2011-02-28

Conseils de lecture de février

Petite moisson ce mois-ci, pour cette nouvelle rubrique :
 Au passage, l'humeur du jour :

Je me suis désabonné du Monde en 2002, compte tenu du caractère partisan de la couverture de la campagne présidentielle.

Mais la stupidité de certains commentaires d'articles du Monde.fr donne parfois envie de s'y réabonner, juste pour pouvoir répliquer :

Ainsi, des commentaires sous l'article au titre racoleur "Les 100 Français les plus riches se partagent 2,8 milliards d'euros". Un commentateur (comme dirait le chanteur M) explique qu'il faudrait "partager" ces 2,8 milliards d'euros. C'est-à-dire spolier le titulaire de ces revenus, pour le diviser entre 60 millions et quelques d'habitants... Ni le journaliste ni ces brillants esprits commentateurs n'ont fait la division : 2,8 milliards / 60 millions = 46 euros annuels par habitant. Pas de quoi aller très loin ! C'est autant que les revenus que ces cuistres tireraient en plaçant 1000 euros à 5 %. Sans avoir besoin de spolier quiconque.

Si comme moi le niveau de ces commentaires vous afflige, lisez plutôt Commentaire, une revue de qualité sur l'actualité. Et sur internet : Contrepoints, rejoint aujourd'hui par Atlantico. Et abonnez-vous à Libertas sur Twitter : @libertates !

    Arc Express : projet de métro automatique autour de Paris



    "L'ajout de commentaires a été désactivé pour cette vidéo" du STIF sur Youtube... Mais vous pouvez commenter ici !

    2011-02-27

    2011-02-26

    Rumeurs sur le remaniement



    Pour suivre toutes les rumeurs sur le remaniement du gouvernement de François Fillon par Nicolas Sarkozy, qui pourrait avoir lieu ce week-end, une seule adresse :


    Sortie de MAM ? Juppé ou Bruno Le Maire au quai d'Orsay ? Longuet ou Hortefeux à la défense ? Guéant à l'intérieur ? Tels sont les bruits qui courent. Tout cela manque de sang neuf !

    2011-02-25

    Convention UMP des réformateurs libéraux

    Hervé Novelli, président des Réformateurs Libéraux, secrétaire général adjoint de l’UMP, 
    Philippe Vitel, député du Var, président des Cercles Locaux, 
    Gérard Longuet, vice-président des Réformateurs Libéraux, président du groupe UMP au Sénat, 
    Yanick Paternotte, député du Val d’Oise, secrétaire général des Réformateurs Libéraux, 
    organisent la Convention nationale des réformateurs libéraux de l'UMP, 
    sur le thème : « Les normes vont-elles tuer les libertés des Français ? De l’air ! »

    Mercredi 2 mars 2011 de 17h30 à 20h,
    Salle Victor Hugo, 101 rue de l’Université 75007 Paris

    La Convention sera conclue par Jean-François Copié, secrétaire général de l’UMP
    en présence des parlementaires Réformateurs Libéraux et de Xavier Beulin, président de la FNSEA,
    Michel Chassang, président de la CSMF,
    Jean-Jacques Descamps, président de l’ANCV,
    le juge Didier Gallot,
    Joseph Zorgniotti, président de l’Ordre des Experts Comptables,…

    Avec la participation exceptionnelle d’Éric Zemmour

    Renseignements : contacts

    2011-02-24

    La France, c'est le passé

    Le téléphone vu par les hommes de l'Etat français : comparez avec Skype !

    Lisez ce billet de Rubin : Il faut interdire Skype sur le territoire national

    Plutôt que d'imposer de nouvelles obligations à Skype, il serait mieux de les supprimer pour les opérateurs de téléphone : que l'Etat cesse d'espionner ses citoyens (depuis l'affaire des fadettes, nous avons perdu confiance dans sa capacité à utiliser les écoutes à des fins légitimes), l'annuaire universel pourrait utilement être remplacé par des annuaires volontaires (pagesjaunes.fr est une entreprise privée qui se porte bien, merci), je ne connais personne qui ait réclamé la portabilité du numéro chez Skype, quant au financement du service universel par les opérateurs il ressemble à un racket des nouveaux entrants par l'opérateur historique (cette contribution si elle doit exister devrait relever des recettes et dépenses ordinaires de l'Etat, rien ne justifie une contribution spéciale).

    2011-02-23

    2011-02-22

    Une rose couleur rouge sang


    Ce n'est pas une surprise pour les libéraux, qui savent que le socialisme est la route de la servitude...

    Mais tout de même, il y a un contraste saisissant entre la posture moralisante des socialistes français, et la réalité du socialisme dans le monde.

    Pour s'en tenir aux crises en cours : Ben Ali, encore récemment membre de l'Internationale socialiste, Moubarak, encore récemment membre de l'Internationale socialiste, tous deux renversés par leur peuple, ce peuple au nom duquel les socialistes prétendent parler... Sans parler de Laurent Gbagbo, lui aussi encore récemment membre de l'Internationale socialiste.

    Et n'oubliez pas, amis libéraux, le nom officiel du régime du dictateur Kadhafi : Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste !

    On aura tout essayé avec Kadhafi, la force, les sanctions, la complaisance, rien n'a marché. Nicolas Sarkzoy et Boris Boillon ont fait un pari en l'accueillant à Paris en 2007 avec des honneurs inouïs. Le pari est perdu à tous égards : économiquement, la Libye n'a jamais passé les commandes annoncées (et quelle faute cela aurait été, si la commande avait été passée : confier des armes modernes à un tel homme, terroriste avéré !) ; et le pari est perdu politiquement, inutile de faire un dessin.

    Il parait que Louis XVI, roi bonhomme, méritait la guillotine, au nom du peuple français. Et cette même France déroule le tapis rouge à Kadhafi ? La seule à avoir eu du courage dans cette affaire pitoyable est la belle Rama Yade.

