2009-03-28

Le premier ministre dévalué d'un gouvernement dévalué



"Le premier ministre dévalué d'un gouvernement dévalué" : l'intervention de l'eurodéputé britannique Daniel Hannan d'avant-hier, dont j'ai eu connaissance par la dernière chronique de l'excellent Peter Schiff, a déjà été vue plus de 1 400 000 fois sur Youtube !

Les libéraux peuvent ne pas adhérer à toutes les positions de ce conservateur. Cependant, que n'avons-nous des eurodéputés francophones si éloquents et à la ligne économique aussi claire ? Aucune intervention d'un eurodéputé français n'a eu une telle audience sur Youtube, semble-t-il. La culture parlementaire britannique, gage d'une vigueur démocratique, est admirable, comparée au césarisme démocratique français renaissant, qui n'est qu'une servitude volontaire...

2009-03-26

Bastiat aux Belles Lettres

Parution d'un second volume de Frédéric Bastiat, dans la Bibliothèque classique de la liberté, aux éditions des Belles Lettres : après les Sophismes économiques, les Pamphlets :



Post scriptum : Heureuse surprise : La Loi de Frédéric Bastiat entre au classement des 100 meilleures ventes du mois de Lulu.com en mars 2009, en passant de la 360e à la 68e place.

2009-03-24

Humeurs du jour

1. Consternant "dossier" du Monde sur les "paradis fiscaux", complètement biaisé : pas une voie dissonnante, pas une once de distance critique. Les références citées ? le "Réseau mondial pour la justice fiscale" (sic), Alternatives économiques, etc.

Plus de 70 territoires seraient des paradis fiscaux, à en croire ce journal ; pour donner un ordre de grandeur, 192 Etats sont membres de l'Organisation des nations unies... Ainsi, un tiers des pays du monde seraient des flibustiers fiscaux, y inclus des Etats respectables comme la Belgique, les Pays-Bas, l'Irlande, l'île Maurice (le pays le plus développé de la zone africaine !), le Liban, etc. Tous les voisins de la France, oui tous, seraient de dangereux bandits, directement ou indirectement. Telle le fou qui pense que ce sont les autres sont fous, c'est la France, récemment rappelée à l'ordre par la commission européenne, malade de sa dépense publique de 52,6 % du PIB, qui devrait s'interroger sur sa santé fiscale...

La liste des prétendus paradis fiscaux plus ou moins francophones (à en croire Le Monde) : Andorre, Monaco, Belgique, Luxembourg, Suisse, île Maurice, Liban, Seychelles, voire Israël (où 15 % de la population est francophone...).

Bref, c'est parfaitement grotesque. On y lit aussi des stupidités sans nom, telles que, je cite :
"Les centres financiers offshore, dérégulés [oh horreur],
sont vivement critiqués [s'ils sont critiqués, ils sont donc mauvais, c'est parfaitement circulaire...]
depuis qu'a éclaté la crise financière internationale. Beaucoup de produits dérivés complexes, qui sont à l'origine de la crise financière mondiale [voire],
ont été conçus ou ont transité par ces territoires [ils ont aussi été conçus et ont transité ailleurs...].
Ces places financières sont accusées [comprendre : sont coupables]
d'avoir nourri les bulles spéculatives et alimenté "la finance casino" [les banques centrales et les autorités de régulation, elles, ne seraient donc pour rien dans la crise].
Elles portent une responsabilité directe dans la crise [la conclusion logique des assertions qui précèdent ; puisqu'on vous le dit]."

Je vous renvoie à mon précédent billet sur le sujet : Paradis fiscaux

2. Deuxième sujet du jour : Heuliez. Vous n'aviez pas encore entendu parler de cette entreprise ? En dehors de toute considération sur le nouveau terrain de jeu politique de Ségolène Royal et Jean-Pierre Raffarin, les régionaux de l'étape, c'est une belle entreprise. C'est là où votre serviteur a appris une leçon qu'il a méditée : "une entreprise ne fait pas faillite parce qu'elle n'a plus de capital, elle fait faillite parce qu'elle n'a plus de trésorerie". Mais cette entreprise créative (elle a inventé les toits rétractables de la Peugeot 206 CC) a bridé son développement. Pourquoi ? En raison des entraves du code du travail français, aux funestes effets de seuil, elle évite de dépasser les 1000 salariés par site. Le code du travail produit ses effets, non pas au service des salariés, mais à leurs dépens... Heuliez, dont le rachat par l'indien Argentum Motors a échoué, va devenir, avec une promesse d'aide publique de 10 millions d'euros, l'un des cobayes du capitalisme d'Etat, ce capitalisme sans marché, appelé de ses voeux par Henri Guaino.

