Journal libéral francophone
Deminuendus est sumptus publicus
« La Loi devenue l'instrument de toutes les cupidités, au lieu d'en être le frein ! » (Frédéric Bastiat)
2011-01-31
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2011-01-28
Internationale des dictateurs
"RCD (Ben Ali) et NDP (Moubarak) 2 partis membres de l'Internationale socialiste. Je dis ça, je dis rien..."
Quand les socialistes sont renversés par leur peuple... Les socialistes devraient balayer devant leur porte !
Que vive l'Internationale libérale !
Comment finir de discréditer les journalistes conventionnels ?
Vos journalistes canadiens qui demandent la protection de l'État demandent à peu près ce qui existe en France, pour le plus grand malheur des lecteurs. La carte de presse + les subventions pour porter à bout de bras des titres qui ne se vendent plus (par exemple L'Humanité, organe du parti communiste français, qui n'existe encore que par le soutien de l'État, et des groupes Bouygues et Lagardère).
Il existe pourtant des moyens moins nocifs pour l'État de soutenir la presse: au lieu de subventionner les titres existants, plutôt subventionner les nouveaux qui veulent se lancer ; ou, mieux encore, si l'on tient à aider, subventionner les lecteurs. Divisez le montant des subventions par le nombre d'adultes intéressés en France, et donnez-leur un "chèque-presse". Ils choisiront les titres dont ils veulent vraiment.
L'idéal étant, bien sûr, de ne subventionner personne: laissez l'argent dans la poche des citoyens, ils sont les mieux à-même d'en décider l'emploi! Et vous économiserez tout les frais administratifs du circuit de redistribution.
http://journal-libertas.blogspot.com/2010/10/liberte-de-la-presse-en-france.html
2011-01-25
Le grotesque tue-t-il ?
- À lire chez Rubin : La LOPPSI est décidément pleine de surprises
2011-01-24
La quatrième pomme
La pomme de Charles Fourier lui avait coûté 14 sous = 70 centimes. La pomme de Franck Scurti, installée place de Clichy, a coûté 150.000 euros au contribuable.
Il existe certes un buste de Bastiat par Vital-Dubray à Mugron, également détruit en 1942, et partiellement restitué, ainsi qu'une rue Bastiat à Paris. Mais on se prend à rêver que la ville de Paris consacre 150.000 euros à rendre un hommage pérenne à l'économiste libéral comme elle l'a fait pour le philosophe socialiste.
Ce pourrait même être une sculpture contemporaine, plutôt qu'une statue en pied classique, puisque c'est la mode. Une vitre cassée, une chandelle, un chemin de fer négatif ou deux haches... ou un assemblage surréaliste des illustrations de ces paraboles !
Londres a bien sa statue de Richard Cobden, financée principalement par Napoléon III, en hommage au fondateur de l'Anti-Corn-Law League !
Extrait du communiqué de presse de la Ville de Paris :
"L’hommage n’est pas uniquement une représentation symbolique mais un acte qui s’inscrit dans la logique de la pensée économique de Fourier, ennemi de la spéculation et promoteur d’une économie où la production et l’accomplissement humain se rejoignent.
La pomme renvoie à la pensée de Fourier, qui s’indignait de trouver ce fruit 100 fois plus cher à Paris que sur son lieu de production et dénonçait les méfaits des réseaux commerciaux. L’artiste a souhaité représenter cette pomme qui est symboliquement la quatrième en référence à celle offerte par Pâris à Vénus, à la pomme biblique de la tentation et à celle de Newton.
Avec cette œuvre, la Ville de Paris rend hommage à la pensée d’un philosophe qui visait résolument à l’amélioration de la société."
Fourier visait peut-être l'amélioration de la société, mais l'application de ses thèses est plutôt une cause de dégradation ! À ceux qui seraient séduits par les inepties de Fourier sur le prix de la pomme, nous recommandons la vidéo de Milton Friedman sur le crayon.
2011-01-21
Un nouveau Bastiat en vente
C 'est le nouvel opus de Frédéric Bastiat disponible sur Lulu.com, sur Amazon.com et dans quelques semaines sur Amazon.fr
Quatrième de couverture :
Frédéric Bastiat, économiste et homme politique français, célèbre pour avoir écrit La Loi, donne des clefs pour comprendre la crise actuelle.