    Pourquoi la France a besoin de fonds de pension



    Le premier argument en faveur d'une réforme du système de retraite est moral. On ne dit pas assez l'immoralité de faire payer les retraites non provisionnées des générations nombreuses du baby boom - devenu papy boom - aux générations peu nombreuses qui la suivent. Un second argument est l'insoutenabilité financière de cette pyramide de Ponzi.

    Mais même hors de ces arguments, il existe un argument utilitariste, pragmatique, en faveur du développement de l'épargne, des capitaux, de la capitalisation individuelle et collective, destinée à provisionner des dépenses futures (qui sont certaines, car elles résultent de la démographie). Cela vaut notamment pour les retraites, mais aussi pour tous les autres risques assurés par l'Etat, et ceux qu'il s'apprête à prendre en charge, comme la dépendance.

    On voit sur ce graphique que sans passer de la répartition à la capitalisation (individuelle ou collective via des fonds de pensions), selon la transition réussie par José Piñera, la France ne peut pas jouer dans la même cour que ses principaux rivaux économiques : ces capitaux, chez nos concurrents, sont mis au service de l'économie productive... Et des fonds de pension, la France, elle, n'en a pas.

    Il ne faut pas pleurer sur la faiblesse de sa croissance, ni sur la prise de contrôle de ses entreprises par les fonds de pensions étrangers !

    2011-02-20

    France Musique / Radio Classique


    Quand Radio Classique est arrivée, elle fut une bouffée d'air frais, dans le paysage immobile de la radio publique: sur France Musique, on parlait beaucoup, et là soudain on avait beaucoup de musique en continu... Un "robinet à musique", selon ses partisans et ses détracteurs : les défauts de ses qualités.

    Mais Radio Classique s'est dégradée : on y parle de plus en plus, on y passe de plus en plus de musique de fanfare, on est devenu incapable de passer une oeuvre en entier, il faut se contenter d'un seul mouvement, les oeuvres sont diffusées très souvent (la "hot list" est courte), peu de variété dans les interprétations qui correspondent souvent à la dernière sortie discographique, peu d'archives, peu de pédagogie, peu de contemporain, peu de musique ancienne... On n'y entend pas d'autre Bach que Jean-Sébastien, on n'y entend pas de madrigaux de la Renaissance, on n'y entend pas d'Alkan, on n'y entend pas de Bartok, on n'y entend pas de Chostakovitch... Et on coupe les oeuvres, comme il sied à une époque où l'on zappe.

    La programmation musicale de France Musique est devenue au fil du temps incomparablement supérieure à celle de Radio Classique : la première s'est améliorée (sous la pression de la concurrence), la seconde s'est détériorée, cédant à la facilité ("easy listening").

    Si Radio Classique ne se ressaisit pas, de plus en plus de mélomanes retourneront probablement à leurs premières amours : France Musique, et ses émissions pédagogiques, son programme Hector des jours de grève, ses Ella Fitzgerald de réveils d'hiver, ses haïkus, ses poèmes de Lautréamont, ses concerts européens, ses archives rares, son Bach du dimanche matin, sa musique contemporaine qui irrite juste ce qu'il faut...

    2011-02-19

    Une machine est comme un troisième bras



    "- Que concluez vous de là ?

    - Qu'une machine ne tue pas le travail, mais le laisse disponible, ce qui est bien différent ; car un travail tué, comme lorsque l'on coupe le bras à un homme, est une perte, et un travail rendu disponible, comme si l'on nous gratifiait d'un troisième bras, est un profit.

    - En est-il de même ...dans la société ?

    - Sans doute, si vous admettez que les besoins d'une société, comme ceux d'un homme, sont indéfinis.

    - Et s'ils n'étaient pas indéfinis ?

    - En ce cas, le profit se traduirait en loisirs."


    Frédéric Bastiat, Midi à quatorze heures.



    Voir aussi : La planche de Robinson

    2011-02-18

    Plus de justice, moins de police

    Lu ici : "la police de Bahreïn, dont le périmètre d'intervention est plus large que celui de la police française (...) manque d'expérience en raison du faible taux de délinquance, qui résulte probablement de l'extrême sévérité de la justice". À méditer.

    Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie fait des vagues


    On aura rarement vu de nomination d'un ambassadeur aussi mal acceptée :
    L'ambassadeur, visiblement proche de Rachida Dati, vient de recevoir la Légion d'honneur à titre exceptionnel (13 ans de services au lieu des 20 normalement requis). Et, au goût du jour, il dispose d'un compte Twitter et d'une fiche sur Wikipédia.

    2011-02-17

    La lettre de François Baroin à Nicolas Sarkozy

    J'ai fait un songe : François Baroin, ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, porte-parole du Gouvernement, écrivait cette lettre à Nicolas Sarkozy, président de la République :

    "À Troyes, le 23 mars 2010

    Monsieur le Président,

    En sortant de votre bureau à l'Élysée, encore plein du trouble où me jette l’immensité du fardeau que vous m'imposez, agité par tous les sentiments qu’excite en moi la bonté touchante avec laquelle vous avez daigné me rassurer, je me hâte de mettre à vos pieds ma respectueuse reconnaissance et mon dévouement absolu.

    Vous avez bien voulu m’autoriser à remettre sous vos yeux l’engagement que vous avez pris avec vous-même, de me soutenir dans l’exécution des plans d’économie qui sont en tout temps, et aujourd’hui plus que jamais, d’une nécessité indispensable.

    J’aurais désiré pouvoir vous développer les réflexions que me suggère la position où se trouvent les finances ; le temps ne me le permet pas, et je me réserve de m’expliquer plus au long quand j’aurai pu prendre des connaissances plus exactes. Je me borne en ce moment, Monsieur le Président, à vous rappeler ces trois paroles :
    • Point de banqueroute ;
    • Point d’augmentation d’impôts ;
    • Point d’emprunts.
    Point de banqueroute, ni avouée, ni masquée par des réductions forcées.

