Journal libéral francophone
Deminuendus est sumptus publicus
« La Loi devenue l'instrument de toutes les cupidités, au lieu d'en être le frein ! » (Frédéric Bastiat)
2009-01-30
UMP : qui a encore peur de Nicolas Sarkozy ?
2009-01-28
Fin du Réseau Liberté ?
Il écrit toutefois que quelqu'un se serait proposé pour l'aider à faire vivre le site. Souhaitons que cela fonctionne, c'était une source précieuse pour les conférences, débats, manifestations, etc.
Un inconvénient était qu'il fallait aller régulièrement sur le site pour aller chercher les informations. Il aurait fallu une lettre d'information envoyée par courriel, comme le faisait auparavant Douce de Franclieu, mais il est certain que cela demande beaucoup de temps à préparer ! Peut-être une amélioration à prévoir si le site est refondu.
En tout cas, Libertas est prêt à relayer toute annonce d'événement à caractère libéral. Vous pouvez prendre contact en laissant un commentaire sous n'importe quel billet.
Communiqué du PLD sur la grève du 29 janvier 2009
En réponse à une grève indécente, ouvrons à la concurrence des transports en commun
Jeudi 29 janvier, en pleine crise économique, une grève générale prendra à nouveau les Français en otages. Les syndicats défendront une fois de plus les intérêts corporatistes de professions à l’abri du chômage. Sud-Rail, la CGT et FO y ajouteront leurs revendications idéologiques, ouvertement anticapitalistes. Après plusieurs semaines de blocages ponctuels qui ont pesé sur la vie des usagers, cette journée signe l’échec définitif de la loi sur le service minimum. Celle-ci est régulièrement contournée, quand elle n’est pas purement et simplement violée au plus grand mépris des « usagers ». Le Parti Libéral Democrate demande une mesure pratique bien plus efficace qui devrait profiter aux millions de clients des transports en communs : leur ouverture à la concurrence.
La grève est un droit, à condition de respecter celui des autres de pouvoir se déplacer, emmener ses enfants à l’école et travailler. Surtout qu’en période de récession, notre qualité de vie menacée exige que nous redoublions d’efforts pour favoriser la reprise. Le piétinement de ces droits élémentaires par les syndicats mobilisés traduit leur mépris pour le peuple et leur irresponsabilité. Manifestement, la vision du service public de nos syndicats n’est pas compatible avec le respect que toute entreprise devrait afficher à l’égard de sa clientèle. Ce comportement voyou impose une évolution profonde du modèle de service public. Pour le Parti Libéral, tout service public doit d’abord être au service du public, pas des intérêts catégoriels d’une profession. Actuellement public et monopolistique, il doit s’ouvrir à la concurrence du secteur privé.
Une mise en concurrence des transports en commun favoriserait alors l’ouverture de nouvelles lignes de bus entre zones non desservies, sur des trajets express ou en renforcement de lignes actuellement mal assurées. Cet enrichissement de l’offre de lignes de bus améliorerait le service général et faciliterait nos déplacements pour un prix du ticket plus faible. C’est donc le meilleur moyen d’améliorer le service et de diversifier les lignes en fonction des besoins des clients. C’est aussi la garantie de disposer d’alternatives aux lignes bloquées pour éviter les prises d’otage répétées.
Site : lepartiliberal.fr
2009-01-27
Lettre ouverte aux députés
"Dans quelques jours, vous débattrez du projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion. Loin de répondre à l'urgence en matière d'hébergement et aux besoins de logements économiquement accesibles, ce texte prévoit de précariser encore plus des populations fragiles en facilitant les expulsions et en remettant en cause le droit au maintien dans les lieux pour les locataires du logement social. Ce projet porte, en outre, gravement atteinte à la mixité sociale en réservant les HLM aux plus pauvres.
(...) Toute personne le désirant doit se voir garantir un logement stable par l'Etat (ce que d'ailleurs la loi DALO dispose dans ses articles 1 et 4).
