2008-11-30

L'Europe en 2020

Rubin Sfadj a tagué Libertas :
Quelle Europe voulez-vous en 2020 ? Quelles doivent être les 4 priorités à mettre en œuvre dès aujourd'hui pour améliorer l'Europe, la rendre plus démocratique, plus compétitive, plus forte à l'international, plus en avant sur le développement durable, etc. ?
Une Europe libérale. Un vaste marché. Une monnaie européenne stable, à l'abri du pouvoir politique. Une Europe où chaque électeur et chaque élu aurait lu La Loi de Frédéric Bastiat. Une libre circulation des biens, des services, des capitaux, des personnes... Une Europe élargie à l'Ukraine, aux Balkans, à la Géorgie, à l'Arménie, à la Norvège et à l'Islande, s'ils le veulent. Une Europe où s'exerce une émulation fiscale et sociale entre États. Le respect du principe de subsidiarité. Le respect de la vie, de la liberté, de la responsabilité, de la propriété. Une police, une justice, une défense et une diplomatie efficaces sur tout le territoire de l'Union ; et une Union qui se limiterait à veiller à ce que ces fonctions soient effectivement assurées. Présenter une liste libérale dans chacune des 8 circonscriptions françaises aux élections européennes de 2009. 4 priorités :

- graver définitivement dans le marbre la stricte limitation de la dépense publique communautaire à 1 % du PIB européen

- adopter la Constitution européenne proposée par l'hebdomadaire The Economist le 28 octobre 2000

- exclure de l'euro les Etats qui ne se conforment pas à la totalité des critères de Maastricht (déficit < 3 % PIB, dette < 60 % PIB) pendant 10 années consécutives

- reconnaître une fois pour toutes deux langues de travail, l'anglais et le français, utiliser le latin pour les inscriptions communes, faire de Strasbourg le siège unique du Parlement européen

2008-11-27

Fra-ter-ni-té !

Après sa courte défaite face à Martine Aubry, Ségolène Royal a promis, en même temps que sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, d'organiser de nouvelles "fêtes de la fraternité".

Fra-ter-ni-té répétait-elle à Bercy, lors du premier de ces spectacles politiques d'un genre nouveau le 27 septembre 2008 ("les ultralibéraux retournent leur veste", y disait-elle d'ailleurs). Ou pas si nouveau si l'on songe aux bizarres spectacles politico-religieux des années 1790: fête de la Fédération, fête de l'Être suprême, etc.

En entendant cette incantation à la fraternité, impossible de ne pas penser à Frédéric Bastiat qui écrivait dans La Loi :
"Au bout de ses systèmes et de ses efforts, il semble que le Socialisme, quelque complaisance qu'il ait pour lui-même, ne puisse s'empêcher d'apercevoir le monstre de la Spoliation légale. Mais que fait-il ? Il le déguise habilement à tous les yeux, même aux siens, sous les noms séducteurs de Fraternité, Solidarité, Organisation, Association. Et parce que nous ne demandons pas tant à la Loi, parce que nous n'exigeons d'elle que Justice, il suppose que nous repoussons la fraternité, la solidarité, l'organisation, l'association, et nous jette à la face l'épithète d'individualistes.
Qu'il sache donc que ce que nous repoussons, ce n'est pas l'organisation naturelle, mais l'organisation forcée.
Ce n'est pas l'association libre, mais les formes d'association qu'il prétend nous imposer.
Ce n'est pas la fraternité spontanée, mais la fraternité légale.
Ce n'est pas la solidarité providentielle, mais la solidarité artificielle, qui n'est qu'un déplacement injuste de Responsabilité.
Le Socialisme, comme la vieille politique d'où il émane, confond le Gouvernement et la Société. C'est pourquoi, chaque fois que nous ne voulons pas qu'une chose soit faite par le Gouvernement, il en conclut que nous ne voulons pas que cette chose soit faite du tout. Nous repoussons l'instruction par l'État ; donc nous ne voulons pas d'instruction. Nous repoussons une religion d'État ; donc nous ne voulons pas de religion. Nous repoussons l'égalisation par l'État ; donc nous ne voulons pas d'égalité, etc. C'est comme s'il nous accusait de ne vouloir pas que les hommes mangent, parce que nous repoussons la culture du blé par l'État."

