Maryse Dumas, membre du bureau confédéral de la CGT, était interrogée à l'instant sur la radio BFM. Quelques réactions à ses propos sur la grève du 18 octobre :
- Elle parle de "mandat de négociation", mais le mandat a été accordé par les Français qui ont donné une double majorité présidentielle et parlementaire pour réformer les régimes spéciaux.
- Elle représente une partie de la masse des grévistes d'aujourd'hui, mais ceux-ci sont une minorité parmi la masse des Français salariés, qui financent actuellement le déficit des retraites privilégiées, déficit auquel le projet de loi entend remédier.
- Elle parle de "dégradation" des retraites, alors qu'il s'agit précisément d'assurer leur financement. On ne peut sérieusement soutenir qu'une retraite financée serait une dégradation par rapport à une retraite non financée.
- Les syndicats, dont celui de Maryse Dumas, font leur travail en défendant les intérêts de leurs adhérents. Mais l'Etat doit aussi faire le sien en établissant, à défaut de libre jeu du marché, un équilibre entre cet intérêt particulier, corporatiste, et l'intérêt général de l'ensemble des Français.
- Si les termes du "contrat" de travail des bénéficiaires des régimes spéciaux évoluent à leur détriment, ils sont libres de chercher un nouvel emploi. La concurrence des entreprises de transport leur permettrait de faire jouer la concurrence entre employeurs, mais ils sont - paradoxalement - les défenseurs du monopole d'un employeur - l'Etat - contre lequel ils font grève. Non-sens. Cf. l'article de Francis Kramarz sur Telos : La concurrence sans l'anxiété.
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