2012-09-02

Socialisation du logement



Ce reportage de propagande de 1962 illustre les arguments exposés à l'époque en faveur de l'étatisation de la construction de logements. Les conséquences catastrophiques, nous les connaissons aujourd'hui. Cela devrait servir d'avertissement à toutes les promesses iréniques faites par tel ou tel ministre de passage, et de la distance qu'il y a avec la réalité.

Quelles villes aurions-nous aujourd'hui si, au lieu de planifier ces logements selon les principes insensés de la charte d'Athènes, ces subventions publiques avaient été attribuées directement aux mal-logés, pour qu'ils se logent mieux ?

3 commentaires:

vincent a dit…

Merci pour cette trouvaille. Collector.

Libertas a dit…

Ce reportage rappelle aux plus jeunes d'entre nous que, non, les villes françaises n'ont pas toujours été "comme ça". Il y a eu une époque sans grands ensembles. Et il serait possible d'avoir des villes sans habitat collectiviste.

Le passage de 20 à 25% d'habitat collectivisé obligatoire en 2025 n'augure de rien de bon. Quel terrible projet de société, d'avoir 25% des Français en logement social!

Qu'on ait 10 % de logement très social pour le décile le plus pauvre de la population, why not. Mais ces aides devraient être ciblées vraiment sur les plus pauvres (comme en Angleterre), et à titre transitoire. Le droit de rester dans un logement social quand on est sorti de la précarité est un vrai scandale.

Il faut sans doute aller chercher dans la théorie des choix publics (public choice) la véritable raison de cette orientation poursuivie avec constance depuis 2012 - 1962 = 50 ans!

Dès 1961, Jane Jacobs dénonçait cette catastrophe urbanistique ("The death and life of great American cities"). On ne peut pas dire qu'on ne savait pas.

Aujourd'hui, on en est à essayer de réparer les dégâts de cette véritable stérilisation des villes. Nicolas Soulier ("Reconquérir les rues") a des réflexions intéressantes sur le sujet.

La seule solution, de fond, autour de laquelle tout le monde tourne sans la voir ou sans vouloir la voir, est de laisser l'individu se réapproprier son logement, sa rue, son quartier, sa ville. Et de voir l'Etat réduit à son rôle, qui est d'y faire régner la sécurité des personnes et des biens.

Libertas a dit…

Documentaire du "ministère de la construction" découvert grâce au groupe "Laideur de l'architecture contemporaine" sur Facebook.