Bastiat a consacré un texte entier au thème de la fraternité : Justice et fraternité, disponible en ligne ou en livre, dont je recommande chaleureusement - fraternellement ! - la lecture à tous les participants aux fêtes de la fraternité de Ségolène Royal.


LHC @ RDB 26

Riches échanges hier à la 26e République des blogs à Paris, avec une partie des blogueurs du réseau LHC : Lomig, Rubin, Criticus, M. Pingouin, JPO avant qu'il ne file rejoindre Sabine Herold pour une émission de Frédéric Taddeï, auxquels s'était joint Aurélien Véron...

La conversation a roulé sur L'échange, le dernier film de Clint Eastwood (allez le voir !), sur Justice et fraternité de Frédéric Bastiat, sur l'article La pauvreté en régression : c'est Bono qui le rappelle ! du blog Gauche totalitaire.

La conversation a aussi porté sur l'islam et le libéralisme ; compte tenu des attentats de Bombay, la question du rapport entre islamisme et islam éclairé se pose avec acuité. Il serait intéressant de nouer des liens avec des blogueurs libéraux des pays majoritairement musulmans.

La conversation s'est poursuivie sur d'autres sujets, dont Hegel.

Post scriptum 1 : il faut rendre hommage à l'économiste Peter Schiff : voyez cette vidéo sur Objectif Liberté.

Post scriptum 2 : Le biais déflationniste avancé par les opposants à l’étalon-or peut laisser sceptique : il est compensé d’une part par une stabilisation automatique (il n’y a biais déflationniste que si la richesse produite dépasse la croissance de la masse monétaire ; or si déflation il y a, la croissance ralentit, et l’équilibre revient), d’autre part par la perspective de la mort (l’homme mortel peut différer un peu un projet ; il ne peut le différer longtemps : le temps a un prix).

2008-11-25

Journal de bord de la crise 5 : You are here

Une crise plus intense en moins de temps que la moyenne. On peut faire pire et plus long comme en 1929. Voyez cet article de FT Alphaville.

2008-11-24

Y a-t-il un économiste à l'Elysée ?

Encore une fois, le Royaume-Uni, même travailliste, donne à la France une leçon de libéralisme, de politique économique, d'économie politique, d'économie, bref, de politique.

Dès lors que le principe - discutable - d'une relance est acquis, la réduction de 17,5 à 15 % (soit de 2,5 points !) de la TVA, même temporaire, est l'une des meilleures solutions.

Certes la TVA, proportionnelle, est moins nocive que l'impôt sur le revenu, progressif. Et les "administrés" aspirent à plus de stabilité de la réglementation fiscale. Mais s'il s'agit de donner à toute la population quelques marges de manoeuvre budgétaires de plus, ce n'est pas une idée indéfendable.

En outre, l'immense avantage de cette solution d'amener la TVA à son plancher conventionnel (la TVA ne peut normalement être inférieure à 15 %, par traité...) est qu'elle ne comporte aucune distorsion de concurrence. Au contraire, elle bénéficie généralement à tous les secteurs d'activité, et réduit le coin fiscal qui préjudicie à l'initiative économique et aux transactions. Cela vaut infiniment mieux que les "aides ciblées", soumises au marchandage politique des intérêts corporatistes, envisagées par la France de Nicolas Sarkozy et l'Allemagne d'Angela Merkel, qui nous avait habitués à être plus inspirée. Ajoutons qu'on cherche la cohérence entre un "Grenelle de l'environnement" et le subventionnement de l'industrie automobile : le contribuable paie deux fois, pour des actions contradictoires.

