2012-02-23

Le jour où j'ai découvert Bastiat



Et vous, vous souvenez-vous de votre découverte de Bastiat ? Laissez un commentaire pour raconter votre expérience !

2012-02-20

Made in France ? Made anywhere else

Hashtable consacre son billet du jour à Ce Made In France dont on ne veut surtout pas.

On pourrait écrire le même billet sur l'industrie financière : les politiciens français la préfèrent "made in London", Luxembourg ou Genève ! Idem pour le marché de l'or, que nous avons expulsé du territoire à coups de taxe sur les métaux précieux. De même, les plus-values ne doivent pas être faites en France, où elles sont taxées de manière punitives : épargnants, allez investir en Belgique ! Et ainsi de suite.

On veut du "made in France", mais on prend toutes les dispositions pour faire du "MADE ANYWHERE ELSE". Pour retrouver des produits fabriqués en France, il n'y a pas de secret : il nous faut prendre les mesures concrètes pour revenir dans les premières places du classement de la liberté économique (établi par la Heritage Foundation) et du classement de la liberté politique (établi par l'Economist Intelligence Unit).

En attendant, CPEF. La nouvelle la plus drôle du jour : Dominique Antoine, ancien conseiller de Sarko, nommé à la Cour des comptes par Sarko, et qui tourne casaque pour soutenir Hollande par une tribune dans Le Monde.

Discours de Nicolas Sarkozy à Marseille


"Aidez-moi !" par LCP

Dans l'impossibilité de trouver le texte intégral du discours de Nicolas Sarkozy à Marseille ce 19 février 2012, qui ne figurait ce soir ni sur le site du candidat, ni dans les grands journaux, Libertas vous en fournit au moins la vidéo (via LCP). La presse française ne fait pas son boulot : elle se fait l'écho des réactions au discours de Marseille, sans même donner la teneur complète de celui-ci. On remarquera l'absence de drapeaux européens et de drapeaux régionaux, notamment du drapeau marseillais, dans le public ; seul le drapeau national semble avoir été admis... Pendant ce temps-là, Twitter censurait les comptes parodiques.

Morceaux choisis :

"L’État, c'est tous les Français." (…)

"Au fond, mes chers amis, la France, c'est le nom que nous donnons à la solidarité entre les Français d'aujourd'hui, et à la solidarité entre les générations ; c'est cela la France." (…)

"Quand on aime la France, on ne fragilise pas les institutions qui forment la trame de notre vie sociale. La famille, le mariage, font partie de ces institutions qu'il ne faut aborder qu'avec infiniment de précautions, quels que soient les bouleversements que la famille, que le mariage ont connus depuis des décennies. La famille, le mariage, restent des repères, restent des références, profondément ancrés dans notre conscience collective et qui font partie de notre identité. Nous ne voulons pas que l'on sacrifie notre identité à la mode du moment." (…)

2012-02-16

Nicolas Sarkozy annonce sa candidature à un second mandat

Quelques réactions sur la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, hier soir sur TF1 :

- Nicolas Sarkozy nous explique qu''il "y a une France qui ne croit plus en rien", notamment en l'Europe; il va donc "redonner la parole aux Français".
Si les Français sont d'une humeur nihiliste et dépressive en ce moment, ce n'est peut-être pas de bonne politique que de laisser leurs passions mauvaises s'exprimer maintenant... Même si au fond, on ne peut qu'approuver davantage de démocratie directe, pour laquelle Nicolas Sarkozy n'a jamais montré d'inclination sincère ; notamment, il a introduit le référendum d'initiative populaire à l'article 11 de la Constitution avec tant de conditions et de restrictions qu'il n'est pas près d'être utilisé. Et surtout, la loi organique pour l'application ce cet article 11 de la Constitution n'a toujours pas été adopté ! Quant au respect des décisions du peuple, on a vu ce qu'il en était avec le traité de Lisbonne, contournement du "non" des Français au projet de traité constitutionnel européen...

- La France forte, des Français protégés.
Nous, libéraux, voulons un Etat moins présent, resserré sur ses missions essentielles. Quant aux Français, ils doivent certes être protégés ; il faut revenir aux missions essentielles de police, justice, secours aux plus faibles, qui sont mal assurées aujourd'hui ; en revanche, la France n'a pas besoin d'un "Etat protecteur" encore plus qu'il ne l'est déjà. La France a besoin de liberté, les Français ont besoin de retrouver la maîtrise de leurs destins personnels, pas de plus de socialisme. Ce qu'il manque à la république, ce sont d'authentiques citoyens, libres et responsables. La dépendance à l'égard de l'Etat clientéliste est déjà excessive; c'est une faute de l'encourager encore et toujours. Oui, il faut indiquer une direction aux Français, un chemin de sortie de la crise et du pessimisme ; mais cela ne signifie pas de montrer sans cesse toutes les directions à la fois comme une girouette ; ni montrer la direction mauvaise de l'étatisme quand l'Etat est déjà à bout de ressources après 30 ans d'une politique qui ne fonctionne pas.