2009-03-22

Fin de règne pour l'étalon-dollar

Deux brèves au passage :
  • Valérie Pécresse l'emporte sur Roger Karoutchi aux primaires internes pour mener la liste UMP aux élections régionales de 2010 en Île-de-France ; en Lorraine, la tête de liste UMP sera le radical Laurent Hénart, puisqu'il est l'unique candidat en lice.
  • Les vignerons français ont retrouvé, par arrêté du 20 février 2009 relatif au classement des variétés de vigne de raisin de cuve, publié au Journal officiel du 4 mars 2009, la liberté de choix du cépage (pour les vins ordinaires ; les appellations d'origine contrôlée ont évidemment, par hypothèse, un cahier des charges plus contraignant).

2009-03-20

Bouclier fiscal

Article 1er du code général des impôts : Les impôts directs payés par un contribuable ne peuvent être supérieurs à 50 % de ses revenus.
Nicolas Sarkozy a tenu bon, à ce jour, sur le principe du bouclier fiscal, qui est d'ailleurs en Allemagne un principe constitutionnel (Halbteilungsgrundsatz) dérivé du droit constitutionnel de propriété. Si les impôts directs dépassent 50 %, la notion de droit de propriété n'a plus guère de sens. 50 % est un seuil arbitraire, mais il a le mérite de la clarté : moitié pour l'État, moitié pour l'individu.

Pour mémoire, voici les noms de certains de ceux qui, à droite et au centre, ont voulu le remettre en cause, deux ans après son adoption :
  • François Bayrou (MD)
  • Charles-Amédée du Buisson de Courson (NC)
  • René Couanau (UMP)
  • Dominique Galouzeau de Villepin (UMP)
  • Gérard Larcher (UMP)
  • Pierre Méhaignerie (UMP)
  • Etienne Pinte (UMP)
Ils seraient bien inspirés de relire l'article 17 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui a valeur constitutionnelle en France :
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
La liste n'est probablement pas complète, il s'agit uniquement des noms sortis dans la presse. Libertas n'a pas réussi à trouver - s'ils sont publiés quelque part, ce qui serait normal mais n'est probablement pas le cas - les noms des votants à la commission des finances, ni les noms de votants à l'Assemblée nationale, sur ce sujet.

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Mis à jour 2009-03-20.

2009-03-18

Grève du 19 mars 2009 : tractage


Tractage à Paris Saint-Lazare demain jeudi de 7h à 9h contre les blocages.

Contact : Liberté chérie

Bernard d'Espagnat, prix Templeton

Un Français remporte le prix Templeton 2009, décerné par la Fondation Templeton, créée par Sir John Templeton :

"Le physicien et philosophe des sciences français, Bernard d’Espagnat, dont les recherches sur les implications philosophiques de la physique quantique ont permis un nouvel éclairage de la définition du réel et des limites potentielles de la connaissance scientifique, a remporté le Prix Templeton d'un montant d’un million de livres, récompense annuelle la plus élevée au monde.

"Du milieu des années 1960 au début des années 1980, B. d’Espagnat, maintenant âgé de 87 ans, a, dans le monde de la recherche physique, rempli le rôle d’un penseur imaginatif et perspicace. Durant cette période il a fourni des contributions importantes à l’approfondissement des fondements de la mécanique quantique, posant ainsi les questions auxquelles le théorème des inégalités de Bell devait apporter la réponse. Dans ce domaine les résultats définitifs, publiés en 1981 et 1982, ont établi que les inégalités en question sont violées précisément de la manière selon laquelle la mécanique quantique avait prédit qu’elles le seraient, résultat qui a constitué une confirmation décisive du phénomène « d'intrication non locale ». Et, à son tour, la confirmation en question a représenté une étape importante dans le développement ultérieur de « l'informatique quantique », domaine de recherche contemporain très florissant associant la physique, l'informatique et les mathématiques."