(...) La mixité sociale qui est l'un des fondements de notre pacte républicain, ne peut se satisfaire d'une politique qui viserait à réserver uniquement le logement social aux plus pauvres, aggravant davantage encore la formation de véritables ghettos en périphérie de nos villes. Il ne s'agit pas d'opposer les besoins des classes moyennes ou modestes à ceux des plus pauvres, mais de bâtir une politique logement capable de renforcer notre cohésion sociale.
(...) Pour toutes ces raisons, parce que notre société exige la mise en place d'une autre politique de l'habitat volontariste basée sur :
- le développement de la production de logements sociaux, (...)
- la garantie de la pérennité et de l'intégrité du "1 % logement" et une utilisation des fonds récoltés conforme aux missions d'intérêt général définies par les partenaires sociaux
- la fin du désengagement financier de l'Etat (moins 7 % au budget de l'Etat pour 2009).
(...) Les organisations signataires refusent ce texte et demandent la mise en place de moyens financiers et budgétaires permettant, dès 2009, de mettre en oeuvre des mesures d'urgence pour produire plus de logements sociaux, mieux encadrer les loyers (...)
Organisations signataires : L'AFOC - LA CGL - LA CLCV - LA CNL - LA CSF - LA CFDT - LA CFE-CGC - LA CFDT - LA CGT - FO
(...)
Rejoints par : ADVOCACY FRANCE - LA FSU - LA JOC - SOLIDAIRES - L'UNHAJ"
Logement social, ou socialisme urbain ?
Cette lettre ouverte, dont voici les meilleurs ou plutôt les pires extraits, a de quoi faire bondir : pourquoi ces organisations de gauche n'acceptent-elles pas que le logement social soit réservé aux plus nécessiteux ?
Si l'objectif est de garantir à chacun un toit, chacune des phrases de ce texte a des effets qui produisent l'effet inverse de celui qui est recherché :
- le "droit" au maintien dans les lieux de foyers qui dépassent les plafonds d'accès au logement social s'exerce aux dépens des plus nécessiteux ;
- le refus de réserver les logements sociaux aux plus pauvres s'exerce aussi, alors que les ressources sont finies, au détriment de ces mêmes plus pauvres .
Contribuable, je finance ces logements. Autant je peux comprendre la logique consistant à donner un toit aux plus pauvres, autant je ne comprends pas pourquoi je devrais financer le logement des classes moyennes. Pour parler plus clair, je ne comprends pas comment un socialiste peut défendre le maintien dans les lieux de familles bourgeoises quand des prolétaires dorment dans la rue.
Par ailleurs, pour répondre à la "crise du logement", pourquoi faudrait-il une politique basée sur le développement de la production de logements sociaux ? Et pourquoi pas sur le développement de la production de logements privés ? Ce qui importe, s'il y a pénurie, c'est la production de m² de logements, qu'ils soient publics ou privés. Et l'expérience a montré que le développement du logement social depuis 1945 s'est accompagné d'autres maux sociaux, auxquels il n'est probablement pas étranger, dans les "cités", les "quartiers sensibles".
Les missions d'intérêt général "définies par les partenaires sociaux" ?! Les partenaires sociaux sont des associations défendant des intérêts individuels coalisés, corporatistes. En quoi sont-ils plus à même de fixer les missions d'intérêt général de la politique publique du logement, si politique publique du logement il doit y avoir, que le Parlement ? On a le fâcheux sentiment que les syndicats et associations signataires défendent plus leurs intérêts propres que les intérêts des plus mal logés...
L'encadrement des loyers réduit la rentabilité du logement, donc l'incitation à investir pour construire. S'il y a pénurie, les prix et les loyers doivent monter, donnant mécaniquement une incitation à construire ; encadrer les prix, c'est supprimer l'incitation à construire et à louer. De même, le refus de l'expulsion est une atteinte au droit de propriété, qui réduit aussi artificiellement l'incitation à investir pour construire et louer. On peut y ajouter l'effet d'éviction, qui contribue, par le détournement de moyens financiers au service d'une inefficace politique publique du logement, à générer la crise du logement qui en constitue la justification.
