne va pas plaire à Annie Lacroix-Riz, et aux contempteurs du Livre noir du communisme :

Comme Jean-François Revel dans La grande parade, il ose comparer les deux grandes idéologies criminelles d'inspiration socialiste du vingtième siècle : national-socialisme et socialisme soviétique.

http://www.youtube.com/watch?v=xLawXNWdMU4

http://www.sovietstory.com/

http://www.economist.com/opinion/displayStory.cfm?story_id=11401983

2008-05-26

Bob Barr candidat libertarien

Bob Barr a été élu candidat du Parti Libertarien à l'élection présidentielle américaine de 2008 hier.

Liens :
- sa fiche sur Wikipédia
- son site de campagne
- son groupe Facebook

Plenel lance Mediapart

"If you believe in freedom of speech, you believe in freedom of speech for views you don't like" (Noam Chomsky). Evidemment, avec Edwy Plenel (ancien LCR) à sa tête, Mediapart n'a pas la même ligne éditoriale que les journaux libéraux anglophone The Economist ou francophone Libertas. Mais Libertas défend le pluralisme de la presse, et préfère le soutien privé aux jeunes pousses au maintien sous perfusion publique de gérontes comme l'Humanité communiste.

Autoportrait de Mediapart :

"Mediapart, c’est quoi ?
Lancé le 16 mars 2008, Mediapart.fr est le premier quotidien d’information en ligne,
indépendant et payant sur abonnement.
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Mediapart, le journal :
Sur un rythme de 3 éditions par jour, 7 jours sur 7, Mediapart propose à ses lecteurs :
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Mediapart.fr, le Club :
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2008-05-24

Socialisme & libéralisme

Bertrand Delanoë (socialiste) : "Je suis libéral" (De l'audace, mai 2008).

Elisabeth Guigou (socialiste) : "le libéralisme politique, c'est notre histoire" (Le Monde.fr, 24 mai 2008).

Ségolène Royal (socialiste) : "les véritables héritiers de la belle tradition du libéralisme politique, l'autre nom de la démocratie, sont à gauche" (Le Point, 27 mars 2008).

La même Ségolène Royal (socialiste), deux mois après : "Bertrand Delanoë a déclaré 'je n'ai pas envie de pouvoir'. Ca tombe rudement bien, parce que moi, si (...) J'ai envie de pouvoir agir, avec beaucoup d'autres, pour produire et distribuer autrement les richesses, pour garantir à chacun un avenir meilleur, pour lutter contre les excès insupportables du capitalisme et tout ceci n'a rien de libéral. Ma conviction, c'est qu'au XXIe siècle, être libéral et socialiste, c'est totalement incompatible" (Le Monde.fr, 24 mai 2008). "Je ne pourrais jamais dire : je suis libérale. Je ne crois pas qu’il faille réhabiliter ce mot et ce concept. C’est le mot de nos adversaires politiques, (...) synonyme de capitalisme débridé, d’écrasement des bas salaires, de violence" (Libération, 26 mai 2008).

Pierre Moscovici : "Être socialiste dans le champ économique, comme dans la façon de voir la société, et être libéral sur le terrain politique, c'est 100 % compatible. Evidemment, ce qui doit être évité, c'est la dérive sociale-libérale dans laquelle le libéralisme économique contamine la pensée socialiste : le socialisme, c'est avant tout la recherche de l'égalité. Mais être socialiste et amoureux des libertés, oui. Historiquement, c'est dans nos gênes" (Le Parisien, 25 mai 2008).

Nous qui croyions que les socialistes s'étaient mis d'accord sur une "déclaration de principes" commune, il y a un mois (Le Monde, 22 avril 2008)... Incohérence dans le parti, incohérence dans les déclarations de Ségolène. Mais elle n'a pas tort sur l'incompatibilité entre socialisme (propriété collective des moyens de production) et libéralisme (dont un des principes est le respect de la propriété privée). À moins de dénaturer ces termes. Le social-libéralisme est un oxymore.

