Alexandre Soljenitsyne est mort hier. Il dénonça, par ses écrits, les
camps de travail communistes.
Connus hier sous le nom de
goulag dans l'Union des républiques
socialistes soviétiques, ils existent encore sous le nom de
laogai dans cette
Chine communiste qui accueille les Jeux olympiques dans quelques jours.
On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
Post scriptum : On a toujours le sentiment que le PCF a un retard sur l'histoire. Par exemple, l'Humanité (journal qui survit grâce à la perfusion capitalistique de Bouygues et de Lagardère !) titrait à la mort du dictateur communiste : "Deuil pour tous les peuples qui expriment, dans le recueillement, leur immense amour pour le grand Staline", avant que le PCF doive finir par renoncer à la référence à Staline lorsque le mensonge n'était plus tenable. De même, le PCF critiquait Soljenitsyne, avant de devoir reconnaître la réalité du goulag, qui ne serait qu'un trahison de l'idéal, pourtant criminogène dans tous les pays où il a été mis en oeuvre.
Mais ce n'est pas un retard, c'est un décalage. Le PCF n'est pas derrière, il est à côté : sa conception utopique de l'homme nouveau nie la réalité de la personne humaine, sa dignité, son mouvement propre, son génie particulier. Le PCF apparaîtra toujours en retard, car il sera toujours dans le déni d'une réalité dont il voudra toujours se démarquer, jusqu'à ce que tel avatar du déni ne soit plus tenable. Aujourd'hui, même l'avatar "communiste" est devenu si difficilement tenable que les affiches communistes se sont métamorphosées, du rouge au jaune, du PCF à la "gauche populaire et antilibérale". Antilibérale ? Un mot qui fait froid dans le dos. Le libéralisme respecte éminemment votre vie, votre liberté, votre propriété. Un pouvoir antilibéral annonce clairement qu'il se réserve le droit d'y attenter. De quoi rendre Olivier Besancenot ou Arlette Laguillier soudain tellement moins sympathiques.
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