Stephen Conroy, ministre travailliste australien "du haut débit, des communications et de l'économie numérique", a décidé de filtrer l'accès des Australiens à internet.
Le projet australien de filtrage d'internet n'est pas une blague, voyez le billet du 22 décembre 2008 sur son blog ministériel : Promouvoir une société civile et confiante. Traduire : promouvoir une société orwellienne de la surveillance et du contrôle. Une expérimentation a commencé. "Le Gouvernement ne voit pas ce débat comme une discussion sur la liberté d'expression", écrit le ministre de la censure, qui ne manque pas de culot. Un groupe de protestation a été créé sur Facebook : No clean feed.
Dans le même registre, en France, la Quadrature du Net défend la liberté sur internet, contre les tentations similaires de l'Etat (et a aussi un groupe Facebook).
PS1 : Je note au passage que l'Australie travailliste partage avec la France le goût démagogique des intitulés ministériels baroques. Qui avait promis un gouvernement resserré de 15 ministres ? Finalement, les Français se retrouvent avec un secrétaire d'État chargé "de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique"...
PS2 : Les valeurs qui font notre spécificité, selon Nicolas Sarkozy dans ses voeux aux François pour 2009 : "travail, effort, mérite, laïcité, solidarité". Je n'y trouve pas mon compte : il me manque la liberté, et l'égalité des droits. Et je me demande si le sarkozysme ne serait pas un travaillisme.
PS3 : Bizarre, Stephen Conroy a fermé les commentaires sur son blog ministériel deux jours après son billet sur le filtrage. Je crois que les réactions lui ont déplu.
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