Lien : citations antilibérales

2008-05-21

Pétition urgente iFRAP

Amendements constitutionnels budgétaires

Deux amendements au projet de loi de modification des institutions de la 5e République ont été proposés présentés par MM. de Courson et Lagarde et les membres du groupe Nouveau Centre :

Le dix-neuvième alinéa de l’article 34 de la Constitution est complété par une phrase ainsi rédigée : « Dans les conditions prévues par la même loi organique, les projets de loi de finances ne peuvent être présentés ni adoptés en déficit de fonctionnement, apprécié dans un cadre pluriannuel. »

Le vingtième alinéa de l’article 34 de la Constitution est complété par une phrase ainsi rédigée : « Dans les conditions prévues par la même loi organique, les projets de loi de financement de la sécurité sociale ne peuvent être présentés ni adoptés en déficit, apprécié dans un cadre pluriannuel. »

De l'audace de Bertrand Delanoë

Extrait de l'article de Nicolas Barotte, Delanoë invite la gauche à accepter le libéralisme, Le Figaro, 20 mai 2008, au sujet du livre de bertrand Delanoë, intitulé De l'audace :

"Accepter le libéralisme.

"Le «sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture, est profondément antilibéral». Bertrand Delanoë veut reconquérir le terrain perdu par la gauche sur le plan des idées en défendant la «liberté» au sens philosophique. «M. Sarkozy se veut souverain omnipotent : le libéralisme, c'est le contraire, c'est la tolérance devant les démarches individuelles. Je suis libéral. La droite ne l'est pas. La gauche doit se réapproprier avec fierté le mot et la chose.» Pour le maire de Paris, «libertaire» qui n'a «jamais été marxiste», la gauche doit adopter «une doctrine de la liberté et de la justice dans une société imparfaite et non une doctrine de la lutte des classes qui nous promet une société égalitaire et parfaite». Il va même jusqu'à employer des mots tabous : «Si les socialistes du XXIe siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s'ils ne tiennent plus les termes de “concurrence” ou de “compétition” pour des gros mots, c'est tout l'humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique. Il faut choisir : la synthèse est morte. Voici venu le temps des différences assumées.»

"Revendiquant l'importance de l'impôt et la place de l'État, il nuance : «Ce qui est inacceptable pour un progressiste, c'est de hisser le libéralisme au rang de fondement économique et même sociétal avec ses corollaires, désengagement de l'État et laisser-faire économique.»"

Commentaire de Libertas :

La douche écossaise : un premier paragraphe réjouissant, un second paragraphe refroidissant. Le libéralisme sans désengagement d'un Etat tentaculaire et sans laissez-faire économique, ce n'est plus du libéralisme ! Si Delanoë l'emporte, soit la droite sarkozienne conservatrice se fait piquer le libéralisme qu'elle n'ose ou ne veut revendiquer par une gauche modernisée par lui ; soit la gauche prétend être libérale tout en restant interventionniste, et on assistera au même détournement du terme qu'aux Etats-Unis... Quoi qu'il en soit, Bertrand Delanoë a osé dire "je suis libéral", ce qui ne peut que réjouir ceux qui combattent, jour après jour, la démagogie antilibérale si répandue en France.

Lien : Quelques conseils de lecture pour les socialistes en général et Bertrand Delanoë en particulier

2008-05-20

Nous ne voulons pas subventionner les pêcheurs

Les pêcheurs ont déjà bénéficie de généreux plans d'aide publics par le passé. Confrontés à la hausse du pétrole, ils demandent de nouvelles subventions. Nous, contribuables, ne voulons pas subventionner les pêcheurs. Nous sommes, comme eux, chacun dans nos activités, confrontés à la hausse du prix du carburant (d'ailleurs composé essentiellement de taxes, dont les pêcheurs sont déjà dispensés !). Les pêcheurs sont-ils prêts à nous subventionner pour nos frais de carburants ? Au nom de quoi le transfert se ferait-il vers cette catégorie particulière de la population, aux dépens des autres ?