    Point d’augmentation d’impôts, la raison en est dans la situation de votre peuple, et encore plus dans votre coeur.

    Point d’emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre ; il nécessite au bout de quelque temps ou la banqueroute, ou l’augmentation des impositions. II ne faut en temps de paix se permettre d’emprunter que pour liquider les dettes anciennes, ou pour rembourser d’autres emprunts faits à un taux plus onéreux.

    Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen. C’est de réduire la dépense au-dessous de la recette, et assez au-dessous pour pouvoir économiser chaque année une vingtaine de milliards, afin de rembourser les dettes anciennes. Sans cela, la crise forcerait l’État à la banqueroute.

    On demande sur quoi retrancher ; et chaque ordonnateur, dans sa partie, soutiendra que presque toutes les dépenses particulières sont indispensables. Ils peuvent dire de fort bonnes raisons ; mais comme il n’y en a pas pour faire ce qui est impossible, il faut que toutes ces raisons cèdent à la nécessité absolue de l’économie.

    Il est donc de nécessité absolue que la Présidence de la République exige des ordonnateurs de toutes les parties qu’ils se concertent avec le ministre du Budget. II est indispensable qu’il puisse discuter avec eux en présence de la Présidence de la République le degré de nécessité des dépenses proposées. II est surtout nécessaire que, lorsque vous aurez, Monsieur le Président, arrêté l’état des fonds de chaque ministère, vous défendiez à celui qui en est chargé, d’ordonner aucune dépense nouvelle sans avoir auparavant concerté avec le Budget les moyens d’y pourvoir. Sans cela, chaque ministère se chargerait de dettes qui seraient toujours des dettes de la République, et l’ordonnateur du Budget ne pourrait répondre de la balance entre la dépense et la recette.

    Vous savez qu’un des plus grands obstacles à l’économie, est la multitude des demandes dont vous êtes continuellement assailli, et que la trop grande facilité de vos prédécesseurs à les accueillir, a malheureusement autorisées.

    Il faut, Monsieur le Président, vous armer contre votre bonté de votre bonté même ; considérer d’où vous vient cet argent que vous pouvez distribuer aux bénéficiaires, et comparer la misère de ceux auxquels on est quelquefois obligé de l’arracher par les exécutions les plus rigoureuses, à la situation des personnes qui ont le plus de titres pour obtenir vos libéralités.

    Il est des grâces auxquelles on a cru pouvoir se prêter plus aisément, parce qu’elles ne portent pas immédiatement sur le Trésor. De ce genre sont les intérêts, les frais, les privilèges ; elles sont de toutes les plus dangereuses et les plus abusives. Tout profit sur les impositions qui n’est pas absolument nécessaire pour leur perception, est une dette consacrée au soulagement des contribuables, ou aux besoins de l’État. D’ailleurs, ces participations aux profits des traitants sont une source de corruption pour les fonctionnaires, et de vexation pour le peuple, en donnant à tous les abus des protecteurs puissants et cachés.

    On peut espérer de parvenir, par l’amélioration de la culture, par la suppression des abus dans la perception, et par une répartition plus équitable des impositions, à soulager sensiblement le peuple, sans diminuer beaucoup les revenus publics ; mais si l’économie n’a précédé, aucune réforme n’est possible, parce qu’il n’en est aucune qui n’entraîne le risque de quelque interruption dans la marche des recouvrements, et parce qu’on doit s’attendre aux embarras multipliés que feront naître les manoeuvres et les cris des hommes de toute espèce intéressés à soutenir les abus ; car il n’en est point dont quelqu’un ne vive.

    Tant que Bercy sera continuellement aux expédients pour assurer les services, l'Etat sera toujours dans la dépendance des financiers, et ceux-ci seront toujours les maîtres de faire manquer, par des manoeuvres de place, les opérations les plus importantes. Il n’y aura aucune amélioration possible, ni dans les impositions, pour soulager les contribuables, ni dans aucuns arrangements relatifs au gouvernement intérieur et à la législation. L’autorité ne sera jamais tranquille, parce qu’elle ne sera jamais chérie ; et que les mécontentements et les inquiétudes des peuples sont toujours le moyen dont les intrigants et les malintentionnés se servent pour exciter des troubles. C’est donc surtout de l’économie que dépend la prospérité de votre mandat, le calme dans l’intérieur, la considération au dehors, le bonheur de la nation et le vôtre.

    Je dois vous observer que j’entre en place dans une conjoncture fâcheuse, par les inquiétudes répandues sur les subsistances : inquiétudes fortifiées par la fermentation des esprits depuis quelques années, par la variation des principes des administrateurs, par quelques opérations imprudentes, et surtout par un PIB qui paraît avoir été médiocre. Sur cette matière, comme sur beaucoup d’autres, je ne vous demande point d’adopter mes principes, sans les avoir examinés et discutés, soit par vous-même, soit par des personnes de confiance en votre présence ; mais quand vous en aurez reconnu la justice et la nécessité, je vous supplie d’en maintenir l’exécution avec fermeté, sans vous laisser effrayer par des clameurs qu’il est absolument impossible d’éviter en cette matière, quelque système qu’on suive, quelque conduite qu’on tienne.

    Voilà les points que vous avez bien voulu me permettre de vous rappeler. Vous n’oublierez pas qu’en recevant la place de ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, porte-parole du Gouvernement, j’ai senti tout le prix de la confiance dont vous m’honorez ; j’ai senti que vous me confiiez le bonheur de votre peuple, et, s’il m’est permis de le dire, le soin de faire aimer votre personne et votre autorité ; mais en même temps j’ai senti tout le danger auquel je m’exposais. J’ai prévu que je serais seul à combattre contre les abus de tout genre, contre les efforts de ceux qui gagnent à ces abus ; contre la foule des préjugés qui s’opposent à toute réforme, et qui sont un moyen si puissant dans les mains des gens intéressés à éterniser le désordre.

