Le Monde titre : "Endettée et peu compétitive, la France n'a guère de marge de manœuvre face au ralentissement de l'activité". C'est vrai et faux à la fois.
Effectivement, la France ne peut pas dépenser plus sans mettre en péril sa propre signature. Et Dieu merci, le gouvernement Fillon n'a pas annoncé un plan de relance keynésien qui aurait creusé davantage les finances publiques déjà désastreuses de la France, mais plutôt la poursuite des ajustements structurels, pour adapter la configuration de la voilure du pays à des vents qui sont durablement contraires.
Hausse des prix des matières premières, notamment de l'énergie, crise du crédit, inadaptation grandissante de l'offre française de biens et de services, en quantité et en qualité, à la demande intérieure et extérieure, suradministration de la France associée à une dépense publique excessive et à une fiscalité exagérément lourde et complexe, insuffisance de l'investissement dans la recherche et l'enseignement supérieur.
Voilà les maux auquels le gouvernement doit s'atteler. Le moins que l'on puisse dire est que, contrairement à ce que laisse entendre le titre de l'article du Monde, le gouvernement dispose de considérables marges de manoeuvres dans nombre de ces domaines. Et que certaines de ces réformes peuvent être effectuées à coût constant, voire être immédiatement "relutives", comme diraient les financiers.
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