- Ce serait le travail du Président de la République, d'aller dans chaque entreprise qui risque la faillite pour la "régler les problèmes".
Eh bien non ! Les Français en ont assez de l'hyperprésidence, qui est une illusion. L'Etat ne doit pas intervenir sans cesse dans l'économie, et surtout pour des cas particuliers, mais créer les conditions de la prospérité. C'est oublier que la croissance se crée par une "destruction créatrice" expliquée par Schumpeter; des entreprises disparaissent et de nouvelles apparaissent. Il ne s'agit pas de sauver à tout prix toute entreprise menacée, mais d'encourager la naissance des nouvelles, et d'accompagner la croissance de celles qui réussissent plutôt que de les piller.
Et si le gouvernement ressent le besoin de montrer sa sollicitude, ce n'est pas au Président de la République de se déplacer sans cesse, mais au ministre du travail et de l'emploi (qui ressemble plutôt au ministre du chômage...).

- À chaque fois qu'il y aura blocage, Nicolas Sarkozy veut recourir au référendum.
Si ce n'est pas du populisme... On voit qu'il ne s'agit en rien de démocratie directe, à l'initiative du peuple, à la façon suisse, au niveau local. On voit la conception qu'a Nicolas Sarkozy du référendum : c'est un instrument pour court-circuiter les institutions de la république lorsqu'il le trouve opportun. C'est le signe d'une démocratie malade, l'instrumentalisation du vote du peuple faisant apparaître les discordances entre son avis et celui de représentants qui le représentent mal, sans qu'on analyse les causes de cette distance et de cette distorsion entre représentants et représentés...

- Un ton à la fois las, défensif et agressif.
Pas enthousiaste, pas offensif, pas apaisé.

Conclusion :
1. La méthode de gouvernement resterait mauvaise, à l'image de celle pratiquée de 2007 à 2012, et ce n'est pas la bonne : Nicolas Sarkozy se mêle de tout et veut décider de tout, alors que la France a besoin de subsidiarité, et qu'un seul homme ne peut avoir raison sur tout. Les décisions publiques ne doivent pas être le fruit de l'analyse d'un seul homme, fût-il oint par le suffrage universel, mais doivent être la mise en œuvre de la délibération réfléchie, éclairée, des citoyens de France par eux-mêmes ou par des représentants à leur image, à l'échelle appropriée. En outre, il faut rendre des prérogatives aux collectivités territoriales (régions, communes), et retrouver le sens de la séparation de trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) développée par Montesquieu, alors que la tendance voulue par Nicolas Sarkozy est une concentration toujours plus forte des pouvoirs entre les mains d'un seul homme, lui-même.
2. Qu'apporterait un second mandat de plus ou de mieux que le premier ? Le premier mandat n'a pas été celui de la rupture libérale espérée. Rien dans les propos tenus hier soir ne laisse espérer des réformes thatchériennes, permettant de retrouver la croissance, permettant de remettre la France dans le peloton de tête des pays libres politiquement et économiquement. Pour espérer avoir notre soutien, Nicolas Sarkozy devrait reprendre les critères de ces deux classements de liberté politique et économique, et s'engager à prendre les mesures concrètes pour permettre à la France de remonter significativement dans chacun d'eux. Et cela n'a aucune chance d'arriver, avec la brochette d'illibéraux qui entourent le candidat (à l'exception d'Emmanuelle Mignon, dont on se demande ce qu'elle est venue faire dans cette galère). De même qu'on peut être non immoral mais amoral, la droite française est moins antilibérale qu'alibérale, ignorant tout du libéralisme.

Post scriptum : On apprend qu'Hervé Morin, du Nouveau Centre, renonce à sa candidature et se rallie à Nicolas Sarkozy. Que fera Alternative libérale, qui soutenait Hervé Morin ? Rejoindra-t-elle Nicolas Sarkozy qui n'a rien de libéral ? Ou suivra-t-elle la voie du PLD ?

Mise à jour : L'ancien président d'AL, Louis-Marie Bachelot, s'est clairement prononcé en faveur de l'option Bayrou qu'avait déjà prise le PLD. Les libéraux de France semblent tous ou presque parvenir à la même conclusion : voter au centre ou à droite, mais pas Sarkozy, donc Bayrou.

2012-02-12

#PLD : #assurance #chômage

Pourquoi ne pas faire de l'assurance chômage l'affaire de chacun ?

Prisonniers de schémas de pensée archaïques, PS et UMP persistent à se demander si les lois imposant à un chômeur d'accepter une offre d'emploi doivent être durcies ou non. Le problème du chômage résulte surtout d'un manque d'adéquation entre les compétences existantes et les besoins des nouveaux métiers. Nicolas Sarkozy voudrait soumettre à référendum un renforcement des contraintes légales pesant sur les chômeurs. Quelle étroitesse de vue !