Evidemment, ce texte se termine sur l'antienne bien connue : il faut que l'Etat c'est-à-dire les contribuables (directs et indirects) paient pour les politiques conçues par les syndicats... Comme l'écrivait Frédéric Bastiat dans La Loi : "Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable. Remarquez que ce que je leur conteste, ce n'est pas le droit d'inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à leurs frais et risques; mais bien le droit de nous les imposer par l'intermédiaire de la Loi, c'est-à-dire des forces et des contributions publiques. (...) Car la prétention de faire intervenir le pouvoir et l'impôt, outre qu'elle est oppressive et spoliatrice, implique encore cette hypothèse préjudicielle: l'infaillibilité de l'organisateur et l'incompétence de l'humanité".
Les solutions sont ailleurs, et elles sont expliquées, mieux que je ne le ferais, par Vincent Bénard dans son ouvrage : Le logement : crise publique, remèdes privés.
Liberté chérie tracte contre la grève
"Opération tractage anti-grève le 29 janvier :
Les comités locaux de Liberté Chérie se mobilisent pour dire le ras-le-bol des Français contre les blocages organisés par les syndicats non représentatifs, dans des entreprises publiques déficitaires et renflouées par notre travail.
Rejoignez votre comité local si vous voulez participer à cette action."
Liens :
- liste des comités locaux
- tract contre les blocages du 29 janvier 2009
- tractage à la gare Saint-Lazare de 6h à 11h du matin
2009-01-21
Indices boursiers
Japon - Nikkei 225 :
Chine - Shanghai Composite :
Inde - BSE Sensex 30 :
France - CAC 40 :
États-Unis - DJIA 30 :
États-Unis - NASDAQ Composite :
Geekeries
- j'ai ajouté dans la colonne de droite un module Feedjit qui permet de savoir d'où et comment sont venus les derniers visiteurs du blog
- j'ai ajouté dans la colonne de droite un module CAC 40 qui donne l'évolution intraday de l'indice, pas inutile dans un pays qui entretient une relation passionnée, d'amour et de haine, avec le Palais Brongniart, ou plutôt NYSE Euronext devrais-je dire de nos jours
- j'ai remis à jour le compteur de la dette publique, qui dépasse désormais les 20 000 euros par habitant
Prix du meilleur blog libéral
- Prix Bastiat : 15 000 $ à partager entre les 3 vainqueurs. Les renseignements sur le prix 2009 seront donnés au printemps. La précédente remise a eu lieu en octobre 2008 à New York.
- Prix Orwell spécial blogs : Malheureusement réservé aux blogs dont le lectorat est principalement situé dans les îles britanniques. Candidatures closes pour cette année. Le prix sera remis pour la première fois en 2009. Calendrier : longue liste de 12 blogs le mercredi 25 février 2009, courte liste de 6 blogs le mercredi 25 mars 2009, vainqueur désigné le 22 avril 2009.
- Prix LYMEC : les candidatures, qui devaient être présentées par des personnes physiques ou morales membres du LYMEC, ont été closes le 31 décembre 2008 pour le "European Liberal Bloggers Prize" (ELBP) 2009.
Comme vous l'aurez constaté, les candidatures sont closes pour ces 3 prix. Une autre solution serait de créer le nôtre...
2009-01-20
Si la France était un terrain de foot
La France, c'est comme un terrain de football où il y aurait 25 hommes : 13 arbitres pour deux équipes de 6 joueurs.
La France, pays "modérément libre"
La France se classe au 64e rang mondial pour la liberté économique dans le classement 2009 de la fondation Heritage, loin derrière les Etats-Unis (6e), le Royaume-Uni (10e), l'Allemagne (25e), pour citer quelques-uns de ses grands concurrents. Elle était 44e en 2004 et 45e en 2007.
