2008-10-29

Journal de bord de la crise 1

Un lecteur de Libertas propose de faire part de ses impressions sur la crise, et de susciter ainsi les réactions du lectorat du journal, pour le bénéfice de tous : la mer est agitée et le brouillard est épais, le risque est élevé et la visibilité est faible.

Nous n'avons guère de prise sur les décisions politiques, macro-économiques. En revanche, nous en avons chacun sur nos décisions financières personnelles, individuelles, micro-économiques.

Libertas ouvre donc une nouvelle rubrique, consacrée à la crise économique en cours, au niveau micro-économique : le journal de bord d'un investisseur réel, confronté aux turbulences des marchés, et aux actions exogènes des gouvernants.

Il livrera ses impressions sur l'évolution de la crise, son appréciation des décisions politiques, ses propres décisions ou ses simples velléités. Seul face à la tempête, aux préconisations contradictoires, aux rumeurs, aux modifications de l'environnement législatif, réglementaire, fiscal, budgétaire, monétaire, économique, financier, politique, il espère recueillir vos réactions, et susciter le débat. Cela restera aussi, après la crise, le témoignage d'une perspective libérale sur celle-ci lorsqu'il sera un peu trop facile d'avoir une lecture rétrospective d'observateur pseudo-omniscient. Il permettra de constater l'échec ou le succès des décisions macro-économiques prises par des dirigeants généralement étatistes, et l'échec ou le succès des décisions micro-économiques qu'il a prises.

Aujourd'hui, il attend. Il attend de - et s'attend à - voir l'immobilier baisser à Paris. Il ne modifie pas pour l'instant la composition de son portefeuille, composé auparavant à 50 % d'actions et à 50 % d'obligations et de SICAV monétaires (selon les principes chers à Benjamin Graham), et maintenant minoritairement d'actions du fait de la baisse des marchés d'actions.

Il vendra probablement du monétaire pour acheter des actions étrangères en décembre 2008, afin de rétablir l'équilibre de son portefeuille. Et il envisage de consacrer ses prochains dividendes, en 2009, à l'achat de métal précieux. Il veut tendre vers : 50 % d'actions, dont 1/5 d'actions étrangères (donc 10 % du total du portefeuille mobilier), et 1 à 5 % de métal précieux.

Il anticipe une hausse substantielle des prélèvements obligatoires à moyen terme pour financer les subventions annoncées, présages de dette supplémentaire ; il est tenté de s'expatrier, mais où ? Il entrevoit plusieurs scénarios dans les dix ans, pour apurer les comptes :
- soit un appauvrissement réel et significatif des Français,
- soit une banqueroute nationale, ou du moins une mise sous tutelle du FMI,
- soit une hyperinflation, dans la zone euro si l'Allemagne l'accepte, ou bien après sortie de la France de l'euro.

Des réactions ? Et vous, vous vendez tout ? Vous achetez ? Vous ne bougez pas ?

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