La crise actuelle a des racines monétaires. La monnaie n'est plus dans la monnaie, depuis le 15 août 1971 et la fin du système de Bretton Woods.
On parle donc de plus en plus de monnaie, et c'est heureux. Et la technologie s'apprête à révolutionner la monnaie, comme elle a révolutionné tant d'autres domaines depuis la fin des années 1990 et la démocratisation d'internet.
Cependant, une crainte se mêle aux espoirs placés dans ces monnaies à masse finie, qu'elles soient métalliques ou électroniques :
Bientôt les Etats vont comprendre la menace placée sur le contrôle qu'ils peuvent exercer sur leurs citoyens (alors que les citoyens ont tant de mal à contrôler l'Etat !). Cela ne saurait tarder. Bientôt un inspecteur des finances un peu geek va réfléchir aux conséquences de Bitcoin ou d'un quelconque équivalent (car des concurrents apparaîtront très vite). Et le premier réflexe dans ce cas sera de faire une loi pour interdire.
Si les Bitcoins sont interdits, cela n'empêchera pas plus leur utilisation que la ridicule Hadopi n'empêche le partage de fichiers : c'est une monnaie pair-à-pair, décentralisée. Mais en revanche, il sera impossible de saisir la justice pour faire respecter des contrats libellés en Bitcoins. Ce qui constitue, qu'on le veuille ou non, une vraie faiblesse. A moins de privatiser aussi la justice...
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