De surcroît, la mesure de réduction de la TVA est simple d'application, sans bureaucratie ni tombereaux de réglementation nouvelle. Elle empêche de plus la démagogie consistant à présenter comme des actions nouvelles des mesures déjà votées, ce qui contribue à décrédibiliser encore la parole publique.

Si la mesure est temporaire, elle n'a pas d'effet déflationniste par procrastination : elle incite à agir avant la remontée au taux initial.

Dernier avantage : réduire les recettes a le même effet apparent (se souvenir de Bastiat : ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas...) qu'augmenter les dépenses : stimuler l'économie artificiellement par le déficit ; mais en contraignant encore les ressources du Léviathan, elle le force aussi à prendre ses responsabilités et à limiter, tôt ou tard, ses dépenses, sous peine de banqueroute.

Nota bene : Cet article ne porte que sur la baisse de la TVA : d'autres mesures envisagées dans le paquet de Gordon Brown et Alistair Darling sont dignes du parti socialiste français : hausse de l'impôt sur le revenu pour "les riches", déficit record de 118 milliards de livres en 2010, suspension de la règle d'or de l'équilibre des finances publiques sur un cycle économique jusqu'en 2015-2016, etc.
Dépenser, dépenser, dépenser un argent public qui n'est pas dans les caisses : comme en France, le résultat sera un appauvrissement réel, une banqueroute publique et/ou une relance délibérée de l'inflation (par une atteinte à l'indépendance de la BCE ou une sortie de l'euro) dans les 10 ans. Impensable ? Souvenez-vous de l'Argentine, de l'Islande, de la Hongrie. On en reparlera en 2018 ou même avant !

Liens :
- Vincent Bénard (Objectif Liberté) parie sur l'hyperinflation
- Loïc Abadie (Tropical Bear) parie sur la déflation

2008-11-23

Libertas sur Cozop

Le fil d'information de Libertas est désormais repris également dans deux journaux de Cozop : Libertariens et Réseau LHC.

2008-11-22

Get a free bank !

Entreprises publiques françaises

Ces informations ayant été sucrées par un "contributeur" sur Wikipédia, qui ne semble pas saisir la possibilité de contrôle d'une entreprise par un actionnaire minoritaire, je copie ici pour mémoire les participations connues de l'État français dans des entreprises :

L'État français détient les participations suivantes :

Ces participations sont gérées par l'Agence des participations de l'État (APE), satellite de la Direction générale du Trésor et de la Politique économique (DGTPE).

Mise à jour le 26 septembre 2008.

2008-11-21

C est vache mais bien vu

Un petit billet de FT Alphaville faisait sourire ce matin. C'est vache pour la fierté des Français, mais juste : Mon petit complexe Napoléon

Prêcher à des non convertis

Les blogueurs libéraux communiquent, interagissent, débattent, commentent... entre eux.

Et mis à part les débats de chapelles, prêchent plutôt à des convertis.

Mais comment ouvrir des espaces de dialogue, de débat d'idées sans anathèmes, faire découvrir de nouveaux horizons intellectuels à d'authentiques socialistes (je ne parle pas du PS, hein, je parle de l'idéologie socialiste), comme Skippyremi II ?

Comment les amener à remettre en cause leurs certitudes ? à découvrir la pensée libérale sans caricatures ?

Comment amener les lecteurs et auteurs des Left blogs à lire les Libertariens et vice-versa, afin d'engager un débat "utile et serein" ? Quels moyens ? Quels effets ?

2008-11-20

Ecrivains publics

"L'argent du contribuable a servi aux prix littéraires de cette année", écrit ActuaLitté.