    J’aurai à lutter même contre votre bonté naturelle, contre votre générosité et des personnes qui vous sont les plus chères. Je serai craint, haï même de la plus grande partie des bénéficiaires, de tout ce qui sollicite des grâces. On m’imputera tous les refus ; on me peindra comme un homme dur, parce que je vous aurai représenté que vous ne devez pas enrichir même ceux que vous aimez, aux dépens de la subsistance de votre peuple. Ce peuple auquel je me serai sacrifié est si aisé à tromper, que peut-être j’encourrai sa haine par les mesures mêmes que je prendrai pour le défendre contre la vexation. Je serai calomnié, et peut-être avec assez de vraisemblance pour m’ôter votre confiance.

    Je ne regretterai point de perdre une place à laquelle je ne m’étais jamais attendu. Je suis prêt à vous la remettre dès que je ne pourrai plus espérer de vous être utile ; mais votre estime, la réputation d’intégrité, la bienveillance publique qui ont déterminé votre choix en ma faveur, me sont plus chères que la carrière, et je cours le risque de les perdre, même en ne méritant à mes yeux aucun reproche.

    Vous vous souviendrez que c’est sur la foi de vos promesses que je me charge d’un fardeau peut-être au-dessus de mes forces, que c’est en vous personnellement, à l’homme honnête, à l’homme juste et bon, plutôt qu’au Président, que je place ma confiance.

    J’ose vous répéter ici ce que vous avez bien voulu entendre et approuver. La bonté attendrissante avec laquelle vous avez daigné me serrer la main devant la presse, comme pour accepter mon dévouement, ne s’effacera jamais de mon souvenir. Elle soutiendra mon courage. Elle a pour jamais lié mon bonheur personnel avec les intérêts, la gloire et le bonheur de notre Président.

    C’est avec ces sentiments que je suis avec le plus profond respect

    Monsieur le Président

    votre très humble et très obéissant serviteur.

    Baroin"

    Je m'éveillai en sursaut. Les brumes du sommeil se dissipèrent. Et je me souvins du billet que j'avais lu la veille sur le blog Singularité et Infosphère... Ce n'était donc qu'un songe.

    2011-02-16

    Bouclier fiscal, ISF, Sarkozy et UMP

    De deux choses l'une :
    - soit l'ISF est nocif pour l'économie française ;  il faut alors le supprimer ; et il est inutile de compenser sa suppression car l'Etat tirera des recettes nouvelles de la suppression de cette cause de destruction de valeur pour l'économie du pays ;
    - soit l'ISF n'est pas destructeur ; dans ce cas, il n'y a aucun avantage à attendre de sa suppression en terme de PIB, d'inversion du flux de migration fiscale, de libération de l'esprit d'entreprise ; dans ce cas, sa suppression ne se traduira par aucun gain fiscal par ailleurs ; il faut donc compenser la perte de recettes ; mais alors, pourquoi le supprimer ?

    Tout ceci pour dire que le débat en cours sur la suppression intégrale ou partielle de l'ISF et sa compensation est ubuesque.

    Si l'UMP était sérieuse, elle n'aurait pas instauré un bouclier fiscal pour ensuite le supprimer.

    Et si l'UMP avait sérieusement voulu supprimer l'ISF, elle aurait dû le faire dès 2007, immédiatement ou en 5 ans, en supprimant une tranche par année calendaire.

    Une piste pour la croissance



    Plus de croissance économique ? Il faut parfois de l'imagination... pour compenser l'imagination des monopoleurs !

    Ainsi, par exemple, saviez-vous qu'il est interdit de créer une entreprise de transport de personnes en autocar d'une ville française à l'autre ?

    Seul est timidement autorisé, sous la pression européenne et avec autant de restriction que possible, le cabotage au long de lignes internationales d'autocars (article L. 3421-2 du code des transports).

    Alors qu'en matière de transport collectif interurbain, les Anglais ont le choix entre train (rapide et cher) et bus (plus lent et moins cher), permettant aux plus pauvres de se déplacer, les Français ont le choix entre le train (rapide et cher) et rien.

    Pourquoi ? Parce qu'une loi que rien de sensé ne justifie l'interdit ! Vous voulez plus de croissance en France ? Abolissez cette loi qui empêche le développement économique d'une activité prospère ailleurs en Europe et dans le monde, pour le bénéfice des entrepreneurs et des consommateurs. Il faut faire cesser ce scandale silencieux.

    Liens : Brèves de blog... logistique - Pas de lignes d'autocars pour les voyageurs français - Eurolines

    2011-02-14

    Les Suisses refusent de déposer leurs armes

    Pistolet suisse Sig-Sauer P220



    Les Suisses refusent de déposer leurs armes, titre le Figaro du 14 février 2011.


    Quand a-t-on posé la question aux Français ? La France est-elle vraiment une démocratie ? Ou une démocratie confisquée ?

    Liens :

    2011-02-12

    Atlas Shrugged Trailer



    Bande-annonce du film Atlas Shrugged, réalisé par Paul Johansson, d'après le roman d'Ayn Rand. Sortie le 15 avril 2011.

    Fiche du film sur : IMDb - Allociné

    2011-02-11

    Louis XX change d'institut

    Louis de Bourbon, prétendant légitimiste au trône de France, a retiré en décembre 2010 son patronage à l'Institut de la maison de Bourbon (IMB), présidé par le fils du duc de Bauffremont. Louis XX préside désormais lui-même le nouvel Institut Duc d'Anjou (IDA). Les Bourbons règnent aujourd'hui sur l'Espagne et le Luxembourg.

    Vers une loi sur le livre numérique

    Alain Beuve-Méry : Le Monde, 10 février 2011 : Vers une loi sur le livre numérique. Deux sénateurs UMP ont effectivement déposé une proposition de loi "relative au prix du livre numérique", déjà adoptée par la chambre haute en première lecture le 26 octobre 2010, qui sera discutée à la chambre basse à partir de mardi.