Trois courts et célèbres textes démontent les faux remèdes à la crise : La vitre cassée, Pétition des fabricants de chandelles, Un chemin de fer négatif.
Le texte le plus long du présent volume - Maudit argent ! - explique la notion de monnaie, ainsi que les causes et les effets des manipulations monétaires.
Comprendre la monnaie est essentiel pour comprendre la crise actuelle. Celle-ci trouve son origine profonde dans l'altération de la monnaie dans les années 1970. Et les Etats-Unis comme l'Europe se sont lancés dans des manipulations monétaires, pudiquement appelées "politiques monétaires non conventionnelles" ou encore "assouplissements quantitatifs".
Post scriptum : La Loi est n° 3 des ventes de la semaine sur Lulu.com !
2011-01-20
Le corporatisme en action : quand Lefebvre défait ce qu'a fait Novelli
Voici comment on limite concrètement la concurrence dans l'offre de transports :
On rallonge discrètement la longueur minimale obligatoire des voitures de tourisme avec chauffeur, de 4,4 à 4,5 mètres !
C'est pourtant au client de décider la voiture qu'il souhaite prendre...
Cela ne paraît rien, mais cela arrange pourtant bien les chauffeurs de taxis et les loueurs de grosses voitures avec chauffeur, qui excluent du marché des concurrents par la grâce d'une décision réglementaire.
Cela se fait au détriment des petits entrepreneurs qui souhaitent se lancer sur ce créneau avec des investissements plus modestes. Cela se fait donc au détriment de l'emploi et de la croissance.
Cela se fait surtout au détriment du client, qui peut être très content de louer une voiture plus courte à un prix moins cher : il est privé de ce choix...
NOR: EFII1029158A
Le secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation,
Vu le code du tourisme, notamment son article D. 231-1 ;
Vu l'arrêté du 23 décembre 2009 relatif au transport par voitures de tourisme avec chauffeur,
Arrête :
L'arrêté du 23 décembre 2009 relatif au transport par voiture de tourisme avec chauffeur est ainsi modifié :
A l'article 3, les mots : « une longueur hors tout minimale de 4,40 mètres » sont remplacés par les mots : « une longueur hors tout minimale de 4,50 mètres ».
Le présent arrêté entrera en vigueur six mois après sa publication.
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 30 décembre 2010.
Frédéric Lefebvre
2011-01-19
AFP l Les héritiers d'Alain Madelin rejoignent le Nouveau Centre d'Hervé Morin
M. Morin, président du Nouveau Centre, a mis en avant sa "volonté de rassemblement" des centristes pour "unir nos forces dans des combats électoraux", lors d'un point de presse avec le président de l'Alliance (Alternative) libérale, Louis-Marie Bachelot.
Ce dernier a évoqué "la fermeture d'une parenthèse de quinze ans, depuis la sortie de Démocratie libérale (d'Alain Madelin) de l'UDF", en 1998.
Alternative libérale, qui revendique un millier de militants, a présenté une quarantaine de candidats aux législatives de 2007 et cinq listes aux élections européennes de 2009.
M. Morin a assuré que cette convention d'association n'avait aucune incidence financière, pas plus que sur la quête des 500 signatures d'élus locaux en vue de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle. L'ex-ministre de la Défense affirme n'avoir aucun problème à réunir ses signatures.
Source : AFP, AL, NC, Le Parisien libéral
On s'en bat l'oeil du taux de propriétaires
"On s'en bat l'oeil du taux de propriétaires" : citation extraite du dernier article de Vincent Bénard: "PTZ+", ou comment surtout ne pas s’attaquer aux vrais problèmes du logement.
Indice de liberté économique 2011
La France dans le classement annuel Index of economic freedom, publié par la Heritage Foundation : dégradation puis stabilisation : à quand la remontée ?
- 44e en 2005
- 45e en 2007
- 64e en 2009
- 64e en 2011
Voir aussi l'article de l'Observatoire des subventions.
2011-01-13
Sécurité 2012
"Quelques jours après le grand discours de Nick Clegg sur la liberté et la sécurité, que je souhaite saluer, voici ce que je compte mettre en oeuvre à compter de 2012, si les Français m'accordent leur confiance.