2009-01-14
Nicolas Sarkozy a été un "député fainéant", affirme René Dosière (PS)
2009-01-13
Nouvelles récentes
* Mathieu Laine, avocat et essayiste, publie un nouveau livre : Post politique.
Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi, en critique le caractère libéral dans Le Figaro Magazine.
* Richard Descoings, conseiller d'État, directeur de Sciences Po Paris, est chargé d'une mission "d'analyse, de compréhension, d'écoute et de proposition" sur la réforme du lycée.
* Nazisme et spoliation : Götz Aly étudie la dimension économique du nazisme, notamment sa pratique de la spoliation, dans son livre Comment Hitler a acheté les Allemands, traduit de l'allemand par Marie Gravey.
Le national-socialisme est "antilibéral" par excellence, puisqu'il viole massivement la vie, la liberté et la propriété, fondements de l'humanisme libéral. Comment peut-on se dire "antilibéral"? C'est une question que je persiste à me poser.
Présentation du livre en 4e de couverture :
"Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment les Allemands ont-ils pu, chacun à son niveau, permettre ou commettre des crimes de masse sans précédent, en particulier le génocide des Juifs d'Europe ? Invoquer la haine raciale dont le nazisme était porteur ne suffit pas : l'idée qu'un antisémitisme exterminateur animait la population allemande tout entière, dès avant l'arrivée de Hitler au pouvoir, est dépourvue de fondement. L'explication purement idéologique tourne à vide.
Ce que démontre Götz Aly, au terme d'une enquête minutieuse dans les archives auxquelles il a pu avoir accès, c'est que le consensus entre les dirigeants du Reich et le peuple a eu pour clé... le confort matériel de l'Allemand moyen. La guerre la plus coûteuse de l'Histoire s'est faite avec un objectif : préserver le niveau de vie de la population, à laquelle le régime ne pouvait promettre, comme Churchill, "du sang, de la sueur et des larmes" sans risquer l'implosion. Bien loin de profiter à quelques dignitaires nazis seulement, le pillage de l'Europe occupée et la spoliation, puis l'extermination des Juifs, ont bénéficié au petit contribuable, soigneusement préservé de toute hausse d'impôts jusqu'à la fin de la guerre, comme au soldat de la Wehrmacht envoyé au front, de même qu'à la mère de famille restée en Allemagne. Les Allemands, tous complices ? C'est bien la thèse de ce livre, qui a fait date dans l'historiographie de la Shoah.
Né en 1947, Götz Aly est l'un des grands historiens allemands du nazisme. Il a reçu le prestigieux prix littéraire Heinrich-Mann et le prix Marion-Samuel, décerné aux auteurs dont les écrits contribuent à lutter contre l'oubli ou la relativisation des crimes nazis."
2009-01-12
Commentaires sur la Loi de Bastiat
Premièrement, il exprime une opinion réservée sur le suffrage universel (pages 22 et suivantes de l’édition Lulu.com), alors que le droit de vote a connu un mouvement d'extension permanente jusqu’à sa quasi-universalité : de nos jours, seuls les enfants et les étrangers non communautaires n’ont pas (encore ?) le droit de voter en France.
Toutefois, la position de Frédéric Bastiat peut s’expliquer, je pense, non seulement par le contexte historique, mais par deux principes :
- le premier : no taxation without representation, principe de la représentation parlementaire ; a contrario, no taxation, no representation peut se défendre : seuls ceux qui contribuent effectivement au budget national pourraient avoir le droit de voter. Toutefois, compte tenu de l’étendue des prélèvements obligatoires en France, directs mais aussi indirects, il ne doit pas rester grand monde qui ne verse son écot à l’État, ne serait-ce que par la TVA, à moins de tenter d’établir un solde net individuel, positif ou négatif, pour accorder le droit de vote, ce qui serait une tâche dantesque compte tenu de la complexité de la fiscalité
- le second principe qui justifie sa position réservée sur le suffrage universel, il l’explique lui-même : si la loi est réduite à ce qu’elle devrait être, « la justice organisée », peu importe qui la vote, l’universalité des Français ou seulement certains d’entre eux.