S'il s'agissait d'une mauvaise passe à traverser, on pourrait y songer, à titre temporaire, par pure générosité de l'Etat à nos dépens, en considérant que confrontés à une mauvaise passe nous serions aidés aussi, le temps de retrouver des circonstances plus favorables. Mais ce n'est pas le cas. La pêche française est dépendante de subventions permanentes, et l'activité de pêche est en déclin structurel, avec la baisse des stocks de poisson.

Si des exploitations de pêche ne sont pas rentables, elles doivent fermer. Cela laissera davantage de poisson en mer, et moins d'offre de poisson sur le marché fera monter les cours, permettant aux pêcheurs restants de redevenir bénéficiaires et de vivre de leur pêche. Comme au Canada, il ne faut pas empêcher les pêcheries condamnées de fermer. Elles pourront se recycler dans d'autres types de production de poisson : élevage, pêche à l'aide de technique moins énergivores (caseyage, senne...) que le chalut... Ou faire tout autre chose. Aller travailler dans les secteurs économiques qui se développent. La France doit cesser de soutenir ses industries déclinantes, pendant que ses concurrents encouragent les industries qui se développent.

Nous ne voulons pas subventionner les pêcheurs.

2008-05-06

LA LIBRAIRIE LIBERALE


En français :
Raymond Aron, L'opium des intellectuels
Frédéric Bastiat, La Loi
Frédéric Bastiat, œuvres disponibles en librairie
Stéphane Courtois etc., Le Livre noir du communisme
Milton Friedman, Capitalisme et Liberté
François Furet, Le passé d'une illusion
Vincent de Gournay, Considérations sur les compagnies, sociétés et maîtrises
Friedrich Hayek, La route de la servitude
Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté
Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire
Mathieu Laine, La grande nurserie
Mathieu Laine, Post politique
Mathieu Laine, Dictionnaire du libéralisme
Augustin Landier et David Thesmar, Le grand méchant marché
Alain Madelin, Aux sources du libéralisme français, Perrin
John Stuart Mill, De la liberté
Ludwig von Mises, Abrégé de L'action humaine, traité d'économie
Philippe Nemo, Histoire du libéralisme en Europe
Johan Norberg, Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste, Plon (épuisé)
Robert NozickAnarchie, Etat et Utopie
George Orwell, 1984
José Piñera, Pour un système de retraite qui marche ! La réforme chilienne
Ayn Rand, La Grève
Ayn Rand, Hymne
Jean-François Revel, La grande parade
Murray Rothbard, L'Éthique de la liberté
Pascal Salin, Libéralisme
Jean-Baptiste Say, Cours d'économie politique
Ken Schoolland, Les aventures de Jonathan Gullible
Hernando de Soto, Le mystère du capital
Daniel Tourre, Pulp libéralisme
Turgot, Formation et distribution des richesses

En anglais :
Milton Friedman, Free to choose
Benjamin Graham, The intelligent investor
Friedrich A. Hayek, The Constitution of liberty, Chicago
Henry Hazlitt, Economics in one lesson ("de loin la meilleure vulgarisation sur l'économie")
Lew Rockwell, Why Austrian economics matters, Mises Institute, 1995.

D'autres livres, recommandés par Charles Gave :
Jésus, Les 4 Évangiles
Alexis Clérel de Tocqueville, De la démocratie en Amérique
Frédéric Bastiat, Harmonies économiques
Bertrand de Jouvenel des Ursins, Du pouvoir
Arnold J. Toynbee, L'histoire
Sir Karl Popper, La société ouverte
Jean-François Revel, La tentation totalitaire
René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde

Certains de ces livres sont disponibles sur eBay et sur Priceminister. Cette liste est régulièrement mise à jour : à suivre...  Et vous, quels auteurs, quels livres, conseillez-vous ? Quel est votre livre libéral préféré ? celui que vous offririez à un ami ?