    Effectivement, cela manquait ! Le marché du livre numérique n'existe pas même encore qu'il faut l'entraver, le réglementer, protéger les éditeurs nationaux. Ah le beau résultat : "tous les éditeurs français ont conservé le contrôle sur la commercialisation de leurs fichiers numériques. Ainsi, sur le Kindle d'Amazon, commercialisé depuis l'automne 2009, on ne trouve toujours pas de nouveautés venant des grandes maisons d'édition françaises."

    Nos "représentants" sont devenus fous. Philippe Muray décrivait "l'envie de pénal", presque freudienne : "il faut combler le vide juridique !" est devenu le cri d'effroi de nos contemporains, dès lors que subsiste un quelconque espace de liberté...

    2011-02-10

    Journal de bord de la crise 13

    Deux ans après le dernier point, où en est-on ? La crise se poursuit. La réponse des Etats a été inadaptée : pas de retour à l'équilibre budgétaire ; on a reporté le moment de payer la facture. Crise financière : passée (en apparence : les banques ont été artificiellement renflouées : leurs dettes privées ont été transférées à la population par l'endettement public et par l'inflation dont les germes ont été semés). Crise économique : en cours. Crise sociale : à venir. Crise politique : à venir. Le péril le plus visible est une crise prochaine de l'endettement public, probablement assortie d'une forte inflation.

    En termes de portefeuille, voici ce que cela donne :
    Stabilité de la part des obligations (25 %) : le risque des obligations d'Etat dépasse désormais celui de certaines obligations d'entreprises privées ; un bon gérant de fonds obligataire peut trouver des obligations privées de qualité.
    Vente d'une partie des fonds obligataires (qui ont un rendement quasi-nul, et n'ont plus guère d'intérêt après durcissement de la fiscalité des plus-values de cessions de valeurs mobilières).
    Renforcement de l'or physique (porté de 2 à 5 %), compte tenu des risques de crise systémique.
    Les actions ont beaucoup remonté, et ont dépassé la proportion de 50 % du portefeuille.
    Vente du solde d'actions bancaires.
    Changement de stratégie d'investissement : focalisation sur de plus petites entreprises, à fort rendement ou sous-évaluées (cotant sous leur actif net).
    Mouvements à venir : rééquilibrage en fonction des occasions et des liquidités générées, pour diminuer la proportion d'actions en euro, afin de passer sous les 40 %, et augmenter la part d'actions en devises hors euro, afin de passer au-dessus des 10 %.
    Pas d'immobilier, compte tenu de la surévaluation grossière.

    Pascal Salin face à Olivier Besancenot

    Maudit argent ! de Frédéric Bastiat sur Amazon.fr

    Nouveau sur Amazon.fr !


    Frédéric Bastiat, économiste et homme politique français, célèbre pour avoir écrit La Loi, donne ici des clefs pour comprendre la crise actuelle. Trois courts et célèbres textes démontent les faux remèdes à la crise : La vitre cassée, Pétition des fabricants de chandelles, Un chemin de fer négatif. Le texte le plus long du recueil - Maudit argent ! - explique la notion de monnaie, ainsi que les causes et les effets des manipulations monétaires. Comprendre la monnaie est essentiel pour comprendre la crise actuelle. Celle-ci trouve son origine profonde dans l'altération de la monnaie dans les années 1970. Et les États-Unis comme l'Europe se sont lancés dans des manipulations monétaires, pudiquement appelées "politiques monétaires non conventionnelles" ou encore "assouplissements quantitatifs"...

    2011-02-09

    Discours de David Cameron sur le terrorisme et l'intégration des musulmans

    David Cameron, premier ministre britannique :

    "But the biggest threat that we face comes from terrorist attacks, some of which are, sadly, carried out by our own citizens.  It is important to stress that terrorism is not linked exclusively to any one religion or ethnic group. (...) Nevertheless, we should acknowledge that this threat comes in Europe overwhelmingly from young men who follow a completely perverse, warped interpretation of Islam, and who are prepared to blow themselves up and kill their fellow citizens. (...)

    But this is just part of the answer.  We have got to get to the root of the problem, and we need to be absolutely clear on where the origins of where these terrorist attacks lie.  That is the existence of an ideology, Islamist extremism.  We should be equally clear what we mean by this term, and we must distinguish it from Islam.  Islam is a religion observed peacefully and devoutly by over a billion people.  Islamist extremism is a political ideology supported by a minority.  At the furthest end are those who back terrorism to promote their ultimate goal: an entire Islamist realm, governed by an interpretation of Sharia.  Move along the spectrum, and you find people who may reject violence, but who accept various parts of the extremist worldview, including real hostility towards Western democracy and liberal values.  It is vital that we make this distinction between religion on the one hand, and political ideology on the other.  Time and again, people equate the two.  They think whether someone is an extremist is dependent on how much they observe their religion.  So, they talk about moderate Muslims as if all devout Muslims must be extremist.  This is profoundly wrong.  Someone can be a devout Muslim and not be an extremist.  We need to be clear: Islamist extremism and Islam are not the same thing. (...)

    What I am about to say is drawn from the British experience, but I believe there are general lessons for us all.  In the UK , some young men find it hard to identify with the traditional Islam practiced at home by their parents, whose customs can seem staid when transplanted to modern Western countries.  But these young men also find it hard to identify with Britain too, because we have allowed the weakening of our collective identity.  Under the doctrine of state multiculturalism, we have encouraged different cultures to live separate lives, apart from each other and apart from the mainstream.  We’ve failed to provide a vision of society to which they feel they want to belong.  We’ve even tolerated these segregated communities behaving in ways that run completely counter to our values.