Sauf nécessité d'adaptation urgente, nous ne ferons pas plus d'une loi portant sur la sécurité au cours de la prochaine législature; elle se bornera à faire les adaptations nécessaires en fonction de nos obligations internationales et de mutations de la criminalité. Nous repousserons les lois d'affichage, les gesticulations démagogiques.
Notre effort ne sera pas concentré sur les textes et la réponse immédiate aux faits divers, même si j'ai bien l'intention de me déplacer lorsque c'est approprié, pour faire part de ma compassion aux victimes et pour me rendre compte des réalités du terrain.
Notre effort sera ailleurs, et c'est à cette aune que je veux être jugé dans ce domaine. Il sera porté sur la réallocation de moyens budgétaires vers la chaîne pénale: police, justice, prison. Afin que la criminalité soit prévenue, qu'elle soit identifiée et réprimée lorsqu'elle survient malgré tout, et que les peines soient effectivement exécutées. La sanction doit être certaine, prompte, et exécutée. Je précise que la saine institution du juge d'instruction, pour les affaires les plus sérieuses, sera préservée.
En matière de police, nous sortirons de la seule police d'intervention: vous verrez à nouveau une présence policière occasionnelle dans les villes, et pas seulement dans les 7e et 8e arrondissements de Paris. Cette police aura, comme le bobby anglais, la mission de rappeler les règles de la vie en commun lorsqu'elles sont transgressées, avant que la situation ne se dégrade au point d'exiger l'intervention policière musclée. Le lien entre policiers et citoyens sera ainsi reconstruit sur de nouvelles bases. Et, s'agissant de Paris, je souhaite que chaque maire d'arrondissement de Paris dispose de policiers municipaux.
La police et la gendarmerie seront dotées des meilleurs moyens que la technologie met à notre disposition, afin de continuer à améliorer notre efficacité et le taux de résolution des affaires. Il sera rendu compte démocratiquement des moyens technologiques mis en oeuvre. Cette technologie devra aussi bénéficier directement aux citoyens, par exemple pour faciliter le dépôt et le suivi des plaintes, ou la gravure antivol des véhicules.
Pour rassurer les effectifs, prompts à s'inquiéter, je précise que si certaines synergies sont possibles, il n'y aura pas de fusion entre la police et la gendarmerie, qui resteront deux forces distinctes au service de la sécurité de nos concitoyens.
Mois après mois, il y aura des opérations dans les quartiers où l'insécurité est avérée, nourrie par les trafics. Cette insécurité sera combattue et, dans toute la mesure du possible, traitée.
Les règles essentielles de notre vie commune seront rappelées à l'école, avec l'éducation nationale : tu ne tueras point, tu ne voleras point. Les règles essentielles du civisme, destinées à éduquer des citoyens dignes et responsables, désireux de construire plutôt que de détruire, d'aider plutôt que de nuire, seront enseignées.
L'implication des citoyens sera recherchée, en soutenant par exemple, là où ils souhaiteront en créer, les initiatives de neighbourhood watch : de vigilance de voisinage.
Quant à ceux qui n'appartiennent pas à la communauté nationale et qui en refusent les règles, nous ferons tout pour qu'ils quittent le territoire: la délinquance étrangère n'a pas sa place en France, quoi qu'en pense le politiquement correct. Nous entreprendrons au niveau national et international les démarches nécessaires pour que les considérations de sécurité publique priment le droit au respect de la vie privée et familiale.
Nous serons des militants de la sécurité routière.
Nous aurons un débat au Parlement un débat sur l'opportunité de la création, ou non, d'un monopole d'État sur le cannabis, identique à celui du tabac.
Enfin, trois fondations d'utilité publique seront créées, afin de permettre de constituer, au fil du temps, un capital qui permettra à la police et la gendarmerie, à la justice, aux prisons, d'être dotées des moyens utiles que le retour à l'équilibre budgétaire ne permettrait pas de leur accorder en quantité suffisante dans le délai souhaité.
La vie, la liberté, la propriété sont cardinales. La violence, le vol et la dégradation sont des actes, qui vont du crime grave à la simple nuisance, que nous ferons reculer. Je m'engage à y mettre les moyens, à en rendre compte, et à rendre compte aussi des causes des éventuelles difficultés que nous rencontrerons pour parvenir à la paix publique."
2011-01-12
Inside Job
Je vous recommande d'aller voir, très vite, Inside Job, avant qu'il disparaisse des écrans.