2008-05-02

Le dollar à quatre francs

Pourquoi le dollar US ne remontera-t-il pas ? Elémentaire mon cher Watson : les USA sont engagés dans une stupide guerre à 3000 milliards de dollars (chiffre : Stiglitz). Ils la financent par l'inflation, et la Fed ne publie plus son agrégat M3, afin que cela ne se voie pas trop. Beaucoup de dollars mis en circulation, contre une quantité modérée d'euros mis en circulation, grâce à la sage politique de Jean-Claude Trichet = chute du dollar, montée de l'euro. À ce phénomène presque mécanique s'ajoutent les anticipations : ceux qui anticipent ce mouvement de hausse relative de l'euro ont tout intérêt... à acheter de l'euro. Le mouvement est cumulatif, jusqu'à ce qu'on atteigne un prix d'équilibre. Les Européens deviennent plus riches en dollars, les Américains deviennent plus pauvres en euros. Rien que de très normal, tant que la guerre durera. Malgré les artifices (financement de la guerre par la planche à billets, chiffres occultés), les lois de l'économie peuvent être aussi dures que celles de la physique... Aux Européens de savoir en profiter et de faire leurs emplettes dans la zone dollar.

Laissez chuter l'immobilier

Le soutien à l'économie (immobilier et banques) pratiqué par les gouvernements et les banques centrales actuellement est immoral et économiquement malsain.

Imaginons un agent économique qui s'abstient d'acheter de l'immobilier parce qu'il estime qu'il est historiquement surévalué, et qu'il est donc raisonnable d'attendre un retour à des valorisations plus raisonnables. Son attitude est vertueuse, car elle permet de ralentir la formation d'une bulle, de réduire son ampleur.

Mais voilà que le gouvernement ou la banque centrale fausse son calcul économique, au motif que "il ne faut pas que l'immobilier baisse", "il ne faut pas qu'une banque fasse faillite". L'agent économique vertueux, clairvoyant, est donc empêché de toucher les gains de sa mise, qui consistait à s'abstenir de participer à l'exubérance irrationnelle. Tout penaud, il restera locataire et pauvre, incapable de se payer des locaux dont les prix sont artificiellement gonflés... à ses propres frais ! puisque le soutien public est financé par lui, directement (impôts) ou indirectement (inflation).

Laissez les canards boiteux faire faillite ! Laissez les agents économiques qui avaient misé sur l'existence d'une bulle racheter les actifs de ceux qui aujourd'hui touchent deux fois le pactole, en participant à la frénésie ascensionnelle de la bulle, et en étant soutenus ou rachetés lorsque la bulle aurait dû crever et les mener à la banqueroute...

Pour une fois que libéraux et socialistes peuvent être d'accord... Les socialistes critiquent un capitalisme qui privatise les gains et socialise les pertes (sous-entendu socialiste : il faut donc socialiser les gains). Mais nous pouvons nous accorder : ne socialisons pas les pertes !

La morale de cette histoire : l'agent économique participera à la prochaine bulle sans état d'âme, sûr d'être racheté par l'Etat lorsque la bulle crèvera. La bulle sera encore plus grosse et fera encore plus mal.

Défaite électorale du New Labour

Le parti néo-travailliste britannique, New Labour, celui de Tony Blair et Gordon Brown, paraît déjà très - trop - libéral aux Français, de gauche et même de droite. Et pourtant, il vient de prendre une sévère gamelle aux élections locales anglaises et galloises hier, son pire score depuis des décennies : loin derrière le parti conservateur de David Cameron et peut-être même derrière les libéraux démocrates de Nick Clegg. Gouverné par une gauche déjà "trop à droite" au goût des Français, le Royaume-Uni met la barre à droite.

Et ce soir, les résultats de l'élection municipale de Londres, qui pourrait passer à droite aussi, éjectant "Ken le Rouge".

Pendant que le Royaume-Uni soigne sa prospérité, la France qui tombe applaudit aux mesures qui ont plombé son économie : lisez ces commentaires affligeants...

Estimations de la BBC :
44 % Parti conservateur (Union démocrate internationale)
25 % Libéraux démocrates (Internationale libérale)
24 % Parti néo-travailliste (Internationale socialiste)