2011-10-24

Le plus grand hold-up de l'histoire

S'il est confirmé, le montant de 100 milliards d'euros de recapitalisation des banques constituera le plus grand hold-up de l'histoire. À côté, les paris de Jérôme Kerviel étaient une peccadille. En effet, ce n'est pas de l'argent levé par les banques auprès d'actionnaires volontaires pour y investir. C'est de l'argent pris de force par les Etats dans nos portefeuilles, dans le portefeuille de chaque citoyen, pour recapitaliser des banques qui ont été extrêmement mal - on pourrait même dire frauduleusement - gérées. Pourtant, les dirigeants de ces banques restent en place, avec leurs primes, et les règles du jeu restent à peu près les mêmes, avec le léger tour de vis donné par les règles de Bâle 3. C'est un véritable scandale. Il n'y avait pas d'autre solution, vous diront les politiciens. Eh bien si, il y a une autre solution, très bien expliquée par Vincent Bénard : la faillite ordonnée des banques en délicatesse financière : les créanciers verraient leurs créances converties en actions.

Et pendant ce temps-là, la France milite contre l'Allemagne pour imposer un statut bancaire au FESF (futur MES), et la possibilité pour lui de se refinancer auprès de la BCE. Ce qui signifie tout simplement la fin des règles élémentaires du monétarisme, à savoir une banque centrale indépendante de l'Etat. Ce sont pourtant les règles monétaristes, inspirées de Milton Friedman, qui ont permis au Royaume-Uni sous l'autorité énergique de Margaret Thatcher de sortir de la situation catastrophique dans laquelle les travaillistes l'avaient plongé dans les années 1970.

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