Après un moment de surprise, le contribuable étonné découvre en effet sur le site du Centre national du livre, créé en octobre 1946 par une loi de l'Assemblée nationale constituante (composée à 22 % de socialistes et à 26 % de communistes), accessoirement une belle planque située dans un hôtel particulier de la rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris (décentralisation, avez-vous dit ?), que "chaque année le CNL attribue près de 3 millions d’euros aux auteurs et traducteurs dont les projets sont jugés remarquables".

Jugés remarquables, mais par qui ? Comme l'écrit Bastiat : "Partout le Conventionalisme classique nous montre, derrière la société passive, une puissance occulte qui, sous les noms de Loi, Législateur, ou sous cette expression plus commode et plus vague de on, meut l'humanité, l'anime, l'enrichit et la moralise".

"Le CNL bénéficie de taxes fiscales qui lui sont affectées : une redevance de 2,25 % sur la vente du matériel de reproduction et d’impression et une redevance de 0,20 % sur le chiffre d’affaires de l’édition, dont les éditeurs au CA inférieur à 76 000 € sont dispensés. Le montant global de ses interventions représente un budget de 35 millions € en 2008".

Voilà comment supprimer 35 millions d'euros de dépense publique, rendre du pouvoir d'achat aux Français, et laisser les éditeurs, les jurys de prix littéraires, les libraires et surtout les lecteurs juger quels auteurs et traducteurs sont remarquables !

Pourquoi je ne lis plus le Figaro

Pour je ne lis plus le Figaro ? Lisez cet article du Monde : Le Figaro escamote les diamants de Rachida Dati.

Comment faire confiance à un journal qui truque ses photos ? Le Figaro est peut-être encore un journal d'opinion, mais il n'est plus un journal d'information...

Mediapart est moins servile, plus indépendant. Et Cozop, pour les opinions, est plus intéressant.

2008-11-19

Politique agricole commune

Si l'on résume la politique agricole commune souhaitée par M. Barnier :
- soutien au pouvoir d'achat des consommateurs, à cause de l'envolée des prix agricoles en 2007-2008
- soutien aux agriculteurs, en raison de la chute des prix à la fin de 2008
- "régulation" des produits dérivés tels que les contrats à terme, sur les matières premières, qui sont des instruments de "spéculation financière"
- "régulation" des prix, pour éviter les fluctuations contre lesquelles les agriculteurs ne peuvent se couvrir, compte tenu de la proscription des instruments "spéculatifs"
- planification des quantités produites, avec subvention lorsque la quantité est insuffisante et compensation financière lorsque la quantité est excessive !

En bref, argent public et bureaucratie, aux dépens du contribuable présent et à venir.

L'autre solution : un marché agricole libre, la liberté des prix et de la production, et l'utilisation par les agriculteurs seuls ou associés de contrats à terme afin de stabiliser le prix de vente de leur production s'ils le souhaitent. Ni argent public, ni bureaucratie, mais un ajustement permanent de la production aux besoins, et des besoins à la production.

Journal de bord de la crise 4

Deux excellents articles sur la crise, trouvés parmi les conseils de lecture de Lomig :

2008-11-17

Relancer ? avec quel argent ?

Conclusion du G20 : il faut relancer l'économie.

Relancer ? avec quel argent ? Les caisses sont plus que vides. La prétendue relance ne pourra être financée que par un endettement supplémentaire ou par la création d'une monnaie illusoire.

Cela fait 27 ans que la France "relance", "stimule", son économie, avec le résultat que l'on sait : un chômage endémique, et des finances publiques dégradées, sans réserves permettant de faire face aux périodes de vaches maigres. Aujourd'hui où elle en aurait besoin, elle n'a pas des marges de manoeuvre.

Les plus de 3 % de déficit que la France connaîtra en 2008 et 2009 constituent déjà, en soi, une politique budgétaire de relance.

Si le G20 voulait précipiter la banqueroute des États occidentaux surendettés et déjà excessivement dépensiers, il ne s'y prendrait pas autrement.