Pourquoi ne pas moderniser l'assurance chômage ? Plutôt que d'imposer à chaque salarié la même assurance coûteuse et inefficace, laissons chacun choisir son régime de couverture contre le chômage. Laissons les salariés choisir leurs garanties et leurs  obligations ainsi que la durée d'indemnisation entre 3 et 18 mois. En contrepartie, la prime serait modulée en fonction des garanties souscrites, notamment en termes de formation. Voilà qui offrirait un véritable choix responsabilisant aux individus. Chacun pourrait choisir entre davantage de pouvoir d'achat tout de suite, ou plus de sécurité du revenu en cas de coup dur.

Naturellement, une telle réforme exige que le salarié puisse attribuer l'intégralité des cotisations sociales "chômage" qui sont versées en son nom, charges non seulement salariales mais aussi patronales, à l'organisme agréé de son choix. En mettant fin au monopole de l'UNEDIC, la mise en compétition des assureurs permettrait aux syndicats de négocier pour leurs adhérents des contrats avec des partenaires performants pour retrouver un emploi. Enfin, certaines entreprises pourraient choisir de prendre en charge l'assurance chômage de leurs salariés. Les entreprises les moins enclines à licencier pendant les périodes difficiles pourraient alors négocier des primes plus basses que les autres. Plutôt que de vouloir faire marcher les chômeurs à la baguette, pourquoi ne pas changer de paradigme et jouer la carte de la responsabilité ?

Source : PLD

Benoist Apparu renonce à penser ?

Benoist Apparu rejette les désaccords exprimés par Jean-Louis Borloo :

"Il faut savoir si on veut gagner ou si on veut perdre. Il n'y a pas de place pour les états d'âme. C'est au candidat de définir sa stratégie et son programme. Et, nous tous, on doit faire bloc." (source : Le Figaro)

En somme, pour Benoist Apparu, si vous êtes de droite, abdiquez votre intelligence. Cessez toute réflexion. Abandonnez votre libre arbitre, votre liberté de pensée et de vous exprimer. Vous êtes un pion à la solde de Nicolas Sarkozy

Consternant.

2012-02-11

Des ânes commentent le rachat de Netvibes par Dassault Systèmes

J’ai rarement lu des commentaires aussi sectaires que sous cet article annonçant le rachat de Netvibes par Dassault Systèmes. Être de gauche au point d’affirmer vouloir quitter un service parce qu’il entrerait dans le giron d’un patron soutenant l’UMP, c’est grotesque.

Quant à penser “marchand d’armes” quand on lit Dassault, c’est un réflexe pavlovien qui montre que vous n’avez jamais fait la différence entre Dassault Aviation et Dassault Systèmes. Certes l’actionnaire familial est commun, mais ce n’est pas du tout la même activité. Vous pouvez boycotter l’un tout en traitant avec l’autre la conscience en paix : ce sont deux sociétés distinctes.

Commentateurs qui dégainez plus vite que votre ombre, prenez la peine, au moins, de lire ce qu’est Dassault Systèmes. C’est simplement le premier éditeur de logiciel français. Je suppose qu’après avoir critiqué ce rachat franco-français, vous êtes aussi les premiers à pester contre les délocalisations. Un peu de cohérence, Mesdames et Messieurs.

Vous n’aimez pas Serge Dassault ? C’est votre droit. Mais Dassault Systèmes sera encore un champion français du logiciel alors que Serge Dassault se sera retiré depuis longtemps des affaires !

Longue vie à Netvibes, et félicitations à Dassault Systèmes pour avoir constitué une société française meilleure que toute autre dans sa catégorie de logiciels.

2012-02-06

Pas de taxi à Paris ? Essayez Uber



Pas de taxi à Paris ? Essayez Uber

Uber est un service de voitures avec chauffeur sur réservation préalable par smartphone à Paris :
1. Demandez une voiture depuis un téléphone portable - applications iPhone et Android.
2. En quelques minutes, un chauffeur professionnel dans une élégante voiture noire se trouvera le long du trottoir.
3. La carte de crédit enregistrée est automatiquement débitée, pourboire inclus.

Vive la concurrence dans le transport de personnes à Paris ! avec Néocab, Uber...
Sans oublier les motos avec chauffeur : Urban driver, City Bird...

Nos fiançailles extrêmes

Un autre bastion de l'antilibéralisme français

"Nos fiançailles" de Chloé Mahieu et Lila Pinell - Les gars et les filles est un rare et intéressant documentaire, diffusé sur Arte le 2 février 2012, sur les traditionalistes français, par le prisme de quelques-uns de leurs jeunes membres, paroissiens de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Comme la gauche, la droite de la droite se caractérise par son antilibéralisme, et ce documentaire le montre, s'il était besoin : refus d'être invités chez des "grands libéraux" (06'30"), lecture de l'opuscule "Le libéralisme est un péché" d'un certain Don Félix Sarda y Salvany (35'00")... Pour ces brebis égarées au Renouveau français ou à l'ex-GUD, un conseil de lecture : Un libéral nommé Jésus

2012-02-01

Les Trente Dispendieuses



J'ai bien aimé cette expression employée par Loïc Decrauze, forgée sur celle de Jean Fourastié en 1979, qui s'était lui-même inspiré des Trois Glorieuses de 1830, et qui mérite d'être reprise :

après les Trente Glorieuses, les Trente Dispendieuses...