Lien : Prix Templeton

2009-03-14

La face cachée de Saint-Barth


La face cachée de Saint-Barthélémy, collectivité d'outre-mer des Antilles françaises :
au recto, la carte postale ; au verso, une poubelle, comme on peut le voir sur ce billet de Hicham Nazzal : Mon Saint-Barth, autrement...

L'incivisme est consternant. Mais il n'est pas le propre des Antilles françaises. Les rues de Paris et les sites naturels d'Europe offrent d'aussi tristes spectacles dégoûtants de saleté.

2009-03-13

Paradis fiscaux

Deux excellents paragraphes du récent billet d'Objectif Liberté sur les paradis fiscaux :
"Si l'on s'en tient aux arguments purement économiques, rappelons une fois encore que la présence de paradis fiscaux est économiquement bénéfique, je dis bien, bénéfique, aux états les plus forts en taxes.

"En effet, par le biais de montages financiers discrets, l'argent transitant par les paradis fiscaux revient généralement en bonne partie dans le pays de résidence du détenteur de fortune qui les a utilisés pour se soustraire à la voracité de son fisc. C'est ainsi qu'en soustrayant de l'argent gagné des griffes de l'agent économique le plus inefficace qui soit, j'ai nommé l'état, les paradis fiscaux, malgré les marges d'intermédiation que leur utilisation occasionne, permettent à des projets autrement non finançables de voir le jour..."
L'offensive des purgatoires fiscaux contre les paradis fiscaux, réels ou prétendus, paraît avoir trois causes, alternatives ou cumulatives :

1. Ils fournissent de commodes boucs-émissaires (cf. René Girard) pour expliquer une crise dans laquelle les erreurs de la régulation étatique paraissent avoir une responsabilité significative, et ainsi s'en absoudre.

2. La crise est un prétexte pour les États purgatoires de se tirer ces épines du pied : les paradis fiscaux leur empoisonnent la vie depuis longtemps, en offrant une solution de repli aux agents économiques persécutés dans des pays sur la route de la servitude. Les blâmer permet non seulement de rejeter la faute sur eux mais aussi de remporter une bataille, si ce n'est la guerre économique, contre ces concurrents importuns. La crise économique n'a rien à voir avec les paradis fiscaux, mais elle permet, comme la lutte contre le terrorisme, de justifier tout, et n'importe quoi.

3. Les États purgatoires préparent des potions amères, et ils préparent le terrain en obturant les échappatoires. Que ce soit lors du G20 prochain (peu probable : il y a peu de chance d'une entente du directoire mondial avant l'éventuel effondrement du système monétaire) ou plus tard (lorsqu'il faudra s'acquitter des dettes accumulées à un rythme sans précédent actuellement), les agents économiques des États purgatoires seront mis à contribution et il importe d'éviter préalablement qu'ils aient la possibilité de s'évader fiscalement...

J'en profite pour caser quelques brèves :

- Lu dans The Economist : "A planned constitutional amendment would bar states from running deficits and would limit federal budget deficits to 0.35% of GDP, beginning in 2016" : un amendement constitutionnel est envisagé en Allemagne pour limiter le déficit fédéral à 0,35% à partir de 2016. À quand une telle proposition en France ?

- Je recommande l'excellente interview de Jim Rogers sur la crise publiée par Bull! Not Bull

- Faut-il investir dans l'or ? Y a-t-il déjà une bulle sur l'or ? Ce thème commence à apparaître, compte tenu de l'unanimisme qui commence à poindre au sujet de cette valeur-refuge. Personnellement, le platine paraît un investissement au moins aussi judicieux : c'est une réserve de pouvoir d'achat aussi concentrée, et avec un usage industriel qui devrait faire rebondir sa valeur lorsqu'il y aura reprise, dans un an ou dans dix.