Deuxièmement, il critique ce qui mène les familles pauvres à « chercher l’instruction littéraire avant de chercher du pain » (page 14 de l’édition Lulu.com).
Dans une société éduquée, dans une économie de la connaissance, où chacun voit l’utilité pour soi et pour tous d’avoir des concitoyens éduqués, une telle affirmation peut choquer.
Toutefois, elle correspond presque terme à terme à la phrase, peut-être mieux tournée, de Danton : « après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple », inscrite sur le socle de sa statue à l’Odéon à Paris, qui énonce le même ordre des besoins.
Si l’éducation est certes un besoin essentiel de chaque individu pour croître, on comprend mieux la phrase de Bastiat, je crois, si l’on observe le gâchis intellectuel qui s’opère, faute de sélection, sur les bancs de certaines facultés françaises : on connaît l’exemple des bataillons de sociologues ou d’autres spécialistes de sciences humaines formés sans espoir d’emploi dans leur domaine. Sans l’intervention de l’État, sans l’interdiction de la sélection universitaire, ce gâchis humain et financier ne se produirait pas : des processus de marché permettraient une adéquation de l’offre à la demande. Je pense que c’est ainsi qu’il faut comprendre la remarque incidente de Bastiat, et non comme une critique de la quête, même des plus pauvres, de la connaissance.
J'ajoute une transcription d'un commentaire laissé ce jour sur l'article Légiférer moins pour réguler mieux, d'Objectif liberté :
"Je ne suis pas sûr qu'on puisse parvenir à verrouiller "par le haut" l'appétence pour la régulation de la société malgré ses effets à rebours de ceux qui sont recherchés. Comme la langue d'Esope, la loi peut être la pire et la meilleure des choses, selon ce que le peuple demande, et en conséquence ce que le législateur vote. C'est donc d'une part l'électeur qu'il faut convaincre de la nécessité d'un retour à un régime plus libéral, donc à un corps de règles moins contraignant, pour son propre bien ; et d'autre part le législateur, auquel il faut faire prendre conscience de sa responsabilité et la mesure des effets de ses lois. C'est en réduisant la "demande sociale" de protection et de direction, "par le bas", en illustrant les bienfaits d'un régime de liberté et de responsabilité, que le législateur trouvera un intérêt électoral à voter moins de lois.
En ce sens, si chaque élu, et mieux, chaque électeur, avait au moins lu une fois La Loi de Frédéric Bastiat, la législation française malade d'obésité connaîtrait peut-être son premier régime amincissant ? Nous libéraux pourrions peut-être offrir à tout parlementaire nouvellement élu, et à tout ministre nouvellement nommé, un exemplaire de ce texte, comme un vademecum. J'ai réédité La Loi chez Lulu.com afin de mettre ce texte aisément à disposition de tous, et la remise aux parlementaires est un projet auquel je songe, mais que je ne puis financer seul, tant ils sont nombreux... (577 députés, 343 sénateurs, sans compter les députés européens, et les autres élus qui pourraient mettre à profit cette lecture : conseillers régionaux, généraux...).
Par ailleurs, je me suis aussi efforcé de négocier le droit de traduire et de publier la Constitution européenne que The Economist avait proposée en 2000, d'inspiration libérale ; mais le montant des droits mensuels demandé par l'hebdomadaire britannique est exorbitant, je dois donc renoncer à ce second projet..."
2009-01-06
Václav Havel sur les présidents
Mise à jour 2009-01-12 : je reproduis le texte ici, pour ne pas le perdre si le lien venait à être brisé :
« (…) Une de mes premières surprises, quand j’ai pris ma fonction (de président), a été que mes partenaires, que ce soit sur la scène politique nationale ou internationale, étaient des personnes comme les autres, nullement exceptionnelles, certaines même plus naïves, moins éduquées, moins polies que leurs concitoyens sans aucune fonction.
