2013-06-12

Journée extraordinaire #ERT #Grèce

Cette journée est assez extraordinaire :

On entend les journalistes de France Info frétiller, sentant soudain leur siège se dérober, répétant en boucle "la colère des salariés de l'audiovisuel public grec".

On entend Aurélie Filipetti dénoncer la fermeture de la télévision d’État grecque au nom du "pluralisme de l'information" (comme si la Pravda était le garant du pluralisme).

On voit les salariés dudit audiovisuel public grec se réfugier... sur un canal du parti communiste.

Et personne ne s'interroge sur l'utilité d'avoir au bas mot 17 chaînes de radio et de télévision d’État en France...

Fermer l'audiovisuel public, c'est possible, les Grecs l'ont fait !

La fin de la radio-télévision publique grecque fait immanquablement penser à cette pensée de Frédéric Bastiat :
Le Socialisme, comme la vieille politique d'où il émane, confond le Gouvernement et la Société. C'est pourquoi, chaque fois que nous ne voulons pas qu'une chose soit faite par le Gouvernement, il en conclut que nous ne voulons pas que cette chose soit faite du tout. Nous repoussons l'instruction par l'État; donc nous ne voulons pas d'instruction. Nous repoussons une religion d'État; donc nous ne voulons pas de religion. Nous repoussons l'égalisation par l'État; donc nous ne voulons pas d'égalité, etc. C'est comme s'il nous accusait de ne vouloir pas que les hommes mangent, parce que nous repoussons la culture du blé par l'État. 

L'absence de radio-télévision d’État ne signifie pas la fin de la radio-télévision grecque !

Et le raisonnement est transposable en France : quand s'est-on interrogé pour la dernière fois sur l'utilité pour le citoyen de financer simultanément France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, Arte, France 24, LCP, Public Sénat, sans compter RFI, France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Le Mouv' ?