2009-03-11

Débat Karoutchi / Pécresse

Pour les lecteurs de Libertas qui seraient adhérents de l'UMP en Île-de-France, voici le débat entre les deux candidats à la primaire pour la désignation de la tête de liste aux élections régionales de 2010, Roger Karoutchi, né en 1951, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, et Valérie Pécresse, née en 1967, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Débat sur France 3 :
Partie 1: http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=m92a_lavoixestlibre1&video_number=0
Partie 2: http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=m92a_lavoixestlibre2&video_number=0

Extraits du débat au Raincy :
http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafJBem.html

Qui a votre préférence ?

Wauquiez, sinistre nuisible antilibéral


Laurent Wauquiez a jugé "scandaleux" que Total, qui a annoncé récemment des profits records pour 2008, décide de supprimer 555 emplois à l'occasion de la réorganisation de son activité de pétrochimie en France. « Qu'un groupe comme Total, qui fait plusieurs milliards de bénéfices, ne soit pas capable dans cette période d'avoir un comportement exemplaire en termes d'emploi me reste en travers de la gorge», a déclaré ce courageux homme.

Il est frappant de constater à quel stupéfiant degré de bêtise un jeune politicien intelligent en est réduit pour faire carrière dans le système politique français. Ses propos soulèvent au moins quatre questions :

1) En vertu de quoi une entreprise plus efficace que les autres (puisqu'elle fait des profits records) devrait-elle s'imposer des pratiques de gestion plus contraignantes qui ne peuvent que diminuer son efficacité (garder des activités et des employés qui ne lui paraissent pas rentables) ?

2) Le rôle d'une entreprise est-elle "d'avoir un comportement exemplaire en termes d'emploi" ? Si oui, qui définit ce comportement, et avec quelle sanction ? La super-divinité omnisciente appelée Wauquiez ?

3) M. Wauquiez a-t-il pensé à féliciter les entreprises qui ne licencient pas en ce moment ? Et celles qui ne licencient que la moitié ou le dixième de ce que la prudence nécessiterait (et qui lui dit que Total ne fait pas partie de cette catégorie ?).

4) Quand, dans quelques années, les réserves de pétrole seront épuisées, M. Wauquiez souhaitera-t-il constater que Total s'est reconvertie au fur et à mesure, en réinvestissant intelligemment ses vilains "superprofits" et en se débarrassant progressivement de ses activités moins rentables ? Ou préfèrera-t-il que cette entreprise licencie d'un coup ses dizaines de milliers d'employés et mette la clé sous la porte ? M. Wauquiez sera-t-il alors présent pour consoler les licenciés ? Et assumer les conséquences de ses propos et décisions irresponsables ?

Que quelqu'un comme ce sinistre nuisible antilibéral soit considéré comme l'un des éléments les plus prometteurs de la politique française suffit à résumer ce qui nous attend dans les prochaines décennies.

YM, pour Libertas

2009-03-09

Maurel & Prom gagne en appel contre Messier Partners


Paris, le 09 mars 2009
N° 10-09
La cour d’Appel de Paris rejette les prétentions financières de la société Messiers Partners et donne raison à Maurel & Prom

Rappel des faits

En 2007, la société de conseil Messier Partners a engagé une procédure judiciaire contre Maurel & Prom en vue d’obtenir le versement d’une commission de succès suite à la cession des actifs congolais au groupe pétrolier Eni. Maurel & Prom estimait ne pas être tenue à rémunérer Messier Partners, la cession des actifs congolais à Eni n’entrant pas dans le périmètre du contrat signé entre les parties.

Le 18 décembre 2007, le tribunal de Commerce de Paris a donné partiellement raison à Messiers
Partners et condamné Maurel & Prom au paiement de la somme de 5,6 millions d’euros, qui ont été provisionnés dans les comptes 2007.

La cour d’Appel de Paris donne raison à Maurel & Prom

Par arrêt du 5 mars 2009, la cinquième chambre de la cour d’Appel a infirmé l’ensemble des
dispositions du jugement du tribunal de Commerce et condamné Messier Partners aux dépens de première instance et d’appel et à verser, à Maurel & Prom, 50 000 € au titre des frais irrépétibles.

Messier Partners est débouté de toutes ses demandes.