L'explication de la crise est schématique et incomplète. Ce n'est pas l'intérêt du film, pour les lecteurs du réseau LHC qui en connaissent beaucoup mieux les causes. Le film ne mentionne pas la cause monétaire, n'explique pas le rôle joué par Fannie Mae et Freddie Mac qui sont seulement mentionnés, omet totalement le rôle joué par l'administration Clinton dans la promotion des subprimes destinés à faciliter l'accès à la propriété des classes populaires, bref, il charge le secteur privé et les conflits d'intérêts, réels, entre le secteur financier et le gouvernement, mais néglige la responsabilité propre de l'Etat. Il a cependant le mérite de rappeler l'exigence d'une responsabilité personnelle des dirigeants qui ont planté leur boîte, et qui s'en sont pourtant tous tirés riches et indemnes...
L'analyse des causes est donc très incomplète (mais comment pourrait-il en être autrement sur un sujet si complexe résumé dans un film). On peut toutefois se dire que ce film donnera peut-être l'envie aux Français ne connaissant rien à l'économie de s'intéresser un peu au sujet...
Non, ce n'est pas pour l'analyse que ce film est intéressant. C'est pour la magnifique galerie de portraits, avec une apparition honorable de Christine Lagarde, une présentation de DSK en improbable gardien de la vertu, mais surtout une belle brochette de crapules parmi les banquiers, les financiers, les politiciens, les universitaires, qui se caractérisent tous par leur irresponsabilité.
Ma conviction profonde est que la tentation est trop grande: ces hommes sont comme des ours placés à côté d'un pot de miel. S'ils avaient l'éthique austère de protestants du 17e siècle, le système pourrait fonctionner. Ce n'est évidemment pas le cas. Il faut donc trouver des mécanismes de prévention (réforme du système monétaire) et de sanction ("séparation de l'économie et de l'Etat", et responsabilité civile et pénale personnelle des dirigeants).
Cela laisse cependant une interrogation: que peut le simple citoyen lorsque le système politique et financier va à la catastrophe ? Car ce que ce film montre au sujet de la crise des subprimes d'hier aux Etats-Unis ressemble fort à la crise de la dette publique de demain en France.
Voir aussi :
2011-01-11
La Loi de Frédéric Bastiat rééditée en français
Une réimpression a même été lancée en ce début janvier 2011, compte tenu de l'épuisement des stocks !
Lisez et faites lire Bastiat ;-)
Du travaillisme à la française
Habile slogan sarkozyste : allusion à un dogme marxiste (la valeur résulterait du travail: manière de refuser la formation des prix par la loi de l'offre et de la demande lors de l'échange sur le marché).
Et ce slogan flatte les instincts de la gauche : si l'on est pour le travail, ce qu'on est contre le capital. En France, le peuple de gauche n'a pas fait son Bad Godesberg, il n'a pas abjuré la lutte des classes malgré les impasses auxquelles elle a mené. Pour les archaïques comme Mélenchon, c'est le travail contre le capital. Pour les modernes comme Valls, travail sonne comme Labour et la rénovation menée par Blair du vieux travaillisme...
Le problème est que la majorité de 2007 a été élue sur ce slogan, qui plaisait aussi à la droite : si l'on est pour le travail, c'est qu'on est contre l'oisiveté et l'assistanat.
La majorité se trouve donc élue avec un mandat à la fois clair : réhabiliter le travail ; et contradictoire, ambigu. Et elle en fait un usage qui varie au gré des vents.
On ne peut nier l'effort rhétorique et même réel mis au service du travail. Le problème est que cet accent sur le travail a été mis, au détriment non pas de l'assistanat (puisque les dépenses de transfert, la redistribution, demeurent extrêmement élevées, au pays non de l'égalité des droits mais de l'égalitarisme...), mais au détriment du capital (puisqu'il faut trouver un moyen de financer un déficit abyssal qui n'a pas été réduit par la baisse de la dépense publique).