    So, when a white person holds objectionable views, racist views for instance, we rightly condemn them.  But when equally unacceptable views or practices come from someone who isn’t white, we’ve been too cautious frankly – frankly, even fearful – to stand up to them.  The failure, for instance, of some to confront the horrors of forced marriage, the practice where some young girls are bullied and sometimes taken abroad to marry someone when they don’t want to, is a case in point.  This hands-off tolerance has only served to reinforce the sense that not enough is shared.  And this all leaves some young Muslims feeling rootless.  And the search for something to belong to and something to believe in can lead them to this extremist ideology.  Now for sure, they don’t turn into terrorists overnight, but what we see – and what we see in so many European countries – is a process of radicalisation.

    Internet chatrooms are virtual meeting places where attitudes are shared, strengthened and validated.  In some mosques, preachers of hate can sow misinformation about the plight of Muslims elsewhere.  In our communities, groups and organisations led by young, dynamic leaders promote separatism by encouraging Muslims to define themselves solely in terms of their religion.  All these interactions can engender a sense of community, a substitute for what the wider society has failed to supply.  Now, you might say, as long as they’re not hurting anyone, what is the problem with all this?

    Well, I’ll tell you why.  As evidence emerges about the backgrounds of those convicted of terrorist offences, it is clear that many of them were initially influenced by what some have called ‘non-violent extremists’, and they then took those radical beliefs to the next level by embracing violence.  And I say this is an indictment of our approach to these issues in the past.  And if we are to defeat this threat, I believe it is time to turn the page on the failed policies of the past.  So first, instead of ignoring this extremist ideology, we – as governments and as societies – have got to confront it, in all its forms.  And second, instead of encouraging people to live apart, we need a clear sense of shared national identity that is open to everyone.

    Let me briefly take each in turn.  First, confronting and undermining this ideology.  Whether they are violent in their means or not, we must make it impossible for the extremists to succeed.  Now, for governments, there are some obvious ways we can do this.  We must ban preachers of hate from coming to our countries.  We must also proscribe organisations that incite terrorism against people at home and abroad.  Governments must also be shrewder in dealing with those that, while not violent, are in some cases part of the problem.  We need to think much harder about who it’s in the public interest to work with.  Some organisations that seek to present themselves as a gateway to the Muslim community are showered with public money despite doing little to combat extremism.  As others have observed, this is like turning to a right-wing fascist party to fight a violent white supremacist movement.  So we should properly judge these organisations: do they believe in universal human rights – including for women and people of other faiths?  Do they believe in equality of all before the law?  Do they believe in democracy and the right of people to elect their own government?  Do they encourage integration or separation?  These are the sorts of questions we need to ask.  Fail these tests and the presumption should be not to engage with organisations – so, no public money, no sharing of platforms with ministers at home.

    At the same time, we must stop these groups from reaching people in publicly-funded institutions like universities or even, in the British case, prisons.  Now, some say, this is not compatible with free speech and intellectual inquiry.  Well, I say, would you take the same view if these were right-wing extremists recruiting on our campuses?  Would you advocate inaction if Christian fundamentalists who believed that Muslims are the enemy were leading prayer groups in our prisons?  And to those who say these non-violent extremists are actually helping to keep young, vulnerable men away from violence, I say nonsense. (...)

    Now, governments cannot do this alone.  The extremism we face is a distortion of Islam, so these arguments, in part, must be made by those within Islam.  So let us give voice to those followers of Islam in our own countries – the vast, often unheard majority – who despise the extremists and their worldview.  Let us engage groups that share our aspirations.

    Now, second, we must build stronger societies and stronger identities at home.  Frankly, we need a lot less of the passive tolerance of recent years and a much more active, muscular liberalism.  A passively tolerant society says to its citizens, as long as you obey the law we will just leave you alone.  It stands neutral between different values. But I believe a genuinely liberal country does much more; it believes in certain values and actively promotes them.  Freedom of speech, freedom of worship, democracy, the rule of law, equal rights regardless of race, sex or sexuality.  It says to its citizens, this is what defines us as a society: to belong here is to believe in these things.  Now, each of us in our own countries, I believe, must be unambiguous and hard-nosed about this defence of our liberty.

    There are practical things that we can do as well.  That includes making sure that immigrants speak the language of their new home and ensuring that people are educated in the elements of a common culture and curriculum.  Back home, we’re introducing National Citizen Service: a two-month programme for sixteen-year-olds from different backgrounds to live and work together.  I also believe we should encourage meaningful and active participation in society, by shifting the balance of power away from the state and towards the people.  That way, common purpose can be formed as people come together and work together in their neighbourhoods.  It will also help build stronger pride in local identity, so people feel free to say, ‘Yes, I am a Muslim, I am a Hindu, I am Christian, but I am also a Londoner or a Berliner too’. It’s that identity, that feeling of belonging in our countries, that I believe is the key to achieving true cohesion.

    So, let me end with this. This terrorism is completely indiscriminate and has been thrust upon us.  It cannot be ignored or contained; we have to confront it with confidence – confront the ideology that drives it by defeating the ideas that warp so many young minds at their root, and confront the issues of identity that sustain it by standing for a much broader and generous vision of citizenship in our countries.  Now, none of this will be easy.  We will need stamina, patience and endurance, and it won’t happen at all if we act alone.  This ideology crosses not just our continent but all continents, and we are all in this together.  At stake are not just lives, it is our way of life.  That is why this is a challenge we cannot avoid; it is one we must rise to and overcome.  Thank you."

    Source : discours du 5 février 2011


    Lire aussi, au sujet de la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud à Paris et de l'islamisation du quartier des Couronnes :
    Halal est grand : "autour de la mosquée Omar, dans le XIe arrondissement de Paris, les enseignes islamiques rivalisent avec les bars branchés. Un commerce prospère dans un quartier populaire où cohabitent bobos, imams et femmes voilées" ; par Bernadette Sauvaget, Libération, 8 janvier 2011.
    "Libération a décidé de ne pas ouvrir cet article aux commentaires".

    2011-02-07

    9 février : Henry Hude & Tea Party

    Message de la Fondation de Service Politique :

    Mercredi 9 février 2011
    Paris Espace Bernanos, 19h-20h30
    Conférence-débat

    USA : faut-il prendre le Tea Party pour de l'arsenic ou de la camomille ?