Plus d’informations : www.maureletprom.com

(Source : communiqué de Maurel & Prom)

2009-03-06

Relance 2.0

(Relance 2.0 fait écho au titre du dernier billet de Rubin.)

Je lisais récemment une proposition : qu'on puisse voter parmi les projets des divers plans de relance et paquets de stimulation de l'économie.

Je propose mieux : qu'on fasse un chèque aux citoyens, afin qu'ils financent les mesures de relance qu'ils privilégient : de la démocratie participative, directe, qui ne saurait déplaire aux politiciens flatteurs des "citoyens-experts" (surtout en période pré-électorale ; on les voit évidemment beaucoup moins après, que ce soit sur les marchés ou sur les bancs des assemblées).

Et pour éviter les frais de transaction, ces chèques étant financés par les citoyens, eh bien, pratiquons une compensation : au lieu d'imposer et de leur remettre ce pouvoir de décision, laissons ce pouvoir d'achat dans leur poche. En somme, dépensons moins et imposons moins.

La meilleure politique économique publique, c'est probablement de ne pas en avoir : on voit à quoi a mené la régulation de la monnaie, de la banque, du crédit et de l'immobilier, tous secteurs où la concurrence est faussée par une abondante réglementation, par des autorités de tutelles et par la "rassurante assurance de la réassurance" par l'État, qui dispense de responsabilité et encourage à prendre des risques inconsidérés...

En laissant chaque agent économique rétablir les éléments de sa propre solvabilité, selon ses besoins particuliers (épargne, investissement, consommation), qu'il connaît mieux que les agents de l'État, on créerait les conditions d'une reprise saine. Ce n'est pas la voie qui a été choisie. Mais les lois de l'économie sont aussi implacable que celles de la physique : une politique contre nature est vouée à l'échec. Ce que démontre lamentablement la crise monétaire et, peut-être, bientôt, la faillite des États les plus collectivistes, qui ne pourront éventuellement s'en tirer que par le recours à une (hyper)inflation délibérée... Rappelons que la monnaie servant à stocker et à échanger du pouvoir d'achat, l'inflation délibérée est un vol silencieux, sans effraction...

Scores

Libertas est 89e au classement Wikio des blogs politiques de mars 2009, juste devant "le blog de Pierre Moscovici" et "les communiqués de presse du parti socialiste", et bat son précédent record (93e). Saluons la belle performance d'Expression Libre, qui reste 13e, et plus généralement des blogs du réseau LHC. La recherche de la qualité et la liberté des opinons payent.

La Princesse de Clèves est 1334e au classement des ventes d'Amazon, loin devant Témoignage, la meilleure vente (56623e) de Nicolas Sarkozy, qui déclarait en février 2006 : « L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur 'La Princesse de Clèves'. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de 'La Princesse de Clèves'… Imaginez un peu le spectacle ! ».

La Loi, de Frédéric Bastiat, se maintient vers la 21920e place du classement des ventes de Lulu.com (disponible aussi sur Amazon et sur Priceminister). Peut mieux faire...

Joli score pour l'interdiction des bars ouverts (open bars) voulue par Roselyne Bachelot-Narquin: zéro commentaire favorable sur l'article à ce sujet parmi les lecteurs du Figaro, pourtant plutôt sympathisants de l'UMP. Un terreau pour les libéraux ? Un coup de pouce pour les candidats d'Alternative libérale (et du PLD s'il en aligne ?) aux élections européennes du 7 juin 2009 ?

2009-03-04

Brèves

- Même l'Italie a décidé de mettre fin au vote des députés absents, en mettant en place un système de vote électronique avec une clef par empreinte digitale. Rappelons qu'au Luxembourg, les députés sont rémunérés par des jetons de présence : pas de bras, pas de chocolat. Pendant ce temps-là, un député français peut encore voter à tour de bras pour ses collègues absents ; le règlement de l'Assemblée nationale prohibe cette pratique, mais il n'est pas appliqué... Avant de se plaindre de l'affaissement du Parlement, les députés français devraient se montrer dignes de leur élection, en respectant leur propre règlement, et en siégeant.