Quelles mesures a-t-on prises en faveur du capital depuis 2007 ? Le capitalisme d'État cher à Henri Guaino a certes, hélas, connu un regain (grand emprunt, création du fonds d'investissement stratégique, semi-nationalisation de Suez, intervention dans les secteurs bancaire et automobile, etc. etc.). Mais ce n'est pas de celui-là qu'il s'agit. Il s'agit du capitalisme populaire, de cette épargne individuelle, de ces fonds qui serviront à chacun à s'assurer une précaution pour l'avenir ou une pension pour compenser l'effondrement programmé de la retraite par répartition, de ces sommes qui sont investies dans des aventures entrepreneuriales... Il s'agit de ce capital qui est la condition, avec l'innovation et la confiance (mise à mal par le dysfonctionnement de la chaîne pénale), de la productivité du travail chanté par les choeurs de l'armée bleu-blanc-rouge des cadres de l'UMP (car la base est plus libérale, même si elle n'a guère de prise sur ce qui se passe au sommet: les militants ont-ils désigné Jean-François Copé ?).
Ce capitalisme-là est orphelin. Le défendre nécessiterait beaucoup de courage politique et d'explication, alors qu'il a été honni depuis 30 ans. Le réhabiliter, aux côtés des autres déterminants de la croissance (travail, innovation et confiance), serait pourtant une œuvre de salut public. Il est la condition pour que la France retrouve le chemin de la prospérité... et la joie de vivre. Ensemble.
2011-01-10
Le cinquième risque: un nouveau risque pour les finances publiques
Alors que l'Etat français réfléchit au vieillissement de la population et au financement des coûts de la dépendance des personnes âgées, baptisée cinquième risque, voici un extrait de ce qu'écrit Michel de Poncins dans Tocqueville Magazine :
"Singapour, cité-État d’environ 5 millions d’habitants, brille par les performances de son système de santé. Les dépenses y sont modérées (3,5% du PIB contre 11,4% en Suisse) tandis que l’espérance de vie y est parmi les plus élevées de la planète (78 à 83 ans selon le sexe, contre 79 à 84 en Suisse et 75 à 80 aux États-Unis). La densité médicale y est faible, mais le pays ne connait pas de pénurie de soins : il accueille chaque année 400 000 patients étrangers, venus d’Asie ou d’Océanie. Le compte épargne santé fut introduit en 1984. Chaque personne doit épargner chaque mois une somme représentant 6 à 8% de son salaire. Les versements sont capitalisés et rapportent un intérêt annuel. Les comptes servent à payer les dépenses médicales de toutes sortes. La sur-consommation est évitée et les comportements responsables encouragés puisque l'argent non dépensé enrichit son propriétaire. Il y a par exemple très peu d’obésité à Singapour. Tout est également fait pour renforcer les incitations à offrir des soins de qualité et bon marché. Depuis 2002, les soins publics sont scindés en deux réseaux qui se font concurrence et dont les performances sont publiques. Le système génère un avantage essentiel : l’épargne abondante qui y est accumulée sert à financer l’économie et Singapour y doit une partie de sa grande prospérité."
Gouvernement 2.0
Certains des lecteurs de Libertas doivent tout savoir sur gov2.0 mais pour les autres, il y a cette vidéo : What is gov2.0 ? ( on lit parfois sur Twitter : #gov20 )
Lire aussi :
- Un État transparent et à l'écoute de ses citoyens
- LiberTIC, association nantaise pour l'ouverture des données publiques (open data)
- sur Twitter : #gov20
2011-01-08
Antilles-Guyane, désert libéral ?
Le Figaro : "Le secrétaire général [de l'UMP] a prévu de rencontrer les militants des fédérations locales de ces deux îles où la droite doit tout reconquérir. En Martinique, elle «manque de relais», reconnaît-on dans l'entourage présidentiel. Et en Guadeloupe, «il faut tout reconstruire», ajoute-t-on".M'étonne pas ! Désert pour l'UMP, mais aussi désert pour les libéraux. Nous n'avons pas encore réussi à trouver un seul blog ou site ou twitteur libéral dans la zone Antilles-Guyane !
2011-01-07
Nick Clegg: Restoring British liberties
Le gouvernement britannique s'est engagé à rétablir l'équilibre des finances publiques au cours de la législature (et pas trois ans après la fin de celle-ci !), en répartissant l'effort à 25 % sur une augmentation de recettes fiscales (TVA), à 75 % par la réduction des dépenses (près de 500 000 emplois publics supprimés) ; dans le même temps, il engage des réformes destinées à préparer la croissance de demain. Et il restaure les libertés rognées par les travaillistes.
Ce sont des actes. Et même si ce n'étaient que des mots, ils sont à mille lieues de ce qu'on entend de l'autre côté de l'Atlantique, en France, où nous aimons donner des leçons à la Terre entière...