    « Lire en Amérique ce qu’écrit la presse française sur le mouvement Tea Party donne l’impression de dormir debout. » C’est l'avis du philosophe Henri Hude qui séjourne régulièrement aux États-Unis où il vient de passer quatre mois.
    Deux conceptions de la démocratie s’affrontent désormais outre-Atlantique, autour de ce phénomène inclassable : la démocratie idéologique et la démocratie réelle, où le pouvoir du sens commun de la classe moyenne cherche à se faire entendre. Qu’est-ce que réellement le Tea Party ? Pourquoi fait-il peur aux grands partis de l’establishment ? Quels sont ses fondamentaux politiques, économiques et culturels ? Quels sont ses véritables leaders ? Ce mouvement est-il l’expression d’une émotion extrême, populiste, marginale et passagère ou l’élan d’un sursaut conservateur typiquement américain ? Et si le Tea Party signait le retour de la politique, tout simplement ?

    Une conférence-débat autour de :

    Henri Hude
    Normalien, philosophe, dirige le pôle d’éthique au centre de recherche des Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Dernier ouvrage paru : Démocratie durable, penser la guerre pour faire l’Europe (Éd. Monceau, 2010) (disponible sur www.henrihude.fr).
    Après son exposé liminaire, Henri Hude sera interrogé par un panel d'étudiants, et le public pourra lui poser ses questions en direct.
    Auditorium de l’Espace Georges-Bernanos
    Paroisse catholique Saint-Louis d’Antin
    4, rue du Havre - Paris IXe
    Pour préparer la conférence :
    Henri Hude,
    Faut-il prendre le Tea party pour de la camomille ?

    (Libertepolitique.com
    , 12 novembre 2010)

    Entrée libre

    Réforme fiscale : les petits porteurs en ligne de mire


    Sont-ils devenus fous ? Réforme fiscale : les petits porteurs en ligne de mire (Le Figaro, 2011-02-07). Ils jouent contre leur électorat, et contre les intérêts de la France ! Il faut que les finances publiques soient exsangues et que les politiciens soient aux abois pour en arriver là... Après avoir vidé les caisses publiques et creusé un grand trou au-dessous, ils s'attaquent à ce qu'il reste des caisses privées...

    Libertas prend le pari pour l'élection présidentielle de 2012 : un 21 avril 2002 à l'envers : PS contre FN au second tour, UMP sorti dès le premier. Nicolas Sarkozy ne pourra être réélu que sur un malentendu. Quelle que soit l'issue, elle sera désastreuse : sans parler du programme économique grotesque du FN, le socialisme, c'est la ruine d'un pays, et l'UMP qui avait une occasion historique de réformer en 2007, avec l'appui du peuple, a gaspillé cette chance. A défaut de réussir à refonder une force politique sur des bases libérales, l'émigration devient, à contre-coeur, une option à étudier.

    Maudit argent ! sur Amazon.com

    Maudit argent ! de Frédéric Bastiat, qui explique les racines monétaires de la crise économique actuelle, et l'inefficacité de certains remèdes proposés, déjà disponible sur Lulu.com, est maintenant disponible sur Amazon.com, le site américain (et maintenant sur le site français Amazon.fr).

    2011-02-05

    Frédéric Bastiat, l'économiste qui aimait l'homme

    Chez Libertas, on aime Bastiat. Nous vous recommandons donc la lecture de l'article de Patrick de Casanove, publié par Objectif Liberté : Frédéric Bastiat, l'économiste qui aimait l'homme - qui constitue un bon complément de notre article Quelques commentaires sur l'article de Nicolas Bourcier.

    Wauquiez et le libéralisme


    Il est triste de voir un si brillant jeune ministre être si à côté de la plaque. Il reste constant dans son illibéralisme. Dommage. Une perle de plus au collier de citations antilibérales de Libertas.

    En 2005 déjà, Paris Match écrivait qu'il "ne se définit pas du tout comme un libéral, égratignant au passage un capitalisme qui fait perdre la vision de la durée et la notion de l'homme". (Paris-Match, 25 août 2005).

    Laurent Wauquiez récidive en 2011 : "Les débats sont toujours positifs mais n'oublions pas d'abord de défendre le bilan du président de la République et du Premier ministre. Par ailleurs, la priorité de 2011 reste l'action plus que le débat. Et surtout, il faut que nos débats soient équilibrés. Une dérive ultra-libérale serait une mauvaise idée : parce que la crise a montré les limites de cette doctrine et parce que la droite, en France, ce n'est pas cela. Je suis convaincu que nous aurons plus besoin en 2012 qu'en 2007, des idées de la droite sociale. De ce point de vue, il est bon que le parti débatte de thèmes comme la dépendance." (Les Echos, 2011-02-02, via Le Parisien libéral).

    Effectivement, la droite en France, ce n'est pas cela : F. A. Hayek explique pourquoi (en français - en anglais). 

    2011-02-04

    Ce que j'aime chez LHC

    Une chose que j'aime quand je discute avec des camarades de LHC, c'est que je repars à chaque fois avec un florilège inattendu de références, de suggestions, d'idées :
    - faut-il installer Disqus pour gérer les commentaires de son blog ?
    - sexe et Fidel Castro font d'excellents mots-clefs pour le référencement d'un billet ;
    - Thomas Dutronc n'aime plus Paris :

    Thomas Dutronc - J'Aime Plus Paris
    envoyé par umusic. - Regardez d'autres vidéos de musique.
    - voir La vérité d'Henri-Georges Clouzot : une jeune femme est jugée pour le meurtre de son amant:

    - voir Les chemins de la liberté de Peter Weir (à ne pas confondre avec ceux de Jean-Paul Sartre) : un groupe de prisonniers s'échappe d'un goulag sibérien :

    Peter Weir est le réalisateur notamment du Cercle des poètes disparus et de Master and Commander ;
    - lire le rapport du Sénat sur la Nouvelle-Zélande (par Maurice Blin, François Lesein, Louis Boyer, Michel Souplet et Lucien Lanier, accompagnés de Jean-Louis Schroedt-Girard), "limpide" pour reprendre le mot d'Expression Libre ;
    - lire Pourquoi je ne suis pas conservateur (traduction française - version originale)...

