2009-02-09

Journal de bord de la crise 10

L'État se mêle d'automobile, il est donc temps pour moi d'en sortir. J'ai vendu mes actions PSA Peugeot-Citroën, en profitant de la hausse de 3 % engendrée par la nouvelle du prêt. Le prêt est coûteux, et il implique la "modération" des dividendes, qui sont pourtant tout ce qu'il reste à l'investisseur qui a perdu la plus grande part de son capital. Si l'État voulait faire plonger le secteur qu'il "aide", il ne s'y prendrait pas autrement. Je passe sur la contradiction avec le Grenelle de l'environnement (on paye pour faire moins de voitures, et on paye encore pour faire plus de voitures). Ne pas oublier que la production automobile a chuté de 75 % en 1929. Par ailleurs, les 6 milliards d'euros prêtés à Peugeot et Renault (ce qui se voit) n'iront pas financer d'autres entrepreneurs (ce qui ne se voit pas).

Je réinvestis mes billes, ou ce qu'il en reste, chez Lafarge. A priori, c'est moins glamour que les yaourts, la banque ou l'automobile, l'Etat devrait laisser cette entreprise tranquille.

Jacques Chirac ne pensait qu'à l'agriculture,
Nicolas Sarkozy ne pense qu'à l'industrie,
le prochain président s'apercevra peut-être que la majorité des Français travaille dans les services.

1 commentaire:

LOmiG a dit…

dur dur,
ta phrase de fin me parait bien cynique, ou plutôt désabusée...

oui le prochain comprendra peut-être que les français bossent dans les services. et celui d'après qu'il n'y a pas lieu de distribuer le pognon du contribuable dans tel ou tel secteur ?

On sera déjà en 2020 que ça n'aura toujours pas changé...