J'oubliais : le Royaume-Uni est un pays où un député prévaricateur est condamné à de la prison ferme. Qui est le dernier député français à avoir été condamné à de la prison ferme ? Et que quelqu'un ose objecter que les nôtres sont plus honnêtes...
2011-01-06
Quelques commentaires sur l'article de Nicolas Bourcier
On appréciera le titre de l'article : "Bastiat, le Français inconnu référence des ultraconservateurs américains".
Inconnu ? Il a tout de même, depuis 1889, une rue à son nom à Paris ! Et Jacques de Guénin, qui a fondé le Cercle Frédéric Bastiat, dans les Landes, travaille à ce qu'il ne soit pas un "Français inconnu", même s'il reste encore trop méconnu, car pas assez lu, comme la suite de l'article le démontre...
Par ailleurs, qu'est-ce qu'un ultraconservateur ? Quelle différence avec un conservateur ? Et avec un libéral ? Un lecteur qui adhère aux idées de Bastiat peut-il être ultraconservateur, c'est-à-dire souhaiter que rien ne change, alors que l'auteur pourfend les privilèges, les monopoles, et ce que Laurent Mauduit appellerait le "capitalisme de connivence" ? Le libéralisme de Bastiat est aussi étranger au conservatisme qu'au socialisme. À l'Assemblée nationale, il siégeait à gauche. Et votait, selon sa conscience, avec la droite ou la gauche. On lui reprocha même d'être d'extrême-gauche, comme il l'indique dans sa profession de foi électorale de 1849 ! Depuis les années 1820, le terme Ultras est un repoussoir commode, et un peu éculé...
Enfin, la citation finale est fausse : elle ne provient pas de La Loi, mais de L'Etat, un autre texte de Bastiat. Et il ne s'agit pas d'un autoportrait, mais d'un sarcasme, un commentaire ironique, au second degré, comme le montre la phrase elle-même lorsqu'elle n'est pas tronquée : "Me voilà discrédité à tout jamais; et il est maintenant reçu que je suis un homme sans cœur et sans entrailles, un philosophe sec, un individualiste, un bourgeois, et, pour tout dire en un mot, un économiste de l'école anglaise ou américaine". Bastiat, et une lecture attentive de La Loi le montre, est tout sauf un homme sans coeur et sans entrailles...
Post scriptum :
- La Loi est montée à la 2851e place des ventes sur Amazon.fr aujourd'hui.
- L'Insolent : Quand Le Monde découvre Bastiat
- Expression libre : Découvrez Bastiat !
- Nicomaque : Bastiat fait parler de lui dans Le Monde
2011-01-05
Bastiat dans Le Monde
Le journal Le Monde découvre Bastiat… à travers Ron Paul !
2011-01-04
Merci
2011-01-03
Les jeunes sont mal partis
Le diagnostic est juste : les jeunes ne peuvent plus se loger.
Le remède est mauvais : taxer plus ! Louis Chauvel semble meilleur sociologue qu'économiste du logement, et devrait lire Friggit et Bénard.
Le remède n'est pas dans une taxation supplémentaire, dans le pays où la pression fiscale est la plus forte dans le monde développé. La solution est dans la levée des obstacles à l'investissement immobilier.
2011-01-02
Le blues des libéraux
2011-01-01
Tantalus shrugged
Une traduction, intitulée La révolte d'Atlas, a été publiée en 1958 par les éditions Jeheber, mais elle a été désapprouvée par Ayn Rand ; elle atteint cependant des prix élevés sur le marché de l'occasion (un exemplaire à 251 euros à la date de rédaction de ce billet sur Vialibri.net).
En mars 2010, la traduction française d'Atlas shrugged, publié en anglais en... 1957, était annoncée pour septembre, en août 2010 c'était pour janvier 2011, en décembre 2010 c'est pour "début 2010, mais peut-être pas pour janvier". Il serait tout de même souhaitable qu'Atlas shrugged soit publié en français avant le 15 avril 2011, date annoncée de la sortie du film...
De toute façon, pour l'esprit public français, c'est un peu tard, et pour la bien-pensance socialiste de ce pays, ce sera toujours trop tôt !
Lire aussi : Thilo Sarrazin en français ?
Ouverture totale du courrier à la concurrence
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