2008-11-13

George W. Bush et le marché libre

Extraits d'un discours de George W. Bush à New York le 13 novembre 2008, en guise de préliminaire à la réunion du G20 les 14 et 15, répondant à certains thèmes développés par le tandem interventionniste Sarkozy-Guaino en disant, en somme, qu'il ne faut pas jeter le bébé [le marché libre] avec l'eau du bain [les erreurs de politique économique qui ont été commises, notamment par les sociétés quasi-étatiques Fannie Mae et Freddie Mac] :

"History has shown that the greater threat to economic prosperity is not too little government involvement in the market - but too much," Bush said, using the U.S. government's involvement in Fannie Mae (FNM) and Freddie Mac (FRE) as an example.

"While reforms in the financial sector are essential, the long-term solution to today's problems is sustained economic growth," he said. "And the surest path to that growth is free markets and free people."

"The crisis was not a failure of the free market system," Bush said. "And the answer is not to try to reinvent that system."

"Many European countries had much more extensive regulations and still experienced problems almost identical to our own"

"It would a terrible mistake to allow a few months of crisis to undermine 60 years of success."

(Sources : AP & Dow Jones)

Réseau LHC

Libertas, journal libéral francophone, a l'honneur de rejoindre le réseau de blogs politiques de qualité LHC, et se retrouve dans les valeurs de sa charte :

Libre : tout commentaire serait superflu, s'agissant d'un journal libéral ;
Humaniste : le libéralisme est un humanisme : le respect de la vie, de la liberté et de la propriété permet à chaque homme de s'épanouir ;
Critique : l'esprit critique est l'essence de l'esprit européen, critique envers les autres, critique envers soi-même.

Liens :
- Réseau LHC
- Cozop LHC
- groupe Facebook LHC
- page Facebook LHC

Par ailleurs, Libertas a demandé un changement de catégorie sur Wikio, afin de passer de la rubrique "divers" à la rubrique "politique", qui paraît plus appropriée. Ce changement devrait prendre effet en décembre 2008.

2008-11-02

L'ultralibéralisme, cette école de pensée criminelle

Michel Rocard, ancien premier ministre français, député socialiste européen, dans Le Monde du 2 novembre 2008 :

"Historiquement, les libéraux - Adam Smith [1723-1790], Thomas Malthus [1766-1864], David Ricardo [1772-1823] notamment - étaient des moralistes, des gens qui avaient une pensée sociale visant à intégrer la liberté humaine dans l'organisation de la société. Pour aucun d'eux, la liberté n'était le droit de faire n'importe quoi, elle avait besoin d'être canalisée par des règles.

La crise actuelle ne remet pas en cause le libéralisme. En revanche, elle sonne le glas de l'ultralibéralisme, cette école de pensée criminelle (sic) fondée par Milton Friedman [1912-2006] qui voulait croire que l'équilibre du marché est optimal et que moins on a de règles, plus on a des chances d'arriver à 'l'optimalité'. Elle a imprégné la droite américaine et une partie de la droite européenne. Elle a heureusement épargné les chrétiens-démocrates allemands et la droite française, encore très gaulliste".

Liens :
- l'entretien complet
- citations antilibérales

"Pour Henri Guaino, le changement de statut de la Poste n'est plus d'actualité"

Les services postaux français méritent une modernisation, au service des clients, expéditeurs et destinataires.

Jean-Louis Borloo avait déjà obtenu la prolongation du monopole de deux ans jusqu'en 2011. Le nouvel oracle de la République, la sibylle de l'Élysée, Henri Guaino, fait savoir maintenant qu'il n'est désormais plus question de préparer La Poste à cette perspective en ouvrant son capital.

Quelle différence entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, sur le dossier de La Poste ?

Archives :
- Exception culturelle postale en vue ?
- Les timbres et La Poste
- Nous ne vous remercions pas
- Au nom des usagers, libéralisez les postes !
- La Poste enfin en concurrence en 2009