- La France s'achemine vers un déficit public estimé à 5,6 % du PIB en 2009, et la dette publique française dépassera 80 % en 2010, selon les dernières prévisions. Si le système monétaire international ne s'est pas effondré d'ici là.

- Français, saviez-vous que vous subventionniez le sucre (pourtant excédentaire ; "Les producteurs européens bénéficient d'un prix garanti, trois fois plus élevé que le cours mondial, dans le cadre de la politique agricole commune") et le beurre, entre autres produits ? Le système mis en place est ubuesque ou kafkaïen, au choix. Il faut abolir ces scandaleux mécanismes de subvention et restaurer un marché libre de ces produits. Au nom des Africains. Au nom des consommateurs, qui sont les dindons de cette farce.

2009-03-02

Paint it black !

(Reprise d'un commentaire fait chez Rubin)

Je ne sais si la remarque de Rubin s'adresse à Libertas, qui s'est "contenté de reprendre le code HTML du blackout" sans plus d'explication (mais non sans réflexion)... Le manque de temps fait qu'on ne peut pas tout développer, même si l'on tient à prendre part à un mouvement civique dans les jours qui précèdent le nouvel examen du texte au Parlement.

1. Je me réjouis de l'existence de l'excellente Quadrature du Net : je suis depuis longtemps le travail d'EFF (Electronic Frontier Foundation) aux EUA, au service de la liberté d'expression sur internet, et je suis plus qu'heureux que la Quadrature du Net, qui bénéficie d'ailleurs du soutien de l'EFF, mène désormais un combat comparable en terrrain européen et francophone.

2. J'ai quelques réticences à joindre ma voix à celle des pirates qui s'opposent à ce texte, parce que premièrement je respecte éminemment le droit de propriété, et deuxièmement je n'ai pas encore pu me forger une opinion éclairée sur la question, fort débattue, de la propriété intellectuelle.

3. Cet appui à la Quadrature du Net étant affirmé, et cette réserve sur la nécessaire sanction de la violation du droit de propriété, sous réserve qu'il soit fondé, étant posée, j'exprime mon désaccord avec le projet de loi dit HADOPI en l'état : je suis hostile à la création d'une autorité administrative supplémentaire et surtout à la tentative rampante de l'Etat de filtrer internet (après la tentative pour le moment avortée de labélisation étatique des blogs, et les propos de M. Lefebvre sur les dangers d'internet qui justifierait l'intervention de l'Etat-nurserie), notamment par l'établissement d'une "liste blanche" de sites fréquentables. La responsabilité éducative appartient aux parents avant tout ; les technologies de filtrage privé optionnel existent ; je ne souhaite pas voir l'Etat s'engager dans une compétition technologique afin de régenter internet, ce qui serait aussi vain que la lutte contre les Etats souverains fiscalement paradisiaques. Pour résumer, je refuse que la France adopte la législation la plus restrictive du monde libre pour "réguler" internet ; la Nouvelle-Zélande y a renoncé ; et une proposition similaire de fournir un "clean feed" (un flux propre) a suscité une vague de protestation contre la censure en Australie.

Et je me souviens avec nostalgie de la Déclaration d'indépendance du cyberespace (avec son préambule) de John Perry Barlow, qui remonte à une époque pas si lointaine : 1996.

2009-03-01

Black-out

HADOPI - Le Net en France : black-out

Anniversaire photographique

D'un billet deux coups :
  • À l'invitation de Criticus, voici une photo de l'Assemblée nationale, qui vient à point nommer illustrer...
  • ... le premier anniversaire du réseau de blogs politiques de qualité LHC : libres, humanistes et critiques, dont Libertas a l'insigne honneur d'être l'un des membres. À cette occasion, je forme le vœu que l'écume des mots échangés, entrecroisés, parvienne un jour jusqu'aux rives de la Seine et vienne répandre une douce fraîcheur sur l'hémicycle (ou plutôt les hémicycles : européen, nationaux et territoriaux), avec l'élection de représentants véritablement libéraux en nombre, par des citoyens désireux de liberté, avec ses corollaires, la responsabilité et la propriété, désireux d'égalité des droits, désireux de fraternité volontaire.