2008-01-08

Le libéralisme français est encore dans l'enfance

Tabagisme : On peut être libéral et se réjouir néanmoins pour une fois que l'Etat ait ici donné une impulsion, la frilosité et la mauvaise volonté des cafés hôtels restaurants n'ayant jamais permis d'offrir un véritable choix à la clientèle (malgré la loi Evin).

Quant aux cris d'orfraies sur l'atteinte aux libertés, ils sont exagérés (on reste parfaitement libre de fumer en France), et décrédibilisent la cause libérale, qui devrait s'intéresser à des atteintes autrement plus graves aux libertés.

Le libéralisme français est encore utopique, et fait penser au socialisme utopique saint-simonien : où en est AL pour les municipales et cantonales ?

5 commentaires:

FireWave a dit…

Il est regrettable tout de même de vous entendre dire que l'Etat est dans son plein droit de dicter ce que vous devez faire de votre propriété.
Si vous aussi vous renoncez, et dite bravo à l'Etat avec un "ho merci, je voulais justement m'arrêter"..

Il y a d'autres chats à fouetter ? Je vous rappelle tout de même que la propriété est un des piliers de la liberté.

Alors oui, je clame moi aussi, "encore un peu moins de liberté".

Les impulsions doivent se faire par le dialogue (par les associations par exemple), et non par un étatisme totalitaire qui nous dit quoi penser.

Il est en effet regrettable qu'il n'y ait pas eu plus de bars non fumeurs.. Mais il s'agit sans doute que personne en voulait.. Pas de demande, pas de marché.

Allons, ne nous résignons pas dans "oui c'est une bonne idée" parce que peut-etre ça nous arrange; il en reste pas moins une attaque (encore) à nos libertés primaires.

Anonyme a dit…

Libertas fait ses choix, comme The Economist parfois... C'est aussi ça, exercer sa liberté :-) Indéfectiblement libéralement vôtre !

Anonyme a dit…

ce billet m'a profondément choqué !

Quelques pistes de reflexion :

1) qu'est-ce qu'une "impulsion" ? Le rôle de l'Etat est-il de donner des "impulsions" ? Si oui, dans quelles limites ? En fait, les évolutions actuelles montrent que c'est un engrenage : quand une "impulsion" est insuffisante (et c'est presque toujours le cas), le fait que son principe même ait été accepté par certains libéraux "réalistes" ou "peu utopiques" (en fait les complices involontaires des étatistes), fait qu'il est très facile d'augmenter progressivement son caractère coercitif : c'est cette logique et cette dynamique qui sont néfastes, pas la mesure en soi.C'est une logique que des libéraux modérés et non libertariens ou anarchistes ont décelée depuis longtemps, à commencer par Toqueville.

2) les cris d'orfraies les plus virulents ne portent pas sur la liberté de fumer (qui n'a d'ailleurs pas grand sens en soi) mais sur le droit sacré de la propriété privée : chez soi, on doit pouvoir faire ce qu'on veut et accepter qui on veut.

3) le libéralisme français n'est pas ASSEZ utopique (il suffit de regarder ses représentants politiques, à part Madelin : Balladur, Longuet, Sarko, Méhaignerie, Leotard, Barre, VGE, etc.). Comme le disait Hayek, là où la gauche progresse, c'est parce que ses adversaires ont renoncé à toute utopie. Une société parfaitement libre est une belle utopie, pourquoi s'en priver ? comme tu le sais, il ya en fait deux types d'utopies : celles qui nécessitent la violence préalable (celles de gauche) et celles qui ne nécessitent que la suppression d'interdictions légales illégitimes car liberticides. Par ton raisonnement, tu te situes clairement dans la première : vouloir hic et nunc un monde merveilleux où on pourrait prendre un café à l'abri de toute fumée nécessite forcément de la violence (empêcher par la force de la police un tenancier d'accueillir des clients fumeurs dans SA propriété, c'est de la violence). C'est par ce genre de raisonnment qu'on fait le jeu de la gauche.

Anonyme a dit…

Le libéralisme n'est ni de droite ni de gauche, ni socialiste ni conservateur, n'est-ce pas ? L'Utopie de saint & sir Thomas More est la première ébauche de société communiste totalitaire, non ? Et si l'on s'attachait plutôt à mettre en oeuvre un libéralisme topique (sic) ?

FireWave a dit…

Il est regrettable tout de même de vous entendre dire que l'Etat est dans son plein droit de dicter ce que vous devez faire de votre propriété.
Si vous aussi vous renoncez, et dite bravo à l'Etat avec un "ho merci, je voulais justement m'arrêter"..

Il y a d'autres chats à fouetter ? Je vous rappelle tout de même que la propriété est un des piliers de la liberté.

Alors oui, je clame moi aussi, "encore un peu moins de liberté".

Les impulsions doivent se faire par le dialogue (par les associations par exemple), et non par un étatisme totalitaire qui nous dit quoi penser.

Il est en effet regrettable qu'il n'y ait pas eu plus de bars non fumeurs.. Mais il s'agit sans doute que personne en voulait.. Pas de demande, pas de marché.

Allons, ne nous résignons pas dans "oui c'est une bonne idée" parce que peut-etre ça nous arrange; il en reste pas moins une attaque (encore) à nos libertés primaires.