Les hommes politiques sont souvent ignorants : ils parlent surtout de ce qu’ils viennent d’apprendre, d’une source ou d’une autre. Ils sont jaloux les uns des autres, ils ne cessent de loucher du côté des photographes, ils se placent toujours dans leur angle de vue, tout en faisant semblant de s’y trouver par hasard.
Lorsqu’ils se retrouvent en grand nombre, par exemple aux divers sommets, les moins connus et les moins puissants font leur possible pour être aux côtés des plus connus et des plus puissants, pour qu’on les voie, chez eux, en train de discuter amicalement “avec des grands“. J’ai vu souvent les gens se bousculer, lors des réceptions, autour du président américain ou russe, tandis que d’autres présidents attendaient seuls, dans un coin de la salle, soit parce qu’ils ne connaissaient personne, ou bien encore parce qu’ils avaient un problème de langue pour communiquer, ou enfin parce qu’ils voulaient être seuls.
Il s’agit non seulement de gens comme vous et moi, mais ce qui joue un rôle énorme - probablement plus grand qu’il ne faudrait - ce sont leurs relations personnelles. Lorsqu’ils se trouvent sympathiques, lorsqu’ils ont un souvenir commun, (…) lorsqu’ils peuvent communiquer directement sans interprète, (…) voilà la situation idéale pour améliorer les relations entre les États! Parfois cela me rappelle le Moyen-âge, où les amitiés et les relations familiales entre les souverains pouvaient garantir la paix entre leurs pays, les conduire à une coopération, voire à l’intégration, tandis que la haine, la jalousie ou le souvenir de l’humiliation pouvaient les conduire à une confrontation militaire.
Je ne veux pas dire par là que je n’ai pas trouvé dans les hautes sphères politiques beaucoup de gens sympathiques, sages, courageux, cultivés, généreux et amusants, mais juste qu’ils ne sont pas nécessairement plus nombreux qu’ailleurs. »
Extrait des mémoires du pouvoir (2005) de Václav Havel
(source : commentaire d'un article du Chasse-Clou)
2009-01-03
Guerre de Gaza
- Opération "Plomb durci"
- B'Tselem
- J Street
- La Paix Maintenant
- Charte du Hamas (article d'Expression Libre)
Modèle danois
2009-01-02
Projet de filtrage d internet en Australie
Le projet australien de filtrage d'internet n'est pas une blague, voyez le billet du 22 décembre 2008 sur son blog ministériel : Promouvoir une société civile et confiante. Traduire : promouvoir une société orwellienne de la surveillance et du contrôle. Une expérimentation a commencé. "Le Gouvernement ne voit pas ce débat comme une discussion sur la liberté d'expression", écrit le ministre de la censure, qui ne manque pas de culot. Un groupe de protestation a été créé sur Facebook : No clean feed.
Dans le même registre, en France, la Quadrature du Net défend la liberté sur internet, contre les tentations similaires de l'Etat (et a aussi un groupe Facebook).
PS1 : Je note au passage que l'Australie travailliste partage avec la France le goût démagogique des intitulés ministériels baroques. Qui avait promis un gouvernement resserré de 15 ministres ? Finalement, les Français se retrouvent avec un secrétaire d'État chargé "de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique"...
PS2 : Les valeurs qui font notre spécificité, selon Nicolas Sarkozy dans ses voeux aux François pour 2009 : "travail, effort, mérite, laïcité, solidarité". Je n'y trouve pas mon compte : il me manque la liberté, et l'égalité des droits. Et je me demande si le sarkozysme ne serait pas un travaillisme.
PS3 : Bizarre, Stephen Conroy a fermé les commentaires sur son blog ministériel deux jours après son billet sur le filtrage. Je crois que les réactions lui ont déplu.