2013-08-24

Les relations troubles entre #socialisme et grandes fortunes

Il y aurait beaucoup à dire sur le lien entre socialisme et grandes fortunes.

Au premier abord, cela étonne. On croit que le socialisme, c'est l'égalité par la redistribution. On croit que la droite, c'est l'égalité des chances mais l'inégalité des fortunes récompensant le mérite. On se dit : mais s'ils sont riches et de gauche, pourquoi ne donnent-ils pas leur argent aux pauvres ?

Cette analyse à courte vue omet totalement les leçons du 20e siecle, l'apport de Hayek (The road to serfdom) et de la théorie des choix publics de Buchanan (The calculus of consent) - deux prix Nobel, en passant. Cette analyse omet de considérer qu'une économie socialiste est, nécessairement, une économie administrée. Et cela offre beaucoup de possibilités de mettre l'administration de son côté.

Pour l'entrepreneur, le marché est une chance et un allié, et l'administration parfois une entrave. Pour l'entreprise installée, c'est plutôt l'inverse. Pour une entreprise établie, la concurrence est une menace, et la protection du monopole par une réglementation complaisante permet la rente.

C'est ce que les libéraux dénoncent sous le nom de capitalisme de connivence (crony capitalism). Dans cet univers incertain, où les alliances se renversent, une seule boussole est fiable : l'intérêt du consommateur, qui est aussi celui du citoyen. 

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