Morceaux choisis de l'entretien de Laurent Wauquiez avec Arnaud Leparmentier et Vanessa Schneider (Le Monde) :
"Toute l'Europe est globalement en déficit. Elle perd des parts de marché, et l'emploi dans l'industrie baisse. La question d'un protectionnisme, s'il est européen, ne doit pas être un tabou pour notre famille politique. Il faut tourner la page de l'époque où la droite et le centre clamaient "vive le libre-échange" en croyant qu'il allait produire un monde meilleur. (...) Je ne crois pas à la main magique du marché qui équilibre tout cela. Se protéger n'est pas un gros mot. Le président le dit et le fait depuis 2007 (...)"
-- Etes-vous d'accord avec Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ?
"Pas du tout. Leur approche est nationale. Leur protectionnisme enferme, celui que je prône protège. La question du protectionnisme sera au coeur de la campagne. (...) La frontière est devenue un gros mot qu'il faut réhabiliter. On est dans une mondialisation sans limites et sans frontières. Il faut assumer qu'il y a une frontière, qui doit être protégée et défendue. La démondialisation à la Montebourg, c'est un concept de bobos, fondé sur l'idée que tous les pays vont s'unir et qui fait l'impasse sur la circulation des travailleurs. On est dans une compétition mondiale : le but est de se protéger."
En résumé :
- L'Europe va mal, en fermant les frontières (sans AUCUNE indication sur les modalités pratiques, évidemment), cela ira beaucoup mieux.
- La fermeture des frontières version "droite sociale"(iste), ça n'a rien à voir avec la fermeture des frontières version PC ou FN: vous connaissez la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur: le bon chasseur, il tire, et le mauvais chasseur, ben... il tire.
- L'agitation du leurre protectionniste sera au coeur de la campagne de 2012... au mépris de nos engagements internationaux (OMC) et de l'intérêt de notre économie. L'important, c'est de capter les voix des Français inquiets, plutôt que de leur tenir un langage de vérité et de les préparer à la compétition internationale en réformant nos structures publiques obèses.
Comme quoi, on peut être surdiplômé, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et raconter n'importe quoi. Si l'UMP passe au protectionnisme, les libéraux se retrouveront, de fait, dans l'opposition à ces avocats de politiques qui nous enfoncent.
Voir aussi : citations antilibérales
1 commentaire:
Très bon site, et très bonnes analyses (même si le billet date un peu).
Effectivement, droite, gauche, centre, extrêmes... il n'y a qu'un seul parti en France, celui de l'étatisme.
Heureusement que Morsay est là pour contrer la propagande médiatique des antilibéraux : http://www.morsay.net
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