    Ne me marche pas dessus


    équivalent américain du chardon écossais et lorrain et des devises qui l'accompagnent : 
    Nemo me impune lacessit / Non inultus premor / Ne toques mi je poins / Qui s'y frotte s'y pique

    Lien : une collection de t-shirts Don't tread on me

    2011-02-02

    Tragique méprise

    Le Monde publie les résultats du dernière baromètre sur la "confiance en politique" : Les Français sont sans illusions sur les élus et leurs promesses.

    On sait toute l'importance que revêt la confiance dans une société, et celle-ci s'effrite en France, compte tenu du dysfonctionnement des institutions régaliennes, dont les ressources sont atrophiées par la priorité folle donnée à la redistribution.

    On y trouve deux idées importantes : je cite :

    "La première est donc l'aggravation du sentiment de défiance. Dans un contexte général de "déclin des institutions", pour paraphraser le sociologue François Dubet, les partis politiques sont particulièrement visés. Et, à quinze mois de l'élection présidentielle, un chiffre devrait faire réfléchir les politiques : plus d'un Français sur deux ne fait confiance ni à la droite ni à la gauche pour résoudre ses problèmes."
    On le comprend aisément : le PS est socialiste, l'UMP est conservateur et étatiste, et aucun parti ne fait de propositions libérales, seules à même de sortir le pays de l'ornière, y compris par la thérapie de choc qui a réussi à la Nouvelle-Zélande par exemple (cf. le remarquable rapport sénatorial de 1998 sur la Nouvelle-Zélande, hélas resté lettre morte). Sauf à espérer que l'alliance AL-NC donne quelque chose, mais l'hebdo de la droite traditionnelle Valeurs actuelles l'accueille froidement.

    Mais le pire est encore à venir : je cite encore :
    "le besoin de plus en plus fort de "protection" : dans une société hantée par la peur du "déclassement " ou du "descenseur social", les Français attendent de plus en plus de leurs élus qu'ils les protègent. Cet appel au protectionnisme est à la fois économique et culturel."

    La grande nurserie critiquée par Mathieu Laine a de beaux jours devant elle. Le plus terrible est que les Français, désemparés, s'en remettent à la protection de l'Etat, qui n'est pas compétent pour leur apporter cette protection qu'ils attendent contre les aléas de la vie. Son rôle se borne à assurer la sécurité des personnes et des biens contre les violences. Le reste relève d'autres acteurs, notamment de l'assurance. Confier l'assurance à l'Etat, c'est en faire un monopole, donc ne pas avoir une réponse optimisée par le concurrence. Tragique méprise, de s'en remettre à l'Etat pour être protégé de calamités contre lesquelles l'Etat ne peut mais.

    À rebours de l'attitude néo-zélandaise que les sénateurs décrivent ainsi :
    "C'est, selon les observateurs avertis, cet "individualisme entreprenant et courageux" fait de résistance à l'adversité, de dureté envers soi et de proximité avec la nature qui permet, par exemple, de comprendre l'acceptation par les fermiers de la suppression brutale des subventions agricoles. A plusieurs reprises, la Délégation l'a entendu répéter : ces derniers ont avant tout ressenti cette décision comme une "calamité naturelle" à laquelle il leur appartenait de faire face en comptant sur leurs propres forces et en démontrant leur aptitude à la surmonter."
    Comment faire faire un virage à 180° à la psychologie nationale ? Le recroquevillement dessert les Français quand seul le mouvement peut les aider.

    2011-02-01

    Ecole, immigration et ELCO


    Commentaire laissé sous le billet L'immigration au coeur du désastre scolaire paru sur le blog d'Yvan Rioufol et repéré par La Lime :

    La suppression des ELCO (enseignement des langues et cultures d'origine) est une nécessité urgente, et non une idée saugrenue! Il s'agit de professeurs payés par les pays d'origine, pour enseigner la langue et surtout donner des "repères" de la culture d'origine (voyez ce que cela peut donner pour certains pays), en réunissant de fait voire de droit les élèves de telle ou telle origine, sans aucun contrôle réel sur les contenus. Essayez de trouver le texte des accords ELCO et le contenu des programmes... Bonne chance!

    En somme, on dit aux petits Français d'origine turque, par exemple: n'oubliez pas que vous avez des papiers français, mais vous, on va vous réunir pour vous enseigner le turc et les valeurs de la société turque.

    Que penser de cela au regard d'une politique d'intégration, qui devrait faire fi de l'origine des uns et des autres pour les fondre au creuset de l'identité de la France, qui sera la leur, qu'on le veuille ou non?

    Entre suppression totale et intégration au cursus intégré à celui de l'éducation nationale, on peut hésiter certes. Mais un cours de langue est ouvert à tous, et est soumis au contrôle de l'éducation nationale, ce qui serait un réel progrès. Il ne s'agit plus d'une formation à l'identité nationale du pays d'origine...

    Supprimer les ELCO, c'est supprimer une politique de dés-intégration, qui touche plusieurs dizaines de milliers d'enfants chaque année, conçue à une époque où l'on croyait au retour des immigrés dans leur pays d'origine "un jour", qui n'est jamais venu.

    Thierry Mariani avait mené une enquête sur le sujet ; on peut en trouver des éléments sur le site de l'Assemblée nationale.

    Si la suppression des ELCO n'est pas réalisée d'ici à 2012, malgré son urgente nécessité, elle devra être inscrite au programme de tout candidat sérieux à l'élection présidentielle au chapitre intégration ou cohésion de la société française.